L’Équipe de France assure face au Japon : victoire 67-53, les quarts de finale dans la poche et un travail à finir demain contre la Serbie
Le 26 sept. 2022 à 10:36 par Giovanni Marriette
C’était LE match à ne pas perdre, et les Françaises ne l’ont pas perdu. C’était LE match pour envoyer un message à la concurrence si dense de ce Groupe B, et les Bleues l’ont fait, tout en rectifiant quelques unes de leurs lacunes du début de compétition. Cerise sur le gâteau ? L’Équipe de France avait des comptes à régler avec le Japon depuis Tokyo 2021, et l’Équipe de France a remis l’église au centre du village. Quarts de finale, nous voici !
Premier objectif rempli ! C’est désormais officiel, l’Équipe de France féminine jouera donc les quarts de finale de la Coupe du Monde 2022, jeudi à Sydney. L’heure reste à définir, l’adversaire aussi, et pour cause il reste encore une étape à valider pour faire de ce premier tour une vraie réussite. On en parle un peu plus bas ? Deal, parce qu’on a déjà un match à débriefer.
Un match à plusieurs vitesses, comme souvent avec ce groupe depuis le début de la compétition. L’entame ? Elle est absolument parfaite. Même en l’absence de Machida, qui avait on le rappelle caviardé 18 assists contre les Bleues en demi-finale des derniers JO, les Françaises savent que les Japonaises n’attendent qu’une chose : qu’on leur laisse les espaces pour bombarder du parking. Une équipe atypique, qui ne connait pas le mot raquette à part sur des pick and roll supersoniques conclus par des intérieurs fuyantes, et ça, cette fois-ci, la France le sait. Finies les punchlines sur Valérie Garnier et sa méconnaissance du basket asiatique, cette fois-ci pas de surprise et les Bleues mettent le verrou d’entrée et empêchent les Nipponnes d’exister offensivement, tout en déroulant leur basket en attaque. Le score à 30 secondes de la fin du premier quart-temps ? 16-3 France. Seize. TROIS. Un seul tir encaissé, un deuxième dans les toutes dernières secondes mais peu importe, le mot d’ordre est clair : rien ne doit passer.
Tout va bien dans le meilleur des mondes, je peux donc emmener les gamins à la crèche et à l’école, joie des matchs à 8h du matin.
Oh le bad, quelques MP plus tard et 30 minutes passées, on m’apprend qu’un 14-0 a remis le Japon dans le match, et que l’EDF est retombée dans ses travers. Des shoots extérieurs qui ne rentrent pas, ça ce n’est pas une nouveauté car le parking n’est pas la zone de prédilection des Bleues à Sydney, mais aussi et surtout des balles perdues qui donnent des paniers faciles à l’adversaire, là où ces dernières galéraient pourtant tant à scorer quand le rythme était géré par les filles de Jean-Aimé Toupane. De 16-3 on passe donc à 20-20, ça calme, et après un ultime effort nos filles parviennent tout de même à rejoindre la mi-temps avec une petite avance, un moindre mal compte tenu de ce parfait début de rencontre… déjà loin dans le rétro.
Update, la crèche vient de m’envoyer un mail, le quart d’heure en plus sera facturé, je transfère donc le mail à la FFBB.
8 balles de plus sur la facture pour un 14-0 raté mais l’essentiel est ailleurs, nous revoici à Sydney, enfin on s’est compris. La bonne nouvelle ? Les Françaises sont revenues des vestiaires pleines de bonnes intentions et ça se voit, avec des ballons grattés et des ballons qui rentrent, dans le rythme, pour faire la course en tête durant tout le troisième quart. Marine Fauthoux est encore une fois impeccable dans l’intensité, dans la distribution et au scoring (10 points, 8 passes et 2 steals à 4/6 au tir), Iliana Rupert trouve enfin de vraies sensations et terminera sa soirée avec un double-double de patronne (15 points à 6/9 et 12 rebonds), Sarah Michel met le feu en défense, Gabby Williams met le feu en attaque, et une invitée – un peu – surprise sort alors de sa boîte en deuxième mi-temps pour faire de ce gros match une réussite totale. Cette invitée c’est Mamignan Touré aka Migna Touré aka Lokosso, championne intergalactique de basket 3×3 et aujourd’hui facteur X de l’EDF en Coupe du Monde. Sur la deuxième mi-temps Migna envoie trois pétards du parking et agresse le cercle, pour finir à 13 pions en sortie de banc et, surtout, la (re)mise sur les bons rails des Bleues. Grâce au coup de chaud de Touré et à la (re)montée en puissance défensive de Sarah Michel et d’une Marine Fauthoux qui avait juste besoin de souffler après avoir mangé le ippon d’une Nippone (…), l’Équipe de France s’offrira une fin de match toute en détente et s’imposera finalement 67-53, remplissant ainsi le triple objectif : intensité en défense, application en attaque, qualification pour les quarts.
Jean-Aimé Toupane a sacrément resserré sa rotation aujourd’hui mais il n’a toujours pas compris le délire du décalage dans l’oreillette quand on est à l’autre bout du monde, on attend désormais la conclusion parfaite à cette belle semaine demain à 9h contre la Serbie, actuellement en train de se faire désosser par l’Australie. Puis viendra le temps du… tirage au sort pour les quarts. On vous expliquera tout, mais sachez qu’il serait assez judicieux de terminer à l’une des deux premières places du groupe pour éviter Team USA en quarts. Pour cela ? Gagner demain, et on sera bien.