“Échauffement”, le huitième épisode de la mini-série dans les coulisses de l’Équipe de France : focus sur un moment sacré entre joueurs et staff
Le 24 août 2022 à 17:08 par Arsène Gay
Tout au long de ce mois d’août teinté de bleu, de blanc et de rouge, nous avons la chance de suivre les coulisses de l’Équipe de France dans une mini-série intitulée « Quotidien », et dont le huitième épisode “Échauffement” a récemment été publié. Au menu aujourd’hui ? Les chevilles de Rudy et les écouteurs de Vavane, si si on vous promet.
On ne sait pas à quel niveau vous jouez – ni si vous jouez tout court d’ailleurs – mais il y a fort à parier que votre échauffement en club soit plus proche du cirque ambulant, où s’accumulent tentatives ratées d’alley-oop entre meneurs d’1m53 et moves pas du tout maîtrisés, que d’une vraie façon de se préparer à un match. Bon, vous vous doutez bien qu’il serait malvenu que des professionnels, qui plus est nos représentants sur la scène internationale, fassent la même chose juste avant une finale de JO France – USA. C’est justement la raison pour laquelle l’avant-match de nos Français est décortiqué dans “Échauffement”, huitième épisode de la mini-série « Quotidien » qui nous permet de suivre les Bleus de l’intérieur jusqu’à la fin de l’EuroBasket. D’ailleurs, dès le début de la capsule vidéo de presque trois minutes, c’est Evan qui se charge de nous expliquer en quoi ce moment a une réelle importance aux yeux des joueurs, notamment à travers un rituel bien précis et répété avant chaque rencontre, communément appelé “routine” :
“La routine, je dirais que c’est une façon de se mettre en confiance et se mettre en route physiquement mais aussi psychologiquement. On fait des choses pour se rassurer, des choses qui nous font nous sentir bien.” – Evan Fournier
Donc ce sont les tirs du logo qui font du bien à Isaïa Cordinier ? Très bien on retient mais dans ce cas-là qu’il n’hésite pas à se faire du bien en match. Euh ouais pas sûr de la dernière phrase en fait. Mais pour en revenir à ce que raconte Vavane, on sent bien l’importance de ce moment un peu sacré pour arriver dans les meilleures dispositions possibles dès l’entame du match. Une étape essentielle, que le joueur des Knicks associe également au staff dont l’importance est démultipliée pour mettre les garçons dans des conditions optimales :
“Il y a Théo Gallois [intendant, ndlr] qui défend sur moi lors de mes 15 minutes de basket, puisque j’aime bien avoir quelqu’un devant moi quand je m’entraîne. Je n’aime pas nécessairement que tirer à vide et ça me permet de visualiser ce que fera la défense. Puis comme on s’entend bien des fois il me met des brins et ça me permet aussi de rentrer dans une certaine physicalité. – Evan Fournier
Pas beaucoup d’interlocuteurs différents dans cet épisode où seul Rudy Gobert prendra aussi la parole pour nous détailler plus personnellement de quoi son échauffement est constitué. On notera juste que quand la Gobe explique que certains aiment bien avoir la paix dans ces moments-là, Evan assume totalement être prêt à démarrer ceux qui lui font enlever ses écouteurs. Sympa l’ambiance, serait-on sur un début de scandale politico-médiatique en Bleus ? On vous tiendra bien sûr au courant de l’avancée de l’enquête. En attendant, on vous laisse avec les doux mots de Rudy, qui insiste bien sur l’importance de la proprioception, car on ne le répétera jamais assez :
“Il y a pas mal d’exercices que tu peux faire mais pour moi le plus important c’est la proprioception. Je me mets sur un pied sur un matériau ultra réactif, qui va créer beaucoup d’instabilité. Et en fait ça aide vraiment mon corps, mon système nerveux, mon cerveau à réagir vite. Quand tu marches sur un pied ou que tu te fais une entorse, le cerveau est habitué à réagir bien plus vite. Donc ça réduit déjà les chances de te faire des entorses, mais aussi la sévérité des entorses. – Rudy Gobert
On retiendra donc deux messages suite au visionnage de cet épisode. Le premier étant que l’échauffement est essentiel pour ne pas se blesser, pour se mettre dans le match, pour être prêt physiquement. Le deuxième ? Si vous voyez Evan Fournier avec des écouteurs dans la rue, on vous conseille d’éviter d’aller lui demander une photo.