Le Jazz est officiellement en chantier : goodbye très cher Conley… et place au tanking, au vrai ?
Le 09 févr. 2023 à 18:26 par Nicolas Vrignaud
C’est l’une des conséquences du gros transfert à trois équipes entre les Lakers, les Wolves et le Jazz : désormais délestée de son meneur Mike Conley, dernier symbole de l’époque Donovan Mitchell, l’équipe de Utah semble définitivement entrée dans l’ère de la reconstruction totale. Un projet ambitieux avec – déjà – de sacrés belles bases.
Lauri Markannen s’est vu confier les clés du camions la nuit dernière. Il les avait déjà, vous nous direz, mais c’était encore du leasing. Maintenant que Mike Conley, Malik Beasley et Jarred Vanderbilt ont fait leurs valises direction respectivement Minneapolis et Los Angeles – tout le monde n’a pas la même chance – le Jazz peut enfin se donner le temps de construire sereinement.
Autour de Lauri, bien sûr, mais aussi de Walker Kessler et Collin Sexton. Kelly Olynyk, Jordan Clarkson et Rudy Gay ? Boh, pas impossible que la triplette se retrouve bazardée ailleurs ce soir, contre des choix de Draft notamment. Utah y gagnera sur le budget shampoo avec Olynyk, mais ça fera moins d’huile pour les frites à la cantine. Calcul gagnant quand même, si vous voulez notre avis. Russell Westbrook ? Il devrait – logiquement – être coupé ou transféré dans les heures à venir.
Pour ce qui est du futur cinq majeur des Mormons ? Sexton, Markannen et Kessler donc, accompagnés potentiellement de Simone Fontecchio et Leandro Bolmaro, en provenance de l’AC Ajaccio. On plaisante, mais l’idée est bien la suivante : place à la jeunesse. Et avec un exemple comme Mike Conley, les bambins de Salt Lake City ont reçu la meilleure éducation possible. C’est d’ailleurs en ce sens que vont l’ensemble des déclarations de l’équipe à propos de leur désormais ex-meneur. À commencer par Will Hardy, le coach.
“C’est un pro incroyable. Il est très minutieux dans son approche et dans son état d’esprit chaque jour qui passe, et il est un super relai pour moi” – Will Hardy
“Je suis une personne très empathique donc j’ai beaucoup d’amitié pour eux [les joueurs transférés, NDLR]. Une fois de plus, je n’interpelle personne et ne dis que personne n’a eu tort parce que ça fait partie du business, mais c’est une chose difficile à traverser” – Walker Kessler
Et au niveau du projet sportif actuel ? Utah est onzième de l’Ouest et encore dans la course pour le Playin. On balance la question : pourquoi changer le cap ? Les joueurs sont prometteurs, et même si la perte de certains éléments importants sera sans aucun doute préjudiciable, le Jazz possède désormais une flopée de tours de Draft qui lui assurent au mieux des jeunes prometteurs pour l’avenir, au pire une monnaie d’échange si le projet venait à s’accélérer. Tout est bon.
Il faut désormais prendre son courage à deux mains et continuer. La NBA est avant tout un business, comme le dit si bien Marcheur Kessler. Le Jazz possède une formidable jeune garde, il n’appartient qu’à la franchise de la faire fructifier pour bientôt – peut-être – remettre Utah sur la carte des cadors de la ligue.
Source : ESPN, KSL Sports