The Decision, KD aux Warriors, Shaq aux Lakers : retour sur les Free Agencies les plus folles de l’histoire de la NBA

Le 28 juin 2022 à 17:18 par Nicolas Vrignaud

Free Agency NBA histoire
Source : Montage TrashTalk via YouTube

Le début de la Free Agency 2022 c’est vendredi et on attend comme tous les ans un gros coup de chaud pour attaquer le mois de juillet ! On ne parle évidemment pas du soleil mais bien des transferts qui feront sans doute suer pas mal de monde. D’ailleurs, si l’on vous proposait de préchauffer avant le week-end en vous remettant en mémoire toutes les anciennes éditions mémorables ? Non, ce n’est pas une blague et c’est tout de suite, à la sauce TrashTalk bien sûr.

Free Agency 1996

En 1996, ce sont trois mouvements qui illuminent l’été de la Ligue. Primo, c’est le Shaq’ qui bouge d’une côte à l’autre des States. Trop peu épaulé du côté d’Orlando, et en désaccord avec ses dirigeants concernant une prolongation, le Big Diesel prend la décision d’amener ses talents à Los Angeles. Hollywood, Santa Monica, downtown L.A… avouez que la destination n’est pas abjecte. D’ailleurs, c’est aussi cette année-là qu’arrivera un certain Kobe Bryant à la Draft. On ne vous fait pas de dessin, ça va dominer la NBA pendant quelques temps par la suite. Dans la lignée du Shaq’, c’est un autre géant de la Ligue qui décide de bouger. Meilleur protecteur d’arceau de NBA et récompensé par un trophée de DPOY en 1995, Dikembe Mutombo décide de quitter Denver pour Atlanta. S’en suivront trois autres titres de défenseur de l’année chez les Hawks. Pourquoi ce mouvement ? Et bien un bon gros chèque venu de Géorgie y est pour beaucoup. 55 millions de dollars sur cinq ans, ça vous fait cogiter deux minutes quand même. Enfin, on mentionne la prolongation logique de Michael Jordan à Chicago avec un contrat de 33 millions de pièces d’or. Une somme record à l’époque mais bon, vous connaissez la suite, MJ rentabilisera bien l’investissement.

Free Agency 2004

En 2004, la NBA n’est animée que par une seule histoire : comment va se terminer le feuilleton Kobe – Shaq’ chez les Lakers ? Les deux zozos ne s’entendent plus du tout et beaucoup d’observateurs spéculent sur la possible sortie d’un Bryant agent libre à l’été. En même temps, le duo ne se partage même plus la balle sur le terrain, formant presque deux camps dans le vestiaire. En coulisses, le management prend la décision de faire sortir les éléments pro-O’Neal du groupe, pendant que ce dernier accuse justement sa direction de clairement trancher en faveur du Black Mamba. C’en est trop pour le Cactus qui demande un trade en fin de saison. Avec désormais les pleins pouvoirs, Kobe prolongera aux Lakers et tout rentrera dans l’ordre puisque les deux grincheux finiront champions (à distance) dans les années qui suivront. En parallèle de ce dossier brûlant, c’est sous le soleil du Sud des États-Unis que se déchaînent les passions. Steve Nash signe en effet un contrat avec les Suns et retrouve l’équipe de ses débuts. Accompagné de Shawn Marion, Joe Johnson et Amar’e Stoudemire entre autres, le Canadien permettra au Phoenix de Mike D’Antoni d’exploiter son plein potentiel, lui permettant de récupérer deux statuettes de MVP en 2005 et 2006. Pas les mêmes paillettes que le voisin angelino mais un move qui ne passe pas inaperçu.

Free Agency 2010

Une phrase va provoquer un séisme en NBA à l’été 2010 : “J’ai décidé d’amener mes talents à South Beach”. En prononçant ces mots, LeBron James va malgré lui faire rentrer la Ligue dans une ère nouvelle. Ne parvenant pas à offrir un titre à Cleveland, le King choisit de rejoindre son collègue de Draft, Dwyane Wade. Les rumeurs allaient bon train depuis un certain temps et c’est au bout d’une émission de 90 minutes que BronBron annonce son choix le 8 juillet 2010. Dans la foulée, le Heat s’attache aussi les services de Chris Bosh. C’est le début des Tres Amigos, un trio qui va offrir au Heat quatre Finales NBA consécutives pour deux titres. Cette signature est assez importante dans l’histoire de la NBA puisqu’elle marque en quelque sorte l’entrée dans l’ère des superteams d’une part et renforcera pas mal le pouvoir de décision des joueurs en montrant qu’une personne peut faire chavirer l’équilibre de la ligue. À côté de ce mouvement ultramédiatisé, ce sont les Knicks qui s’illustrent aussi en faisant venir Amar’e Stoudemire depuis Phoenix. Suivi par l’arrivée de Carmelo quelques mois plus tard, l’équipe de New York semble désormais prête à jouer le titre. Dommage, ils sont dans la même conférence que Miami.

Free Agency 2016

“Cc Russ, je me barre à Golden State mdr je passerai vous voir à Noël si j’ai le temps, allez @+” Voilà le type de message que Kevin Durant aurait pu envoyer à Russell Westbrook le 4 juillet 2016. Sortis d’une saison historique en 73-9 puis d’une défaite non moins historique en Finales NBA face aux Cavaliers, les Warriors ont réalisé une opération exceptionnelle en récupérant une des meilleurs armes offensives que la ligue ait connu. Bonjour le chantier. Les réactions sont aussi passionnées que déchaînées : aux messages de fans bavant à l’idée de voir Stephen Curry, Klay Thompson, Draymond Green et Kevin Durant évoluer ensemble se mêlent ceux de haine qui critiquent la lâcheté de KD.  À côté de ce move qui fait encore causer en 2022, plusieurs choses sont à noter aussi. Al Horford chez les Celtics ? Pour 113 millions sur quatre ans ? L’objectif est clairement de construire une équipe capable d’aller en Finales NBA. Dommage tiens, on n’est pas devin mais faudra attendre disons… six ans allez, au pif. Cette FA 2016, c’est aussi un salary cap qui explose et beaucoup de deals qui vont polluer les livres de compte des franchises pendant des années. Quelques exemples parmi beaucoup : Chandler Parsons, Timofey Mozgov, Solomon Hill, Luol Deng, Bismack Biyombo, Joakim Noah…

OFFICIEL.
KEVIN DURANT QUITTE OKC POUR REJOINDRE LES WARRIORS !!! pic.twitter.com/SQLxYcUFYw

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) July 4, 2016

Free Agency 2019 

Attention, mouillez-vous la nuque car il y a du lourd. Ça faisait déjà plusieurs mois qu’on entendait parler de la volonté de Kevin Durant – toujours lui – d’écrire sa propre légende en tant que leader, puisque beaucoup de fans et observateurs ne valorisaient pas ses bagues avec les Warriors. Blessé au tendon d’Achille, il devra attendre un an pour jouer mais ce n’est pas vraiment un souci. Ni une ni deux, un petit texto à Kyrie Irving : “Yo Kai, j’vois que ça s’passe pas comme tu veux à Boston, t’as pas envie de venir jouer à Brooklyn avec moi ?”. À l’été 2019, Sean Marks dynamite son groupe si joyeux pour faire venir les deux stars en quête de reconnaissance collective. DeAndre Jordan est aussi dans le projet, mais disons que le bonhomme est déjà sur une pente largement descendante. Si ça bouge dans la Big Apple, c’est aussi le cas dans le grand Nord. Après une saison couronnée par une bague, Kawhi Leonard quitte Toronto pour Los Angeles et les Clippers. Le montant du deal ? 103 millions sur 3 ans. Cerise sur le gâteau, il emmène Paul George avec lui, tradé depuis OKC ! Retour dans l’Est des États-Unis, puisque c’est aussi l’heure pour Jimmy Butler de bouger. Vol Philadelphie – Miami pour M’sieur Buckets, et une Finale NBA l’année qui s’en suivra… téma la belle opération.

Alors, c’est quoi pour vous les étés les plus chauds en termes de Free Agency ? On ne retiendra sans doute pas la signature de Brian Scalabrine chez les Celtics en 2005, mais d’autres ont clairement marqué l’histoire de la Ligue. Est-ce qu’on aura le droit à ce genre de moves cet été ? En tout cas, on l’espère bien fort ! 

Source : ESPN, nugglove.com, USA Today


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