NBA Flashback 2021-22 : le soir où Jimmy Butler a envoyé 47 points, 9 rebonds, 8 passes et 4 interceptions pour écœurer les Celtics en finale de Conf

Le 24 août 2022 à 08:17 par Maxime Chauveau

Jimmy Butler Miami Heat 18 mai 2022
Source image : NBA League Pass

Période creuse oblige, TrashTalk a pris l’habitude chaque été de vous faire revivre avec émotion les plus grands moments de la saison écoulée. Même en 2021 d’ailleurs, malgré un été qui avait alors mis l’ensemble de nos forces vives en PLS, mais ça c’est une autre histoire. On reprend donc notre bonne vieille formule, on recule de quelques pas, de quelques mois, et on se souvient que cette saison 2021-22 fut folle, du premier au dernier jour. Aujourd’hui ? Retour sur le Game 6 monumental de Jimmy Butler face aux Celtics lors des derniers Playoffs. 

Pour revivre la perf stratosphérique de Jimmy B dans les conditions du direct, c’est ici. 

Trop souvent oublié au moment de se pencher sur les meilleurs joueurs de la Ligue, Jimmy Butler n’en reste pas moins un monstre. Symbole même d’abnégation et de résilience, Jimmy Buckets a gravi les échelons les uns après les autres, au point d’être aujourd’hui un joueur élite en NBA. Leader d’une équipe finaliste en 2020, l’ailier commence à avoir de sacrés faits d’armes en Playoffs, et peut se vanter d’avoir réalisé quelques performances qui resteront gravées dans l’histoire de la Grande Ligue. Parmi elles, un Game 6 extraordinaire face aux Celtics lors des derniers Playoffs. Déjà énorme tout au long de ces P.O version 2022, Jimmy Butler va récidiver dans un moment crucial contre les C’s. Menés 3-2 et dos au mur en Finales de Conférence, les hommes d’Erik Spoelstra vont une fois de plus s’en remettre à leur superstar pour se sortir de cette situation bourbier.

Gêné par un genou douloureux lors des trois matchs précédents, JB va complètement passer à côté de ce début de série. En envoyant au total 19 petits points à des pourcentages franchement dégueu sur les Games 4 et 5 perdus par Miami, Butler avait à cœur de se reprendre pour remettre le Heat dans le droit de chemin. Comme le voudrait si bien le dicton, à cœur vaillant rien d’impossible alors pourquoi ne pas y croire, même malgré cette blessure franchement pesante. Ce qui est sûr, c’est que Jimmy Butler en est un vrai, de vaillant. Et cette fois-ci, pas de retard à l’allumage. En ce soir du 27 mai dans un TD Garden bouillant, l’ailier floridien envoie un premier quart-temps monstrueux. Omniprésent sur le parquet, Jimmy est au four et au moulin. Drive, mi-distance, trois-points, l’ancien de Marquette martyrise la défense des C’s, incapable de le stopper. Mieux encore, JB fait jouer les copains et balance assist sur assist. Allez, comme si cela n’était pas suffisant, Butler se bat comme un lion défensivement, et parvient à gratter deux ballons et des rebonds dans le premier acte. Le bilan de ses douze premières minutes sur le parquet ? 14 points à 6/10 au tir, 5 rebonds, 4 passes et 2 interceptions. Oui, oui, en un quart temps de Playoffs seulement, le mec nous pond la feuille de stats finale d’un joueur solide en NBA. Tout simplement exceptionnel. Miami mène (29-22) à la fin du premier quart et Jimmy sort souffler un peu, ce sera d’ailleurs la seule et unique fois de la soirée. Lors de son retour sur le parquet, le Heat est toujours en tête et l’entreprise de démolition estampillée JB reprend. Bon, dans des proportions légèrement moindre mais quand même. Quand on dit moindre, le gars envoie tout de même 7 pions dont un gros triple sur la tronche de Grant Williams, ainsi que 2 passes et 4 rebonds, excusez-le du peu. À la fin de la première mi-temps Miami reste devant de deux petits points (48-46). Butler compile déjà 21 points, 9 rebonds et 6 assists. Quelque chose d’unique est en train de se passer, on le sent et on le sait, cette soirée risque d’être historique.

🔥 47 POINTS for @JimmyButler
🔥 Playoffs career-high
🔥 9 boards, 8 dimes, 4 steals
🔥 @MiamiHEAT W to force Game 7

A performance for the ages. pic.twitter.com/MSgGQHsa0T

— NBA (@NBA) May 28, 2022

Au retour des vestiaires, Miami et Jimmy B n’ont rien perdu de leur mojo. Sur une mauvaise passe de Al Horford, l’ailier s’arrache pour intercepter la balle, file au panier en contre-attaque et passe à deux-doigts d’écraser un gros poster sur la tronche de Marcus Smart. C’est trop court, mais le ballon rentre quand même. Deux points plus la faute, ce Butler là est juste trop fort. Son troisième quart est tout aussi bon que le second et JB ajoute 9 points dans la besace. Jusqu’à là, la performance est déjà immense, mais son point d’orgue sera atteint lors de l’ultime quart-temps, la rendant historique. Toujours en tête à l’entame du dernier acte, Miami pousse pour creuser l’écart, sa superstar en tête de file. L’ailier floridien envoie un shoot à mi-distance, encore sur la truffe de ce pauvre Grant Williams, et encore avec la faute. Trois points en quelques secondes, le ton est donné et la suite sera une vraie boucherie. Fadeaway en tête de raquette, trois-points contestés depuis le parking ou encore drive dans une forêt de mains, Jimmy Buckets n’a jamais aussi bien porté son nom, envoyant 17 points dans les douze dernières minutes. Tout simplement injouable, Butler est dans la zone et repousse chaque tentative des C’s pour recoller au score. Finalement, le Heat se dirigera lentement vers une victoire cruciale (111-103). Malgré ses pépins physiques, Jimmy Butler aura été immense. 47 points à 55% au tir (dont 4/8 de loin), 8 passes, 9 rebonds, 4 interceptions et 1 contre pour 1 seule et unique perte de balle, cette performance est un chef d’œuvre. Si Miami finira par s’incliner dans un Game 7 bouillant, JB aura rappelé le joueur qu’il est au monde entier. Un joueur unique et dévoué, comme la Ligue n’en n’a produit que peu.

Toujours présent quand on l’attend, Jimmy Butler est un compétiteur né et un leader formidable sur le terrain. Capable de se transcender lorsque son équipe est dos au mur l’ailier appartient à la caste des superstars. Désormais, la consécration suprême serait de choper une bagouze avant la fin. Allez courage Jimmy, tu finiras bien par y arriver. En tout cas on te le souhaite


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