Qui sera le bust de la Draft NBA 2022 ? L’avis de la rédaction, et de grosses barres de rire garanties dans un an

Le 22 juin 2022 à 20:36 par Giovanni Marriette

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Source image : TrashTalk

Chaque année, c’est l’une des questions qu’on se pose au moment de la Draft : Quel est ce joueur attendu tel le messie… mais qui va décevoir ? Qui cache son jeu ? Qui sera la prochaine punchline de sa cuvée ? Les grands Hexperts sont légion chez TrashTalk, alors on a voulu se mouiller et donner nos avis avant la grande cérémonie. A sauvegarder pendant un an !

Nicolas : le joueur qui sera drafté par les Kings

Les Kings ont le quatrième choix et on se demande tous ce qu’ils vont faire avec. Vont-ils choisir Jaden Ivey ? Keegan Murray ? Ou trader le pick ? J’espère de tout mon coeur qu’ils ne vont pas drafter mon chouchou Ivey car la franchise de Sacramento a le don pour briser des carrières avant même qu’elles ne décollent. Et quand bien même ils tirent le gros lot, ils démoralisent leurs propres fans en transférant la pépite deux ans plus tard (coucou Tyrese Haliburton). La preuve que Sacramento n’est clairement pas l’endroit pour faire une longue et belle carrière. Alors peu importe qui finira aux Kings ce soir, ce gars-là est mon bust. Faites juste que ça ne soit pas Jaden Ivey. Merci. 

Giovanni : Chet Holmgren

Assumant le fait d’être celui qui a écrit il y a deux ans que Jordan Poole était la plus grosse pompe à vélo de l’histoire de ce jeu, partons sur une grosse cote, une très grosse cote. Non Chet Holmgren ne sera jamais un joueur qui pèse en NBA, et je met une pièce sur le fait qu’il pourrait bien se transformer non pas en Kristaps Porzingis en forme mais plutôt en Aleksej Pokusevski low coast. Non pas que je lui souhaite hein (en vrai je m’en fous, je le connais pas ce type), mais à vrai dire le concept de licorne me fatigue, et je ne dis pas ça parce que j’étais à l’anniversaire d’une gamine de sept ans samedi dernier. A l’instant T ? Je ne sais pas si je l’ai déjà vu créer son propre tir et quand il court j’ai toujours peur qu’il tombe. En plus, s’il est drafté par le Thunder on risque de se tromper quand lui et Poku sont sur le terrain en même temps, et très franchement terminer par ce genre d’argument… relève du j’men foutisme. Rendez-vous à Boulazac en 2029, et rendez-vous dans un an pour me mettre ce paragraphe honteux dans la tronche.

Clément : Dyson Daniels

Loin de moi l’envie de dire que l’aspirateur sera un mauvais joueur en NBA, mais l’incompréhension quant à une sélection annoncée si haute pour Dyson Daniels demeure. Souvent comparé à Lonzo Ball dans son style de jeu, il est effectivement polyvalent mais n’excelle en rien. Et si sa défense est déjà bonne, son shoot reste à perfectionner dans une ligue où son importance est capitale. Peut-être que cet invité de la G-League au Rising Stars Challenge 2022 sera un meneur gestionnaire important pour une franchise un jour, mais une sélection dans le top 10 me parait déjà un peu prématurée. Encore une fois, tout dépend de l’environnement où il va atterrir (il serait par exemple un très bon fit pour les Pelicans, beaucoup moins pour les Blazers), mais je pense que les attentes sont peut-être trop élevées pour quelqu’un attendu si tôt à la Draft. L’équipe qui le sélectionne doit avoir exactement besoin de ce type de meneur jouant pour les autres et ne tirant pas la couverture à lui.

Alexandre T : Dyson Daniels

On dit souvent que dans le Top 10 d’une Draft, on a les cracks d’aujourd’hui et ceux qui peuvent le devenir demain. Concernant “Dédé”, on mise plutôt sur la deuxième option mais va falloir taffer. Guard grande taille façon Lonzo Ball et polyvalent, Daniels est un joueur qui peut apporter playmaking et défense mais dont le shoot laisse clairement à désirer (autour de 30% du parking). Un peu problématique dans une Ligue qui en fait sa priorité. Il lui faut un bon environnement pour lui laisser le temps de se développer tranquillement et montrer tout son potentiel. Le voir arriver vers la quinzième place m’aurait semblé plus logique que dans le Top 10. A lui de me montrer mon erreur.

Nico V : Tari Eason

Un gros preneur de tirs dans les positions 15 à 20. Donc dans la range où sont attendues les équipes ayant déjà des joueurs plus ou moins fiables sur les lignes extérieures. Je ne souhaite à Tari que la réussite, des chocolats à Pâques et de ne jamais aller dans des toilettes publiques où il n’y a plus de PQ… mais pour réussir en NBA justement, il faut avoir du temps de jeu. Bien sûr, si les coachs et leurs staffs ne sont pas non plus stupides, il faudra faire fort pour aller gratter des minutes dans une rotation déjà établie. C’est donc quitte ou double voyez-vous. Soit Eason s’impose comme un joueur solide, soit il risque de végéter sur la banc avec peu de choses à se mettre sous la dent.

Loan : Shaedon Sharpe

Souvent les gens sentent mal les joueurs plus vieux, qui ont trois ou quatres années universitaires dans les jambes, mais que penser de ceux qui en ont zéro ? Shaedon Sharpe n’a pas mis les pieds sur le terrain d’un match officiel depuis le 16 octobre dernier, et ce dernier game était un match de lycée. Oui, le Canadien a un nom qui pète et des jambes de feu, mais c’est pas juste à l’entraînement pendant quatre mois qu’on apprend à se préparer pour la NBA. Même si le gamin de l’Ontario a des grandes mains et des ressorts à la place des mollets, ça ne va pas faire tout dès l’arrivée en NBA. Le minot va se prendre une belle claque dans la gueule en voyant la différence de niveau entre affronter des gamins qui ne connaissent pas le théorème de Pythagore et devoir défendre sur des pères de famille qui ont des enfants de son âge. Mais il va falloir que Sharpe s’adapte vite, sinon sa première saison au sein de la Ligue va vite se transformer en cauchemar. Et si cela ne se résout pas d’ici la fin de son contrat rookie, on pourra vite dire que le Canadien est une déception draftée trop haut.

Valentin : Shaedon Sharpe

C’est toujours délicat d’annoncer un bust avec des mecs aussi talentueux, qui sont promis à un grand avenir. Mais quitte à choisir, je vais partir sur Shaedon Sharpe. Le talent et le potentiel du Canadien sont énormes et si le type est encore annoncé top 5-6 un peu partout, ce n’est pas pour rien. Ses qualités athlétiques et son efficacité au shoot en font une potentielle superstar NBA. Pourtant, plusieurs choses ne me rassurent pas dans son cas. Évidemment, son année blanche en sortie de lycée ne joue pas en sa faveur. D’autant que le gars a maintenu son inscription à la Draft alors qu’il aurait pu mettre tout le monde d’accord sur son potentiel en faisant une vraie saison en NCAA l’année prochaine. Là, on se retrouve avec un prospect prometteur mais qui ne s’est pas frotté à la compétition depuis plusieurs mois, face à des mecs qui n’ont rien à voir avec les monstres physiques de la NBA. Le gap peut être dur à encaisser pour le jeune. En plus, on parle d’un joueur qui n’a explosé que dans sa dernière année de high school et qui pourrait mettre plus de temps que d’autres à performer au plus haut niveau. Pas mal d’éléments qui ne penchent pas pour lui donc, et qui me font penser que drafter ce joueur aussi haut est risqué par rapport à certains de ses collègues attendus autour de la 5ème place.