Tyler Herro prolonge avec le Heat : 130 millions sur quatre ans, le sniper de South Beach va devoir assumer

Le 03 oct. 2022 à 10:50 par Arthur Baudin

Tyler Herro
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Comme attendu, le Heat a mis des liasses de billets sur les mots. Ce mardi, à un an de la fin de son contrat rookie, Tyler Herro s’est foutu à l’abri en paraphant un nouveau bail de quatre ans avec le Heat. Pas de surprise pour le 6e homme de l’année 2021-22, désormais installé sur South Beach, prêt à y écrire la suite d’un excellent incipit. Débrief.

« Le Miami Heat a annoncé aujourd’hui la prolongation de contrat de Tyler Herro. Conformément à la politique du club, les termes de l’accord n’ont pas été divulgués ». C’est un extrait du communiqué de la franchise floridienne, visiblement pas au courant qu’Adrian Wojnarowski a divulgué les termes de l’accord une heure avant sa publication. Ce sera donc 130 millions sur quatre ans pour le 6e homme de l’année 2021-22, qui vivait encore – et en vivra jusqu’à l’été prochain – de son contrat rookie. Déjà trois saisons dans son rétro, caressées d’une progression constante : 14/4/2 à 43% au tir sur l’exercice rookie, 15/5/3 à 44% sur l’année sophomore, 21/5/4 à 45% au tir la saison passée. « Son amélioration chaque année depuis que nous l’avons drafté a conduit à ce jour. Nous croyons qu’il va continuer à progressé », a spécifié Pat Riley, le président du Heat. On se ressert donc du Tyler Herro pour quatre années supplémentaires, lui qui semble être l’un des joueurs les plus enracinés au projet de la franchise floridienne. Pour autant, n’est-il pas imprudent de consacrer 32,5 millions de dollars par saison à un gars pas encore “All-Starisé” ? On glisse la vidéo de ses highlights sur l’exercice passé, tout en vous suggérant de penser « polyvalence ». Peut-on payer autant pour un sniper qui sort du banc, défend peu et ne s’est – pour l’instant – pas encore détaché de son statut de 6e homme ?

C’est marrant de se dire qu’un gars comme Lou Williams, triple 6e homme de l’année, n’a jamais dépassé les 8 millions de dollars par saison. Autre triple lauréat de la statuette, Jamal Crawford est quant à lui monté à 13 millions de dollars sur l’exercice 2016-17. Aucun des maitres en la matière n’ont touché ne serait-ce que la moitié de ce que Tyler Herro s’apprête à encaisser. Les époques sont différentes, le salary cap s’est assoupli – plafond augmenté de 40% par rapport à la saison 2016-17 – mais au point de confier aveuglément l’avenir d’une franchise à un joueur… de situation ? « Joueur de situation ? N’importe quoi TrashTalk, rédaction de ploucs, Tyler joue plus de 30 minutes par match ! ». Ce n’est pas le problème. Sur un parquet, l’arrière de 23 ans n’est pas capable de tout faire comme on pourrait l’attendre d’un joueur payé plus de 30 millions de dollars la saison. Il peut – et va – encore progresser, mais son profil ne laisse pas à penser qu’il sera un jour l’un des meilleurs défenseurs de NBA. Ce n’est, à la base, pas ce qu’on lui demande. Ce tas d’oseille dépose ainsi une lourde pression sur les épaules de Tyler Herro, que le 13e choix de la Draft 2019 devra dissiper en allant gratter un second trophée de 6e homme de l’année et une première sélection au All-Star Game. En est-il capable ? Peut-être que oui, peut-être que non #analysecommeDjellit.

On vient de trouver pourquoi le Heat a posé autant sur Tyler Herro : son 86,8% aux lancers-francs la saison passée était le 4e pourcentage le plus élevé de l’histoire du Heat sur la régulière. Voilà qui chasse nos craintes et interrogations.