Les 5 grandes questions des Milwaukee Bucks sur la saison NBA 2022-23 : Brook Lopez en a-t-il encore sous le capot ?

Le 16 oct. 2022 à 13:02 par Gauthier Cognard

Brook Lopez 12.10.22
Source image : Youtube

Chaque saison la NBA apporte son lot d’interrogations et d’intrigues. C’est tout le temps la même chose, à quelques jours de la reprise. Quel joueur va performer ? Quel coach sera viré ? Qui suis-je ? Dans quelle étagère ? Où courge ? Pour chacune des 30 franchises, nous avons sélectionné les 5 grandes questions édition 2022-23 : le siège du jour est attribué aux Milwaukee Bucks.

#1 : Giannis Antetokounmpo est-il le meilleur joueur du monde ?

Oui. Prochaine question. Bon ok approfondissons et nuançons un peu. D’un point de vue statistique la saison passée, Giannis est juste (vraiment très juste) derrière Joel Embiid et Nikola Jokic. Mais juge-t-on tout sur le plan statistique ? Certains vous diront que oui mais n’écoutons pas ceux-là, ils ne juraient que par Russell Westbrook et sont devenus fous depuis qu’il ne met plus un pied devant l’autre. Pour juger d’un joueur, d’autres aspects entre bien sûr en compte. Le Greek Freak est le joueur le plus dominant de la Ligue, en même temps avec sa taille et sa force autant courir tout droit ça finira forcément par rentrer. Giannis sait gagner, au contraire pour l’instant des deux autres cités plus haut, et il l’a fait en tant qu’alpha ultime contrairement à d’autres qui sont sortis de (qui ont rejoint) leur zone de confort. Et ça, c’est quand même le plus important dans le sport. Sinon, quel intérêt d’être bon, de faire tous ses sacrifices, autant être sympa avec tout le monde et tous les joueurs se tiennent par la main et font une ronde. Alors le Grec est sûrement le plus fort, et va vouloir le prouver, encore une fois, cette année. Après tout, il a déjà mis la couronne de LeBron sur sa tête, pourquoi s’arrêter là ?

#2 : Brook Lopez en a-t-il encore sous le capot ?

Eh oui, on se fait vieux et Brook Lopez aussi. 34 ans, c’est l’âge exact de son frère Robin puisque, tenez-vous bien, ils sont jumeaux et sont donc nés le même jour. Mais c’est surtout six ans de plus que l’âge moyen de départ à la retraite pour un joueur NBA. Il serait temps de laisser la place aux jeunes non ? On exagère évidemment, c’est parce qu’on sait que Brook a de l’humour, mais on s’arrange rarement avec l’âge quand on est sportif professionnel. La saison passée a été sa moins fournie en termes de temps de jeu : 22 minutes par match, c’est tout de même cinq de moins que la saison précédente et cela veut forcément dire quelque chose. Alors peut-il continuer à être le stretch 5 dont ont besoin les Bucks pour permettre à Giannis de bulldozer la raquette adverse comme bon lui semble ? Où Bobby Portis, de sept ans son cadet, va-t-il lui piquer la place en le fixant droit dans les yeux jusqu’à ce qu’il craque ?

#3 : ce groupe peut-il arriver à 100% en Playoffs ?

Oui, il y a 100% de chances que ce groupe arrive en Playoffs. Ah, ce n’est pas ça la question ? Ah, les blessures ? Effectivement, là, ça risque d’être plus compliqué. C’est simple, presque tout le monde a manqué des matchs la saison passée, pour des pépins en général pas si graves, mais toujours embêtants. Surtout quand on finit à deux victoires de la first seed, on se dit qu’on aurait pu faire mieux si Giannis avait joué deux matchs de plus ou si Jrue n’avait pas manqué 15 rencontres. Et surtout, il y a le cas Khris Middleton, absent de tous les Playoffs ou presque ce qui n’aide pas il faut bien le dire. Alors, avec un roster somme toute pas si jeune – 29,4 ans de moyenne pour le 5 de départ de l’année passée, qui devrait être reconduit cette année – on peut légitimement s’inquiéter de la santé des Milwaukee Bucks au fin fond de la saison. Mais c’est pour ça qu’on a inventé le load management, non ?

#4 : comment équilibrer les minutes en sortie de banc ?

Trouver un cinq de départ c’est bien, parfois c’est facile, et à Milwaukee c’est sûrement le cas. Mais Mike Budenholzer, comme tous ses pairs, doit voir plus loin que Bastien et Alex dans une vidéo preview et anticiper les rotations qu’il va mettre en place pour ses remplaçants. À la mène, il devra composer entre George Hill et Jevon Carter. L’un a 52 ans mais défend toujours très bien, l’autre est plus jeune, devenu meilleur attaquant mais possède évidemment moins d’expérience. Pat Connaughton et Wesley Matthews devraient se partager le temps de jeu aux postes 2 et 3 avec un petit avantage au premier cité, MarJon Beauchamps aura lui des miettes, avec un nom pareil il aurait dû être jockey mais il était un peu trop grand. Tout cela aura la lourde tâche de remplacer l’impact défensif de Donte DiVincenzo, parti à Sacramento puis à Golden State ces derniers mois. Tiens, on surveillera également ce que l’on fait de Joe Ingles à son retour de blessure. À l’intérieur, Bobby Portis jouera les remplaçants polyvalents tandis que Serge Ibaka devrait donner un petit coup de main de temps en temps, comme Sandro Mamukelashvili, qu’on appellera désormais Mamu et vous comprendrez pourquoi. Voilà donc les hommes, on laissera au coach le soin de trouver les lineups qui vont bien, on n’est pas à l’entraînement tous les jours pour prendre les meilleurs décisions.

#5 : quel 5 sur le terrain en fin de match ?

On le sait, Jacques Monclar nous le répète souvent à l’envie, le cinq le plus important n’est pas celui qui démarre mais bien celui qui finit. Le fameux closing five. Et les Milwaukee Bucks ont beaucoup d’options, notamment en terme de taille, en fonction des match-ups qu’ils vont rencontrer. Bon, qu’on se le dise déjà, trois joueurs seront certains d’être sur le terrain dans le money time, sauf cas extrême : Giannis Antetokounmpo, Jrue Holiday et Khris Middleton ne seront pas sur le banc quand ça compte. Voyons donc ce que ça peut donner autour d’eux. On peut imaginer finir un match avec une lineup small ball si on a besoin de défendre principalement sur les extérieurs, avec Pat Connaughton et George Hill par exemple. Face à des joueurs dominants plus grands, disons Joel Embiid par exemple, une lineup plus équilibrée, voire considérée tall ball pourrait être efficace, avec Bobby Portis et Brook Lopez s’il a encore du gaz. Et puis il existe un juste milieu, avec des joueurs meilleurs offensivement si besoin : Bobby Portis et Pat Connaughton ensemble, pour marquer des points et revenir au score s’il le faut. Un casse-tête mais un problème de riche dont s’accommodera bien Mike Budenholzer.