Ces finales de conférences 2022 ne sont pas fofolles : maladresse, blowouts, qu’a-t-on bien fait pour mériter cela ?
Le 26 mai 2022 à 16:39 par Loan Rayer
On a vraiment été gâtés jusque-là dans cette campagne de Playoffs 2022 : un second tour fait de Suns – Mavs et Bucks – Celtics en sept matchs, mais aussi un Grizzlies-Warriors bien viril. Mais là, depuis une dizaine de jours, il faut avouer qu’on reste un peu sur notre faim. Ces finales de conférences sont assez décevantes pour le moment. La faute à qui ? La faute à quoi ? Décryptage !
Pour ceux qui se sont levés la nuit dernière pour regarder ce Game 5 entre Heat et Celtics, toutes nos excuses à votre sommeil. Un score de 93-80, qui ne rime pas pour autant avec « grosses défenses ». Les Celtics n’ont pas eu besoin de lever les bras sur les tirs, les shooteurs de Miami leur facilitaient la tâche en tirant à côté : 31,9% de réussite au tir pour le Heat donc 15,6% (7/45) du parking, l’addition est salée. Mais tout n’est pas à jeter ! Les valeureux ont toutefois pu assister à la naissance d’un nouveau duo, avec Max Strus et Kyle Lowry devenus les… Trash Brothers. C’était infâme. Eh, ce n’est qu’un match sur une série après tout. Mais non, toute la série est décevante. Pour une Finale de Conférence Est qui devait sentir la tôle rouillée et le bitume mouillé, ça manque clairement de saveur. En effet, aucun des plus grands écarts sur les cinq matchs ne passe sous la barre des 20 points.
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🤯 Heat – Celtics, une série incompréhensible ! pic.twitter.com/vDjvdShOzJ
— NBAextra (@NBAextra) May 26, 2022
À quoi doit-on alors cela ? Déjà, au nombre de blessures sur cette série. Du côté des Celtics, Marcus Smart joue sur une cheville depuis le troisième match et Robert Williams III est beaucoup moins impactant dans la raquette à cause de son genou pas encore soigné à 100%. En Floride, c’est encore plus délicat : Jimmy Butler, après deux excellents premiers matchs, ne peut pas reproduire les mêmes performances à cause de son genou, et l’aine capricieuse de Tyler Herro prive Miami du Sixième Homme de l’année depuis le Game 4. Ajoutez à ça des joueurs décevants depuis le début de ces finales de conf’. Bah oui, P.J. Tucker est peut-être gêné par une blessure aussi, mais ne se foule pas trop. Ce n’est pas son souci, il a déjà une bague en poche. Aussi, Bam Adebayo cache un peu la misère grâce à son très bon Game 3, mais avant et après ça, ce n’est pas très glorieux pour l’un des pivots les plus physiques de la Ligue en opposition face à Papy Al Horford.
Si on part sur la côte pacifique des States, la Finale de Conférence Ouest est clairement plus attrayante : des scores serrés, du spectacle des deux côtés du terrain. Même si Golden State mène 3-1 face à Dallas, la série réserve beaucoup plus de suspense au cours de ses matchs. À part le Game 1 qui a été une déroute totale, les autres matchs ont été relativement serrés. Quand les Mavs essayent de s’éloigner des Warriors, ceux-ci reviennent toujours dans le match : qu’il y ait 19 ou 29 points d’écart, les Guerriers ne lâchent jamais. Chaque joueur arrive à se montrer à un moment donné sur ces Finales de Conf’ Ouest, de rookies de San Francisco à Dorian Finney-Smith en passant par Kevon Looney, chacun a le droit à son moment sous la lumière des projecteurs. Cependant, comme à l’Est, certains joueurs déçoivent également. Au Texas, on se demande encore comment Dwight Powell est encore dans le cinq de départ. L’ancien de Stanford se fait marcher dessus par Looney, du coup son remplaçant Maxi Kleber a le double de son temps de jeu. En Californie, Klay Thompson a perdu de son piquant et est moins assassin du parking comparé à ses campagnes de Playoffs. Bien sûr il y a le contexte des deux saisons blanches à prendre à compte, mais là il tourne à 38,6% de réussite de loin, son deuxième plus faible pourcentage de sa carrière en postseason.
On ne va pas se mentir : ces finales de conférences 2022 sont frustrantes, surtout celles de l’Est. Après un second tour de folie, on s’attendait à tellement mieux honnêtement, pas à des +20 dans tous les sens. En espérant que les Finales ne nous feront pas regretter de perdre des heures de sommeil également.