Landry Fields, un parcours peu commun en NBA : de joueur sympatoche mais rapidement retraité à très jeune General Manager
Le 01 oct. 2022 à 16:55 par Gauthier Cognard
Landry Fields, 34 ans, a été nommé General Manager des Hawks d’Atlanta au mois de juin dernier. Drafté par les Knicks en 2010 mais gêné par les blessures notamment, il n’a passé que cinq saisons en NBA avant de prendre sa retraite. Retour sur son parcours de joueur et son après-carrière, spoiler c’est atypique.
La durée moyenne d’une carrière pour un joueur NBA est de quatre ans et demi. Landry Fields a passé cinq saisons sur les parquets de la Ligue, on peut donc dire que sa carrière a été longue. Non ? Bon, d’accord, pas tant que ça. Surtout au vu de ce qu’il avait montré en débarquant à New York. Drafté par les Knicks en 2010, il réalise un début de saison tonitruant : élu rookie des mois de novembre et de décembre, il enchaine ensuite pour parvenir à une sélection dans la première équipe All-Rookie. 82 matchs dont 81 dans la starting lineup, 10 points, 2 assists et 6 rebonds en 31 minutes, une sélection méritée en somme. Il s’attire les faveurs du plus grand fan des Knicks, Spike Lee, qui porte même son maillot sur le bord du terrain (attention ça pique les yeux). Sa deuxième saison est similaire, quoiqu’un peu moins bonne statistiquement, et le gamin entre en Free Agency restreinte. Les Raptors lui offrent un contrat, les Knicks ne s’alignent pas, et voilà que la Landrouille se retrouve au Canada à 24 ans.
Et c’est là que ça commence à coincer. Gêné par les blessure à répétition, Landry Fields ne joue que 107 matchs en trois saisons à Toronto. Plus que 20, puis 10, puis 8 minutes par match et une moyenne de points qui baisse, qui baisse, jusqu’à se retrouver sous la barre des 2. En 2014-15, il joue une fois cinq matchs consécutifs, une fois quatre, sinon jamais plus de deux, incapable de se remettre totalement d’une blessure au bras droit et de plusieurs opérations mineures. À l’été 2015, sans contrat, il décide de se faire opérer une bonne fois pour toute. Et une bonne fois pour toute ce sera. Son absence est estimée à six mois, mais il ne joue pas de la saison. En septembre 2016, il est engagé comme assistant vidéo chez les Spurs. La fin de sa carrière de joueur puisqu’il ne refoulera jamais un parquet.
Landry Fields passe ensuite trois ans chez les Spurs de San Antonio. En 2019, il est nommé General Manager de leur équipe de G League, les Austin Spurs. Il y reste un an et est nommé assistant GM des Hawks d’Atlanta, en octobre 2020. Ce qui plaît, en plus de son expérience, ce sont ses qualités de communication et sa capacité à déceler le potentiel des joueurs. Il apporte un profil différent de celui des GM classiques, puisque sa carrière de joueur, bien que courte, n’est pas si loin derrière lui. Et de toute évidence, le front office estime avoir eu raison de lui faire confiance, puisqu’il a donc été promu au poste de General Manager cet été.
Travis Schlenk, qui était jusque-là General Manager et Président des opérations baskets, deux rôles dont la séparation est parfois floue, va donc laisser un peu de place à Landry Fields. Celui-ci aura plus de responsabilités, même s’il est toujours sous les ordres de Schlenk, qui prend les décisions les plus importantes (il est notamment à l’origine de l’arrivée de Dejounte Murray). Mais c’est bien Landry Fields qui fait le lien entre le front office et les joueurs. Plus simple quand on a à peine plus de leur âge. C’est lui, par exemple, qui est venu s’exprimer lors du Media Day il y a quelques jours, notamment sur le cas John Collins dont la situation est rendue compliquée par des rumeurs de trade incessantes. Jusqu’ici, son ascension au sein du front office est aussi fulgurante que ses premiers pas sur les parquets de la Ligue. Espérons pour lui que la chute soit beaucoup plus lente.
Landry Fields est le nouveau GM des Hawks, à 34 ans. Il a fait ses preuves chez les Spurs, de San Antonio et d’Austin, avant d’être assistant à Atlanta. S’il est encore derrière Travis Schlenk dans la hiérarchie, il apporte un plus non négligeable de part son profil. Le début d’une (très) longue carrière de dirigeant ?