“Nikola Jokic est le Tim Duncan des pivots” : c’est la citation du jour, signée Shaquille O’Neal
Le 21 déc. 2022 à 15:35 par Avana Rakotoson
Depuis plusieurs années maintenant, les louanges pleuvent sur le pivot serbe des Nuggets Nikola Jokic. S’étant exprimé sur le sujet, Shaquille O’Neal n’hésite pas à le comparer à un autre illustre intérieur, la légende des Spurs Tim Duncan. À y regarder de plus près, on serait tentés – comme Mohamed Henni – de répondre “bah ouais, logique”.
Car effectivement, entre le Big Fundamental d’un côté et le Joker de l’autre, ce ne sont pas les points communs qui manquent.
Nous sommes ici en présence de deux magnifiques franchise players qui ont fait vœu de fidélité à des “petites” équipes de la Ligue – San Antonio et Denver n’ayant pas l’attractivité de Los Angeles ou New York – et qui les portent vers les sommets de la Conférence Ouest. Quand on parle de pur leader apprécié de ses coéquipiers, Timmy et Niko parlent le même langage. Dans le jeu, même si on est sur des styles différents, ça respire la polyvalence, l’efficacité et les fondamentaux de chaque côté ! Un régal pour les puristes de la balle orange. Alors certes, le natif de Sombor (Serbie) n’hésite pas à rajouter une touche de spectacle à son jeu à travers ses qualités uniques de passeur, et on n’est pas dans le même univers en matière d’impact défensif vu que Duncan reste quand même l’une des références all-time dans sa moitié de terrain.
Preuve ultime des similitudes entre Nikola Jokic et Tim Duncan, le second représente un modèle à suivre pour le premier. Si ça c’est pas symbolique…
“He’s the Tim Duncan of big men.”
Shaq on Nikola Jokic, hilarious quote.
— Nick Kosmider (@NickKosmider) December 21, 2022
Toutefois, il existe un point qui fait encore défaut au Serbe par rapport à l’ancien intérieur originaire des Îles Vierges : vous l’aurez deviné, c’est le palmarès. Certes, sur le plan individuel, les deux joueurs sont à égalité avec deux MVP chacun (même si le Joker n’est pas à l’abri de rajouter un nouveau trophée Michael Jordan à sa collection). Mais sur le volet collectif, c’est une autre histoire.
En effet, Jokic, qui se trouve dans sa huitième saison, n’a jamais atteint les Finales NBA alors que Duncan, au même stade de sa carrière, était sur le chemin de la troisième de ses cinq bagues. Histoire d’être un peu indulgent avec le Joker, on notera que, dans l’optique de gagner des titres, c’est effectivement plus simple de démarrer sa carrière aux côtés de David Robinson que de Jusuf Nurkic ou Joffrey Lauvergne. Mais surtout, c’est quand même bien pratique d’avoir des lieutenants dont l’infirmerie n’est pas la deuxième maison. Alors que Michael Porter Jr. et Jamal Murray ont connu et connaissent encore de grosses périodes d’absence, Manu Ginobili et Tony Parker formaient eux un vrai Big Three avec Duncan.
À bientôt 28 ans, le pivot des Nuggets est en plein dans son prime et dispose tout de même d’une équipe bien construite autour de lui. Est-ce bientôt le moment pour le Joker de commencer à rejoindre l’ancien ailier-fort texan en allant gagner son premier trophée Larry O’Brien ?L’avenir répondra à cette question. Nikola Jokic fait en tout cas ce qu’il faut pour mériter la comparaison proposée par Shaq.
À lui maintenant de poursuivre dans cette voie pour affirmer son statut de légende NBA dans le futur. Chose dont il est, à n’en pas douter, parfaitement capable.