Le trophée de Défenseur de l’Année renommé Hakeem Olajuwon par la NBA : logique ?

Le 13 déc. 2022 à 17:39 par Avana Rakotoson

Source image : Twitter NBA

La NBA a décidé de profiter de cette saison 2022-23 pour modifier ses récompenses individuelles et collectives. Si certains trophées – inexistants auparavant – ont été purement et simplement ajoutés, d’autres existaient déjà et voient leur nom être modifié. Focus sur le Defensive Player of the Year, renommé en l’honneur de Hakeem Olajuwon.

Le légendaire numéro 34 des Rockets présente, il faut le dire, un dossier solide concernant sa legacy en la matière. Le pivot, qui aura passé presque toute sa carrière du côté de Houston, trône en tête du classement all-time des contreurs les plus prolifiques (même si l’introduction tardive de cette catégorie statistique, en 1973, a pu désavantager certains monstres comme Bill Russell ou Wilt Chamberlain) et est le seul intérieur présent dans le top 10 all-time des intercepteurs.

Hakeem Olajuwon a également déjà été élu – contrairement à Tim Duncan ou Scottie Pippen (ce qui constitue une injustice totale) – DPOY, à deux reprises en plus (1993 et 1994), ce qui booste bien évidemment sa candidature pour donner son nom à ce trophée annuel attribué pour la première fois en 1983. Pour ne rien gâcher, cinq présences dans la NBA All-Defensive First Team, quatre dans la NBA All-Defensive Second Team, sans oublier trois saisons avec la meilleure moyenne de la Ligue au contre, viennent également garnir le palmarès du double champion NBA.

Featuring an NBA player ready for a matchup in a classic defensive stance, the Hakeem Olajuwon Trophy is named for the all-time leader in blocks and will be awarded to the #KiaDPOY. pic.twitter.com/VcdmLiiAK1

— NBA (@NBA) December 13, 2022

Pour autant, les candidats étaient nombreux. En effet, Olajuwon n’est pas le seul à avoir remporté deux fois le titre de Défenseur de l’Année : Sidney Moncrief, Mark Eaton, Dennis Rodman, Alonzo Mourning et Kawhi Leonard ont déjà réussi cet exploit. Dwight Howard et Rudy Gobert, trois trophées chacun, mais surtout Dikembe Mutombo et Ben Wallace, récompensés eux à quatre reprises, ont même déjà fait mieux.

Ces quatre derniers noms représentaient sans aucun doute des candidats crédibles à l’honneur reçu par le natif de Lagos (Nigeria), mais ce dernier avait l’avantage d’être un défenseur encore plus polyvalent qui lui permettait, déjà à son époque, de switcher sur des extérieurs (coucou John Starks). Et puis en matière de prestige, faut l’avouer, y’a quand même pas photo entre Olajuwon et la concu…

Hakeem Olajuwon fait donc parfaitement honneur au DPOY, et ce n’est que justice que son nom passe à la postérité en étant associé à ce trophée parfois sous-côté par le grand public.