Austin Rivers s’engage avec les Wolves : contrat d’un an paraphé, la meute a trouvé son nouveau bulldog
Le 15 juil. 2022 à 10:26 par Arthur Baudin
On n’est pas sur du Sixième homme de l’année, mais ça fait son effet : ce vendredi, Austin Rivers s’est engagé pour une saison avec les Timberwolves. Le cinq majeur n’ayant plus vraiment besoin de retouches, cette signature vient ajouter un peu de peps au banc de Minneapolis. La meute s’agrandit encore, ça va rugir fort à l’Ouest (pire façon de terminer un chapô).
« Sans collectif, l’individu ne va nulle part » : un dicton de mieux en mieux maîtrisé dans le Minnesota. Dès l’instant où Rudy Gobert a posé ses pieds sur le tarmac de l’aéroport Minneapolis-Saint-Paul, le 6 juillet dernier, les perspectives de succès des Wolves ont changé. Une nouvelle qualification en Playoffs ? C’est dorénavant le grand minimum. Et pour y parvenir, Tim Connelly – General Manager des Timberwolves – bosse une politique visant à obtenir des résultats immédiats. Il faut secouer la belle tant qu’elle donne des bonbons fruités Skittles : Rudy a 30 berges et traverse son prime, il serait étrange de le faire venir juste pour l’entourer de rookies inexpérimentés. L’objectif, c’est le titre. Et sans une équipe complète – faite d’un certain équilibre entre le cinq majeur et son banc – pipo volito, ces ambitions s’envolent. Après les arrivées de Bryn Forbes et Kyle Anderson donc, ainsi que la prolongation de Taurean Prince, Austin Rivers s’est engagé un an avec les Wolves. Selon, Dane Moore – insider des Wolves – le contrat est au minimum. Quel hold-up. À 29 ans, l’arrière a encore de belles minutes à donner dans un rôle de dynamiteur. Qu’est-ce qu’un dynamiteur ? Un petit qui décoche vite, court un peu partout et fait parfois n’importe quoi. Ça peut super bien fonctionner, comme enrayer tout le moteur.
Free agent guard Austin Rivers has agreed on a one-year deal with the Minnesota Timberwolves, his agents Dave Spahn and Aaron Mintz of CAA Sports tell ESPN. Rivers played 67 games for Denver a year ago, where new president Tim Connelly signed him in consecutive seasons.
— Adrian Wojnarowski (@wojespn) July 15, 2022
Cette saison, à Denver, Austin Rivers n’a pas réinventé sa ligne statistique : 6 points à 42% au tir dont 34% à 3-points, 1.7 rebond et 1.3 assist. Ces chiffres camouflent toutefois ce pourquoi les Wolves sont allés chercher le fils du Doc. Plusieurs fois, Mike Malone l’a missionné sur les gros attaquants adverses. Plusieurs fois, Austin Rivers a répondu présent. Dans le Colorado, il s’est forgé une réputation de bulldog bien nerveux, à contresens total du prototype Pat Beverley : plus dans le fond qu’en apparence. Et pourtant, le 20 avril 2021, Rivers ne signait qu’un contrat de dix jours avec les Nuggets. On le croyait finito, mais il a su se réinventer dans un nouveau registre très apprécié des franchises contenders. Avec les absences de Michael Porter Jr. et Jamal Murray, son profil a sécurisé ce qu’il y avait à sécuriser autour de Nikola Jokic. Ça n’a pas passé le premier tour, mais les fondations sont encore là. Les Nuggets ont terminé 15e défense de régulière ce qui, compte tenu du roster envoyé au charbon, est un petit miracle. Merci à Austin pour ses travaux.
Encore une bonne recrue dans le chaudron de Chris Finch. De plus en plus select dans le choix de ses membres, la meute attire désormais les petits role players qui comptent dans une campagne vers le titre. Ça change des années de disette, et en avril prochain, les Wolves ne joueront pas à la dinette (pire façon de terminer un papier).