Incroyable Équipe de France : victoire 93-85 face à l’Italie, direction les demi-finales pour ces Bleus increvables !

Le 14 sept. 2022 à 20:40 par Giovanni Marriette

Mais qu’avons-nous donc fait pour mériter ça ?!? Incroyable scénario en ce 14 septembre à Berlin, une fois de plus, avec la qualification de l’Équipe de France pour les demi-finales de l’Euro, grâce à une victoire obtenue de haute lutte face à l’Italie. Entame parfaite, retour de l’adversaire au troisième quart-temps, match que l’on croyait perdu, lancers ratés de la star adverse et victoire en prolongations ? Tiens, comme l’impression d’avoir déjà raconté cette histoire…

Les stats de cette nouvelle démo de Français qui ont encore géré leur adversaire de la première à la dernière minute c’est juste ici

Ils ne savent donc pas gagner un match sans nous obliger à changer quatre fois de slip en une heure. Peut-être que c’est dans leur ADN, peut-être même que ça les booste on en sait rien, mais toujours est-il qu’on remercie très fort les Bleus pour les cinq litres de sueur en moins depuis 19h. Le pitch de ce quart de finale ? Vous allez voir, on vous jure que vous avez déjà vu ça quelque part.

Un début de match très bien géré par les hommes de Vincent Collet et ce pour deux raisons. La première ? Débuter un cinq contre cinq avec Andrew Albicy et Terry Tarpey sur le backcourt propose quelques garanties défensives, et une fois de plus les deux loustics ont rendu la vie impossible aux attaquants adverses. Marco Spissu et Stefano Tonut ne voient littéralement AUCUN ballon dans les premières minutes, et on peut donc passer à notre deuxième raison de sourire : Evan Fournier. Un shoot du parking, un deuxième puis un panier avec la faute, oui Vavane vient de marquer 9 pions en 3 minutes mais oui également… Vavane se prend une faute technique d’entrée de jeu, lui obligeant forcément à la boucler tout le reste du match pour éviter d’aller se faire un one-one avec son gel douche bien plus tôt que prévu. Guerschon Yabusele remplit à merveille son rôle de leader offensif, Rudy Gobert remplir le cercle de ballons de temps à autres et Timothe Luwawu-Cabarrot surfe sur sa belle forme en pilonnant dès son entrée : cool, les Bleus sont fort bien installés, malgré le réveil en attaque des Italiens et notamment d’un Gigi Datome qui score son deuxième panier au buzzer du premier quart-temps. Les Bleus mènent 27-20, ça pourrait être mieux mais ne nous plaignons pas car comme le dit un célèbre penseur de la Team TrashTalk : only victory win.

Le deuxième quart ? Une soupe sans légumes, un quartier sans électricité, une bière sans alcool. Fade, glauque, sans relief. Les défenses sont bien en place, les attaques sont catastrophiques, et très clairement on ne va pas épiloguer sur le sujet si ce n’est que le round 2 se termine sur un score de 11 partout, si ce n’est que ce round 2 se termine donc sur un score de partie de ping-pong. 38-31 à la mi-temps, les Bleus sont là, les Bleus jouent en blanc mais ils sont là, forts d’un verrou qui semble gêner considérablement la Squadra.

Et à partir de là tout s’enchaine…

Comme en huitièmes de finale face à la Turquie, les Français reviennent de la mi-temps avec des bouts de pizza autour de la bocca. Sans solutions en attaque, dépassés en défense, les Bleus prennent un bouillon à mesure que le troisième quart s’égrène. Moustapha Fall est essayé au poste et on cherche encore à savoir pourquoi, tout comme on cherche encore une action positive de sa part mais tranquille Mous, ça reviendra quand ça reviendra. Dans la partie de terrain française la Mer Rouge rougit devant les espaces laissés par la défense, les Italiens sont morts de rire et rentrent tout ce qu’ils veulent et, forcément, au score ça rigole beaucoup moins pour nous car la Botte nous botte clairement le cul, car on en redemande encore et encore, car apparemment la France n’aime pas quand c’est trop facile.

Les artisans du retour italien se nomment Marco Spissu et, surtout, Simone Fontecchio, star de ce roster qui nous prouve en six minutes que son statut de crack n’a rien d’infondé. Des shoots de l’espace pris sur la tronche d’un Terry Tarpey qui fait ce qu’il peut, chaque ballon qui passe dans les mains de la mère Simone finit par brûler les ficelles et l’écart commence alors à salement se creuser, un peu logique au vu du spectacle proposé par une EDF qui a visiblement perdu le courant, vanne d’électricien. Nico Mannion qui arrache le ballon des mains d’Andrew Albicy, Timothe Luwawu-Cabarrot qui cherche le ballon en défense, Simone qui conduit et Marco qui klaxonne, +8 Italie et la France du basket est à deux doigts du ragequit quand elle entend l’accent anglais de Vincent Collet pendant un temps-mort.

Un quart-temps à jouer, et dites-vous à présent que le plus fou reste à venir, que 80% des infos intéressantes de ce match restent à être contées. Pour la faire un peu courte histoire d’être à l’heure pour le match de 20h30 ? Disons que l’Équipe de France revient, doucement, s’appuyant sur ce qu’elle sait faire de mieux à savoir défendre, enfin, puis user des bras tentaculaires de Rudy Gobert en attaque. Mais le crédit, en partie, du retour des Bleus revient aussi à Thomas Heurtel, Thomas Mortel, Thomas Mortadelle qui exécute tout bonnement la défense transalpine à base de gros tirs du parking plein de testo et de drives dans le trafic, car – ô bonheur – l’Italie se met à défendre dans le dernier quart comme la France a défendu au troisième. Alleluia on part donc pour un NOUVEAU money time sous respirateur, mais Simone Fontecchio donne 7 points d’avance aux Italiens à 2 minutes 30 du buzzer, ça sent le roussi comme dirait l’autre. Encore. Evan pour Rudy, faute technique pour Spissu et Evan qui met le lancer et un lay-up derrière, 73-75, on respire, un peu. Spissu qui marque ? Tarpey qui marque. On y croit, on en rêve mais le chrono file et avec +2 Italie et deux lancers pour le begey Fontecchio, on se dit alors que cette fois-ci on va tranquillement remballer et aller avaler notre seum toute la soirée. MAIS COMME CEDI OSMAN le pauvre Simone rate inexplicablement ses deux lancers, émoji mort de rire, et COMME CONTRE LA TURQUIE c’est cette fois-ci Thomas Heurtel qui égalise à cinq secondes de la fin du match après avoir vu la police de Berlin lui ouvrir la route au cercle. Le dernier tir de Fontecchio ne rentre évidemment pas, la France et l’Italie partent en prolongations, comment vous dire que cette équipe est bénie des dieux, comment vous dire qu’on a le cul bordé de nouilles et que cette expression est incroyable quand on parle de l’Italie.

La prolongation ? Comment aurait-il pu en être autrement. Thomas Heurtel est injouable, mis à part un gros tir de Spissu les Italiens ne mettent plus dedans, et comme un double-symbole c’est Terry Tarpey qui se signale à la police de l’interception et Rudy Gobert qui filoche deux merveilles de lancers pour terminer cette pauvre Italie, devant les yeux de Droopy d’un Gianmarco Pozzecco à deux doigts de convulser à force de réclamer des anti-sportives à chaque fois qu’un joueur pète.

Allez stop parce que les mains sont trempées, la France l’emporte 93-85 après cinq minutes de rab après avoir perdu ce match mille fois et se dirige donc vers les demi-finales où elle affrontera le vainqueur entre la Slovénie et la Pologne. C’est pas un Euro qu’ils sont en train de nous faire ces Bleus, c’est la semaine du paranormal.


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