Le bilan des Français à la Summer League de Vegas : Begarin, Kamagate, Besson, Sarr et compagnie, on fait le point !

Le 18 juil. 2022 à 14:54 par Nicolas Vrignaud

Summer League français
Source image : montage TrashTalk via YouTube/FIBA

La Summer League est terminée ! Pauvre de nous, fans de basket qui n’allons plus recevoir nos doses quotidiennes de balle orange pendant un petit moment. L’un des seuls moyen de contenter nos coeurs complètement accros ? Nous remémorer les performances françaises de cette édition 2022 de la ligue d’été estampillée NBA. Ils étaient onze, mais qui a fait forte impression ? Qui donc repart avec un goût amer dans la boca ? Allez, on se pose et on fait le point. 

Joel Ayayi – Atlanta Hawks

Stats Summer League : 5.2 points, 5,8 rebonds, 2,4 passes, 1,6 interception à 40,7% au tir et 100% aux lancers francs. Le tout en 20,3 minutes de moyenne sur cinq matchs joués. 

On attendait de Joel qu’il soit tranchant et surtout qu’il mette à contribution son expérience chez les Lakers puis chez les Wizards, aussi courtes qu’elles aient été. Les moyennes ont progressé depuis l’année passée, mais l’ensemble reste assez discret. On notera quand même que l’ex pensionnaire de Gonzaga s’est autorisé quelques sorties intéressantes, avec du drive et du tir plutôt précis. Contrairement à l’année passée, il se pourrait – en toute logique – que cette édition de la Summer League ne puisse pas lui permettre d’aller chercher un nouveau contrat dans une équipe NBA. Pas de souci, il faudra prendre son mal en patience si jamais c’est le cas et parfaire les différents points sur lesquels Jojo n’est pas encore au top. Pour cela ? Pourquoi ne pas trouver une place dans une grosse écurie européenne tiens.

Juhann Begarin – Boston Celtics 

Stats Summer League : 18,2 points, 5,6 rebonds, 2,4 passes, 1,8 interception à 42,7% au tir et 76,9% aux lancers francs. Le tout en 31,1 minutes de moyennes sur cinq matchs joués. 

Bon, le voilà notre grand vainqueur bleu blanc rouge pour cette édition de la Summer League 2022 ! Attendez, on vous arrête car les Celtics n’ont pas raflé la bague mise en jeu par la NBA à Las Vegas hein. On veut signifier par cette phrase que Begarin aura très certainement été le français le plus en réussite durant les dix derniers jours. L’air du Nevada ? Peut-être. L’atmosphère enivrante de la ville des pêchés ? Une autre option. Dans tous les cas, Juhann aura éclaboussé tous ses adversaires de son talent, s’offrant même une sortie à 25 puntos pour la dernière rencontre. On peut aussi parler de Sandro Mamukelashvili, qui fait encore des cauchemars suite au poster estampillé Juhann. De la facilité offensive, une confiance qui fait plaisir à voir et des stats qui ont juste triplé par rapport à l’édition 2021. Ouais, ça commence à faire beaucoup d’arguments pour éventuellement récupérer un two way contract avec les C’s. Et si il n’y en a pas ? Et bien ce serait un retour en Europe, pour travailler en attendant un signal venu d’outre atlantique.

Hugo Besson – Milwaukee Bucks 

Stats Summer League : 2,5 points, 2,3 rebonds et 0,3 passe à 18,8% au tir et 100% aux lancers francs. Le tout en 11,4 minutes de moyenne sur quatre matchs joués. 

Sélectionné en 58e position de cette Draft 2022, Hugo Besson ne devait en toute logique pas rejoindre les Bucks pour disputer la prochaine saison de NBA. N’en reste pas moins que cette invitation à jouer la Summer League en leur compagnie devait être pourquoi pas une manière de montrer qu’à moyen terme, le bonhomme pourrait être un élément sur lequel compter. Au final ? Les choses auront été un peu plus compliquées que ce qu’elles auraient du être dans le scénario idéal. Peu utilisé par son staff, le rookie venu de l’Océanie n’aura pas pu spécialement lâcher les chevaux et s’est retrouvé en difficulté vis-à-vis de l’intensité qui était celle de la compétition. Les stats ne sont pas folles, mais rien de grave étant donné le jeune âge du garçon (21 ans) qui lui autorise un retour en Europe ou en Australie pour tirer les leçons de ces dix derniers jours et revenir pourquoi pas l’année prochaine avec des chiffres gonflés à bloc.

Moussa Diabaté – Los Angeles Clippers 

Stats Summer League : 9,5 points, 7,5 rebonds, 1 interception à 70% au tir et 44,4% aux lancers francs. Le tout en 28,1 minutes de moyenne sur deux matchs joués. 

Moussa Diabaté n’aura joué que deux petits matchs lors de cette Summer League. Il avait la flemme ? Oh non, vous ne connaissez rien du garçon si vous êtes amené à penser ceci après avoir lu cette phrase. Non, Moussa est tout l’inverse. Sélectionné en 43e place fin juin par les Clippers, Mouss’ a avoué avoir du mal à se dire qu’il était un joueur de NBA. Peut-être que le spin move enchaîné poster qu’il a claqué pour son second match lui aura fait prendre la mesure de son nouveau statut, d’autant plus que le geste a été validé sur Twitter par son compatriote et coéquipier Nicolas Batum. Blessé à la cheville, aucun risque n’aura été pris par les Clippers qui comptent bien le voir dès la saison prochaine sur leur banc. Dynamique, adapté au jeu pratiqué outre atlantique, le jeune homme n’aura aucun mal à se faire à la NBA. Allez, see you in september ! 

Ousmane Dieng – Oklahoma City Thunder 

Stats Summer League : 11 points, 6,5 rebonds, 1,5 interception à 14,8% au tir et 60% aux lancers francs. Le tout en 22,9 minutes de moyenne sur deux matchs joués. 

Boum, notre français choisi le plus haut à la Draft cette année – 11e place – débarque dans ce papier. Futur rouage important de la rotation d’OKC, Ousmane s’est lui aussi blessé avant de pouvoir véritablement être en rythme dans la compétition. La blessure en question ? Une ‘tite fracture du poignet droit. Rien de bien grave ici, et les plus chauvins diront même que cela a laissé le champ libre à Chet Holmgren pour faire le show. Plus sérieusement, le garçon sera prêt pour le camp d’entraînement début septembre, et c’est bien là le principal. Dynamique, capable de driver en puissance, il faudra continuer à bosser le shoot une fois le poignet bien rétabli mais cette Summer League aura déjà montré de belles choses le concernant, et c’est tant mieux.

Sylvain Francisco – Milwaukee Bucks

Stats Summer League : 4,5 points, 2 rebonds, 2,5 passes à 25% au tir et 75% aux lancers francs. Le tout en 10,3 minutes de moyenne sur deux matchs joués. 

Le Sylvain le plus tranchant de l’histoire des mois de juillet restera Sylvain Chavanel une année supplémentaire. Avec seulement deux matchs joués et un temps de jeu ne permettant pas spécialement de poser des stats délirantes, M’sieur Francisco risque de retourner en Europe avec les dents qui grincent. Peu responsabilisé par ses coachs, le pensionnaire de Manresa (Liga Endesa) a surtout vécu une Seumer League depuis le banc des Bucks. Un scénario là aussi loin d’être idéal mais n’oublions pas que le garçon est solide sur le vieux continent et qu’une ligue d’été disputée à Las Vegas n’est absolument pas ce qui conditionne une carrière.

Killian Hayes – Detroit Pistons

Stats Summer League : 7 points, 3 rebonds et 4 passes à 50% au tir et 66,7% aux lancers francs. Le tout en 22,2 minutes tout rond puisqu’il n’a joué qu’un seul match. 

Alors. Cette compétition a beau n’être qu’un mélange entre fête estivale, moment de basket et business event pour la NBA… elle reste quand même un bon moyen de jauger le niveau de chacun dans un brassage de joueurs venus des quatre coins du monde. Pour Killian Hayes, le passage à Las Vegas n’était sur le papier pas un moment trop trop sympa à vivre. Pourquoi ? Et bien déjà car le garçon n’est pas spécialement en grâce du côté de Detroit. Sélectionné en 7e position à la Draft 2020, le jeune formé à Cholet Basket éprouve directement des difficultés avec son tir. Physiquement, le garçon évolue dans son élément mais hélas, un meneur dans la NBA actuelle doit être capable de planter dès que l’occasion se présente. Pour ne rien arranger, les arrivées d’un Cade Cunningham de feu puis d’un Jaden Ivey pour l’épauler semblent aujourd’hui mettre un ultimatum au natif de Lakeland, Florida. Les journalistes couvrant les Pistons le rapportaient déjà avant le début de la compétition : “La capacité de Killian Hayes à se montrer dominant dans la compétition sera non pas décisive pour son avenir chez les Pistons, mais pour son avenir en NBA tout court”. Bon, faut pas déconner non plus mais il faut savoir quand même reconnaître le fond de vérité qu’implique cette phrase. Si Kiki n’envoyait pas du pâté des Mauges, alors les choses allaient potentiellement tourner au vinaigre pour lui à Detroit. Un match disputé pour la confirmation que le gars n’a strictement rien à faire en Summer League et que c’est bien la Grande Ligue qui lui correspond. ¡Vamos! 

Alpha Kaba – Atlanta Hawks 

Stats Summer League : 4,8 points, 3,4 rebonds à 64,7% au tir et 33,3% aux lancers francs. Le tout en 11,8 minutes de moyenne sur cinq matchs disputés. 

Le bilan de la Été Ligue pour Alpha Kaba ? Pas de grandes choses, puisqu’à l’instar de certains compatriotes aussi présents dans le Nevada… il n’a pas spécialement eu la largesse requise pour faire les choses comme il l’aurait voulu. On l’a dit et on le redit, mais ce tournoi n’est pas non plus à prendre comme une mousse au chocolat faite maison, bien fraîche à l’heure du goûter. Et non, on n’a pas l’eau à la bouche en parlant de ça, enfin si mais faut pas le dire. N’en reste pas moins que ses quelques points inscrits l’ont été avec une précision intéressante, une belle stat sur laquelle le garçon pourra s’appuyer pour la suite, lors de son retour au Gaziantep en Turquie.

Ismael Kamagate – Denver Nuggets

Stats Summer League : 5,4 points, 5 rebonds, 1,2 contre à 80% au tir et 100% aux lancers francs. Le tout en 19,3 minutes de moyenne et cinq matchs disputés. 

Le rookie sélectionné en 46e position par les Nuggets a connu une Summer League plutôt intéressante sur le plan de la confiance. Primo, il a quasiment joué 20 minutes par rencontre, le gage que son équipe lui accorde du crédit en tant que joueur et reconnaît pleinement son talent. Deuzio, il a eu quelques belles sorties dans cette compétition et notamment un match à 10 points, 9 rebonds et 2 contres face aux Wolves. De quoi lui assurer une place en NBA ? Sans doute pas, mais le garçon a mis tout le monde au courant d’une chose : la Grande Ligue, c’est quelque chose qui l’intéresse et dont il fera tous les efforts possibles pour y accéder.

Yves Pons – Brooklyn Nets

Stats Summer League : 1,7 points, 1,3 rebond à 33,3% au tir et 50% aux lancers francs. Le tout en 6,8 minutes de moyenne et trois matchs disputés.

On attendait de Yves “Air” Pons qu’il soit aérien. Spoiler, il l’a été puisqu’il y a eu quelques contres en haute altitude et du dunk par ci par là. Pour le reste, cette dizaine à Sin City n’aura pas été d’une incroyable brillance, puisque les Nets se sont pointés avec beaucoup de joueurs NBA pour occuper les premiers rôles. Compliqué d’espérer chopper des minutes derrière des gars qui ont leur place à l’année dans le groupe. Ça a du causer Kevin Durant durant les dîners tiens, à moins que le nom n’ait été banni par Sean Marks.

Olivier Sarr – Phoenix Suns

Stats Summer League : 8 points, 8 rebonds, 1 passe et 1,7 contre à 53,3% au tir et 80% aux lancers francs. Le tout en 14,2 minutes et trois matchs disputés. 

La Summer League, c’te formalité pour Olivier. Claquer les watts ? Il connaît bien puisque le bonhomme a évolué au Thunder cette saison pour quelques matchs et a proposé des performances tout à fait surprenantes dans le bon sens du terme (14,8 points, 7,4 rebonds et 1,4 contre). Les moyennes sont consistantes cet été, les pourcentages aussi et la seule chose que l’on attend désormais, c’est qu’un contrat vienne récompenser tout ça. Sarr serait un véritable atout en rotation, capable de gober du rebond à la dizaine sans flancher, et d’apporter offensivement en travaillant son jeu. Pour un two way contract ou un contrat minimum garanti, ça se tente quand même hein.

Alors, quel français vous a le plus marqué durant ces dix derniers jours ? Vous n’êtes pas décidés ? Pas de problème, on part dans tous les cas pour un bon moment sans basket alors vous aurez le temps de ruminer la question autant de temps qu’il le faudra. Sur ce, on part se mettre dans la piscine installée en salle de pause parce qu’il fait beaucoup trop chaud. 

Source : NBA

 

 


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