NBA – Le bilan de la première semaine de la saison : ce qu’on n’a pas trop kiffé, des briques des Lakers au faux départ des Sixers

Le 26 oct. 2022 à 23:44 par Nicolas Meichel

Source image : montage via NBA League Pass

Nous sommes le mercredi 26 octobre 2022, ce qui signifie que la saison NBA 2022-23 a commencé il y a exactement une semaine. Qui dit première semaine de compétition dit premier petit bilan, et qui dit premier bilan dit choses positives et négatives à souligner. Après les bons points, on enchaîne sur ce qu’on n’a pas trop kiffé lors des sept derniers jours. 

Les Lakers quand ils shootent à 3-points

25/118. Oui, vous avez bien lu. 25 tirs à 3-points marqués sur 118 tentatives pour les Lakers, ce qui donne un pourcentage de réussite au tir de… 21,2%. Voilà qui pique fort, autant qu’un choix offensif de Russell Westbrook dans les dernières secondes d’un match serré. Comme vous pouvez vous en douter, c’est le pire pourcentage à 3-points de toute la NBA à l’heure de ces lignes, loin derrière Oklahoma City (27,3%) qui n’est pourtant pas mal aussi dans la discipline du lancer de brique. Possédant tout simplement la pire attaque de la Grande Ligue, les Lakers n’ont toujours pas remporté le moindre match (0 victoire, 3 défaites) malgré une solidité défensive retrouvée. Nouvelle preuve que dans la NBA actuelle, vous ne pouvez pas gagner sans avoir un minimum de shooteurs potables dans votre effectif. N’est-ce pas LeBron ?

“Pour être honnête, nous ne sommes pas une équipe composée de grands shooteurs.”

– LeBron James, après un match de saison régulière

Le faux départ de Joel Embiid et des Sixers

Parmi les grands favoris au sein de la Conférence Est, les Sixers voulaient commencer fort. Résultat, trois défaites lors des trois premiers matchs dont une honteuse à la maison face aux Spurs, tout ça malgré un James Harden qui a retrouvé un peu de sa superbe (26,8 points, 8,5 rebonds, 9,8 passes). Symbole de ce faux départ, la superstar Joel Embiid, qui malgré de grosses stats a connu un retard à l’allumage qui serait lié (enfin bon c’est Doc Rivers qui le dit hein) à une préparation perturbée par une blessure au pied. Quoi qu’il en soit, on attend beaucoup mieux de Philadelphie, notamment dans sa propre moitié de terrain où les Sixers squattent seulement la 21e place à l’efficacité défensive. “Si nous sommes la meilleure défense de la Ligue, nous serons aussi la meilleure équipe de la Ligue” déclarait P.J. Tucker avant la saison. On en est loin…

Les troisièmes quart-temps des Wolves

On savait que Minnesota aurait besoin de temps pour bien intégrer Rudy Gobert et ensuite tourner à plein régime. Mais le début de saison des Wolves est quand même loin d’être convaincant avec un bilan de seulement 2 victoires – 2 défaites alors qu’ils ont joué – attention roulement de tambour – le Thunder à deux reprises, le Jazz et les Spurs. L’un des gros problèmes des Wolves ? Les troisièmes quart-temps. Si les Warriors sont spécialistes pour détruire leur adversaire au retour des vestiaires, les Loups sont tout l’inverse : -13, -10, -1, -22 (!), voilà le différentiel de points sur chaque troisième quart depuis la reprise. Autant dire que ça caille dans le Minnesota, à tel point que les fans sifflent leur propre équipe pour tenter de se réchauffer. Bref, y’a du boulot.

Les Nets dans leur moitié de terrain

Regarder Kevin Durant et Kyrie Irving jouer au basket, c’est kiffant. Voir ces Nets-là en défense, beaucoup moins. Alors que Ben Simmons enchaînent les expulsions pour six fautes et n’a pas encore retrouvé l’impact qui pourrait être le sien des deux côtés du terrain, Brooklyn est véritablement en mode portes ouvertes. Certes, on ne s’attend pas à ce que les Nets soient une forteresse imprenable, mais là c’est carrément journée portes ouvertes pour tout le monde : pire efficacité défensive de la Ligue (124,7 points encaissés sur 100 possessions), 27e défense NBA au nombre de points encaissés (123 par match), derniers au pourcentage à 3-points pour les adversaires (44,3%)… pas étonnant que Brooklyn affiche un bilan négatif après une semaine de compétition (1 victoire – 2 défaites). Et avec Milwaukee et Dallas à jouer en back-to-back, ça risque de faire très mal.

Ben Simmons fouled out on this play…

Do you agree with the call? 🤔 pic.twitter.com/9FkWVqZygv

— Bleacher Report (@BleacherReport) October 25, 2022

Les genoux de Zach LaVine et Kawhi Leonard qui grincent

Ce qui est bien en début de saison, c’est que la plupart des joueurs sont prêts à en découdre. Malheureusement, certains continuent de squatter l’infirmerie et pas des moindres. D’abord, on a eu la mauvaise surprise d’apprendre que Zach LaVine avait un peu bobo au genou où il a été opéré durant l’été. Résultat il a raté les deux premiers matchs de la saison et même s’il est de retour sur les terrains depuis, ce n’est pas ça qui va vraiment nous rassurer.

Kawhi Leonard, dont le comeback est hyper attendu après une saison blanche, a lui aussi le genou qui grince. Après avoir commencé les premiers matchs des Clippers sur le banc, il va rater une deuxième rencontre consécutive face au Thunder et ne jouera pas avant dimanche au plus tôt. Pour rappel, The Klaw revient d’une rupture d’un ligament croisé et est actuellement à Los Angeles pour se faire soigner. Pourvu que cette alerte ne soit pas le signe d’une rechute…

Les Nuggets qui traînent des pieds

Avec la réintégration progressive de Jamal Murray et Michael Porter Jr., qui restent tous les deux sur une saison blanche ou presque, il serait un poil injuste d’attendre des Nuggets qu’ils tournent à plein régime d’entrée. Par contre, voir Denver parmi les pires défenses NBA après quatre matchs et prendre plus de vingt points dans les dents contre Utah et Portland, franchement c’est pas sérieux. Comme l’a dit le coach Michael Malone après le revers 135-110 chez les Blazers, c’était “embarrassant”.

“On n’a pas du tout défendu. On est incapables de défendre en un-contre-un. On a accordé plus de 60 points dans la raquette. On a accordé 48 points à 3-points. Ils sont allés sur la ligne à 31 reprises. Ils ont plus de 20 points en transition. Donc on n’a rien fait du tout en défense ce soir.”

On attend ainsi une réaction rapide de la part des Nuggets, et accessoirement on aimerait aussi que Nikola Jokic prenne plus que quatre shoots dans un match.

Le début de saison Kyle Lowry (et l’attaque du Heat)

Cet été, Pat Riley a mis Kyle Lowry on the spot en disant qu’il devait être dans une meilleure forme physique s’il voulait montrer un autre visage que la saison dernière. On peut dire que le début de saison du meneur de 36 balais est dans la continuité de ce qu’il a montré en Playoffs l’an passé : 10,8 points et 4,5 passes de moyenne à 28% au tir dont 28% à 3-points, traduction l’ami Kyle fait son âge. Malgré des perfs honnêtes contre Boston et Toronto, Lowry symbolise bien les galères de Miami en attaque depuis la reprise, les Floridiens squattant la 28e place de la NBA à l’efficacité offensive sur les premiers matchs (pour un bilan de 1-3). Outre Lowry, Bam Adebayo doit également se bouger ASAP (14 points à 46% au tir) pour apporter du soutien à Jimmy Butler et Tyler Herro. Sinon, le Heat pourrait continuer à laisser filer des matchs comme face à Toronto en début de semaine, où la bande à Erik Spoelstra a complètement calé dans le quatrième quart-temps (seulement 14 points marqués, 27 encaissés)

C’était quoi le sign and trade déjà ?

Precious Achiuwa et Goran Dragic contre Kyle Lowry ?

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) October 26, 2022

La blessure de Darius Garland dès le premier match

All-Star la saison dernière, Darius Garland fait partie de ces jeunes guards hyper excitants qu’on adore regarder jouer. D’autant plus qu’il est désormais accompagné par Donovan Mitchell sur le backcourt. De quoi afficher de grosses ambitions à Cleveland. Malheureusement, on l’a vu qu’une dizaine de minutes sur le parquet cette année. Dès le premier match à Toronto, Garland a pris un Gary Trent Jr. dans l’œil et il n’est pas revenu depuis. Pas vraiment le début de saison qu’on attendait, mais on espère le revoir très vite pour qu’il nous ponde à nouveau quelques folies.

Les galères offensives de R.J. Barrett

Auréolé d’un nouveau contrat à 120 millions de dollars et restant sur une grosse fin de saison l’an passé, R.J. Barrett voulait démarrer sa campagne en trombe histoire de montrer qu’il peut potentiellement devenir le patron des Knicks. Disons que pour l’instant, ça s’est un peu transformé en pétard mouillé au niveau de sa production offensive : 16,3 points de moyenne à moins de 35% de réussite au tir et 19% à 3-points, aie ça pique. Vu que New York a quand même remporté deux de ses trois matchs et que l’attaque tourne plutôt bien derrière le nouveau meneur Jalen Brunson mais aussi le bon début de saison de Julius Randle, Barrett esquive pour l’instant les critiques. Mais il va de soi qu’on attend beaucoup mieux de sa part.

Caleb Martin qui s’en prend à un rookie

Bienvenue en NBA Christian Koloko.