La jeunesse des Warriors est déjà en place : James Wiseman, Jonathan Kuminga, Moses Moody… l’avenir s’annonce plutôt bien à GS

Le 18 oct. 2022 à 08:26 par Clément Hénot

Jonathan Kuminga - Moses Moody - Warriors
Source image : YouTube

Lorsque l’on parle des Warriors, on pense évidemment à Stephen Curry et Klay Thompson, voire Draymond Green en premier lieu. Mais ce que les gens peuvent parfois oublier, c’est que l’avenir est déjà très, trèèèèès bien assuré dans la Baie. Steve Kerr peut dormir tranquille, ses jeunes cracks veillent déjà au grain.

34 ans pour Stephen Curry, 32 pour Klay Thompson et 32 pour Draymond Green, vous êtes encore au top mais vous commencez aussi à vieillir les gars, et il faut évidemment préparer l’après. Le vide que les trois vont laisser à leur départ va être immense, mais l’équipe de demain est déjà en construction à Golden State. Jordan Poole le nouveau riche est déjà prêt à prendre la relève, James Wiseman va avoir les crocs après une saison blanche et voudra prouver ce qu’il vaut, Jonathan Kuminga n’en est qu’aux prémices de son potentiel vertigineux et Moses Moody va rendre de fiers services grâce à son profil de 3 and D. Leur point commun à part leur maillot ? La jeunesse, respectivement 23, 21, 20 et 20 ans. Les deux derniers n’avaient même pas légalement l’âge d’entrer en boîte ou de commander une bière après la parade du titre de Champion NBA 2022, à laquelle ils ont pourtant participé. Bien sûr, on n’oublie pas non plus les deux derniers venus via la Draft 2022 Patrick Baldwin Jr. avec le 28è choix et Ryan Rollins, choisi en 44è position, car les Warriors sont coutumiers des steals lors de la Draft, Poole a été drafté en 2019 avec le 28è choix, Draymond Green en 2012 avec le 35è, Kevon Looney en 2015 avec le 30è. Tant de joueurs qui ont eu un rôle dans la conquête des différents titres des Warriors. Baldwin Jr. et Rollins peuvent donc espérer embrasser un destin similaire et contribuer à l’avenir. Mais pour l’heure, concentrons-nous sur les forces en présence.

Jordan Poole est assurément la tête d’affiche de cette jeunesse au dents longues qui sévit chez les Dubs. Son début de carrière était juste catastrophique, lui qui tournait à environ -2000% aux tirs lors de sa saison rookie et qui nous a offert des matchs bien crades pour lesquels notre très cher James Naismith n’avait probablement pas signé en créant ce sport. Mais peu à peu, le troisième Splash Bro a redressé la barre et a fait son nid à Golden State, à force d’abnégation et de travail. En trois ans, il est passé de joueur niveau R3 à meilleur joueur de l’histoire de la ligue. Plus sérieusement, il fait aujourd’hui figure de solide troisième option offensive derrière Steph et Klay et enchaîne les tirs longue distance. La franchise a d’ailleurs placé une grande partie de son avenir entre les mains du sparring partner de Draymond Green en lui offrant un contrat de 140 millions de dollars sur 3 ans. Une chose est sûre, l’après Steph-Klay-Dray passera en grande partie par le Microwave le plus cher de Californie. Cela peut paraître très onéreux pour un type qui n’a pas encore confirmé sa très belle saison 2021-22 à 18,5 points à 44,8% aux tirs dont 36,4% depuis le Golden Gate Bridge, 3,4 rebonds et 4 passes de moyenne, mais cela prouve également que le joueur sera responsabilisé, et que les clés de l’attaque pourraient bien lui revenir avec Andrew Wiggins, autre artisan majeur du titre de 2022. Les célébrations de Poole et les accessoires de piscine seront donc à la mode jusque 2027 dans la Baie.

Jonathan Kuminga a également apporté sa pierre à l’édifice des Warriors lors de leur épopée victorieuse. D’abord utilisé avec parcimonie, puis même renvoyé en G League, d’où il est issu, le Congolais s’est fait sa place dans la rotation de Steve Kerr et a pris part à 70 matchs lors desquels il a posé 9,3 points à 51,3% aux tirs dont 33,6% de loin, 3,3 rebonds et 0,9 passe de moyenne en 16,3 minutes. Il est également devenu le plus jeune joueur de l’histoire à débuter un match de Playoffs. Kuminga a déjà montré ses capacités athlétiques et ses qualités défensives, tout en étant capable de marquer quelques points en attaque. Bien sûr, l’ancien pensionnaire de G League Ignite n’est pas encore un produit fini comme l’atteste son utilisation sporadique lors des Finales NBA et plus globalement lors des Playoffs, mais ce diamant brut, sélectionné en 7è position en 2021, a déjà montré de très belles choses et devrait encore être responsabilisé au fil du temps chez ces Warriors désireux de conserver leur couronne la saison prochaine. Kuminga est un joueur encore brut de décoffrage et plutôt irrégulier mais terriblement prometteur et il est dans l’environnement idéal pour se développer et laisser s’exprimer pleinement son potentiel. De là à devenir le digne héritier d’un certain Dikembe Mutombo parmi les joueurs issus de la République Démocratique du Congo qui pèsent dans la grande ligue ? On n’y est pas encore, mais nul doute que le double zéro verra son rôle et ses minutes augmenter cette saison, lui qui n’a jamais démérité et toujours tout donné lorsqu’il était sur le parquet.

Pour Moses Moody c’est encore un peu différent. Sélectionné en 14è position de la même Draft que Kuminga, il a encore moins eu l’occasion de se montrer à Golden State. Pourtant, son profil de 3 and D est plébiscité chez tous les effectifs en quête de titre NBA. Visiblement, il n’y avait pas encore besoin de lui, vu que sa franchise a rasé la concurrence en ne le faisant lever son derche du banc que lors du garbage time. Moody n’a pris part qu’à 52 matchs de saisons régulière pour 4,4 points à 43,7% aux tirs dont 36,4% derrière la ligne, 1,5 rebond et 0,4 passe de moyenne en 11,7 minutes mais il devrait être plus sollicité cette saison. Moody, à l’instar de Kuminga, a été envoyé en G League chez les Santa Cruz Warriors pour aiguiser ses crocs, l’occasion pour lui d’envoyer 24 points de moyenne dans l’antichambre de la NBA. Comme le faisait remarquer Jordan Poole, c’est très rare de voir deux lottery picks aller en G League, mais lui-même est également passé par là et cette étape a forgé son mental et l’a aidé à devenir le joueur qu’il est aujourd’hui. On ne peut que souhaiter à Jonathan Kuminga et Moses Moody de connaître la même promotion interne au sein des Warriors.

Parmi cette jeunesse dorée à Golden Stade, on en oublierait presque qu’il y a un quatrième larron dans la bande. En effet, “avec le deuxième choix de la Draft 2020, les Golden State Warriors choissisent… James Wiseman !”, ce sont les mots prononcés par Adam Silver, alors même que LaMelo Ball, futur rookie de l’année, est encore disponible. Le choix est au final assez logique et répond aux besoins qui étaient ceux de la franchise à l’époque, à savoir un pivot pouvant dominer et intimider. Seulement voilà, très fréquemment à l’infirmerie, Wiseman ne peut pour l’instant pas intimider grand monde. Seulement 39 matchs joués lors de sa saison rookie dont 27 en tant que titulaire, pour des moyennes de 11,5 points, 5,8 rebonds et 0,9 contre de moyenne, puis une saison blanche en 2021-22 pour cause de cheville capricieuse. Le pivot a bien pris le temps de se retaper pour revenir avec le couteau entre les dents, et surtout la santé pour cette saison. Au vu de son potentiel, il doit devenir cet intérieur dominant et complémentaire à Draymond Green que les Warriors recherchaient. Son principal challenge sera de s’installer dans le 5 majeur de façon durable, avant d’apporter une domination à l’intérieur.

Les Warriors ont de quoi voir venir. Jordan Poole, Jonathan Kuminga, James Wiseman et Moses Moody vont tous avoir leur chance cette saison et pourront s’exprimer. Pour les derniers venus Patrick Baldwin Jr. et Ryan Rollins, cela pourrait prendre un peu plus de temps, mais une chose est sûre, les prochaines années ne s’annoncent pas du tout dégueu dans l’Etat Doré.


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