Les Celtics relèvent la tête à Miami : victoire 127-102, l’avantage du terrain est récupéré, ce groupe a quelque chose de spécial

Le 20 mai 2022 à 06:01 par Arthur Baudin

Marcus Smart
Source image : NBA League Pass

Ce jeudi, au surlendemain de la défaite du Game 1, les Celtics ont réagi de la plus jolie des manières en venant tambouriner une FTX Arena bien trop sûre de ses hommes. Un gros blowout dans les chicots floridiennes, et l’impression que lorsque Jayson Tatum et ses potes jouent à l’unisson, aucune équipe n’est à même de les arrêter. Débrief.

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« L’équipe de Miami sait qu’elle ne pourra pas être “en croisière” dans le deuxième match contre Boston ». Dans sa preview du Game 2 entre Heat et Celtics, Chris Haynes, journaliste Yahoo Sports, introduit la problématique de cette rencontre côté floridien. Après une première victoire relativement tranquille, les hommes d’Erik Spoelstra s’attendent à manger un bulldozer de plein fouet. La capacité de réaction des C’s est connue de tous. Sur ces Playoffs, les Celtics n’ont pas encore essuyé deux revers consécutifs, grâce notamment à un Jayson Tatum qui envoie en moyenne 35 points dans les matchs « d’après-défaite ». Et devinez quoi ? La première mi-temps est le théâtre de cette statistique. L’escouade d’Ime Udoka éteint la FTX Arena avec un 70-45 venu du cœur. Les deux premiers boutons de chemise ouverts, un cou qui sent le dentifrice et Deuce qui lui dit « papa tu piques » en l’embrassant, Jayson Tatum est le daron de cette entame : le patron de Boston envoie déjà 20 points à 7/10 au tir dont 3/4 à 3-points. On en tope une pour Grant Williams et son plus/minus de « + 30 » en 18 minutes de jeu. Avant l’entrée du bulldog, le Heat menait 18-8 et Jimmy Butler mettait ses tirs. On est sur du très haut standing de facteur X là. Plus globalement, les Celtics tirent à 12/19 de loin et n’ont perdu que quatre ballons. Ce genre de chiffres, pour aller gratter l’avantage du terrain en pleine finale de conférence, sont ceux qui alimentent généralement l’expression « réaction de champion ». Seul faisceau de lumière dans la bourrasque du Heat, Tyler Herro colle Marcus Smart contre le plexi.

Y’a CRÊPE là.pic.twitter.com/EekN3KHkjJ

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La vie est un long fleuve tranquille, à condition que l’on en chasse les intempéries. C’est un peu la même pour Boston. Les Celtics l’ont très largement emporté, mais se sont fait peur – toute proportion gardée – en voyant Jimmy Butler et Gabe Vincent trouver leur rythme dans le 3e quart-temps. La sortie de P.J. Tucker sur blessure (genou) n’a cependant laissé aucune chance au Heat, privé de son homme à tout faire. Le poste 4 passera une IRM dont les résultats seront probablement connus en fin de matinée. C’est ainsi que les Floridiens n’ont pas tenu le rythme qu’une réaction – plus tranchante qu’un timide retour aux alentours des quinze unités – impliquait. En symbole de cette reddition, Marcus Smart cloue Max Strus au parquet, l’arrière de Miami tape trois fois au sol. Les scènes sont plus cocasses les unes que les autres : Brad Stevens déguste du pop-corn, Pat Riley soupire et Erik Spoelstra se demande si les Hornets ont déjà trouvé leur nouveau coach. Ce revers, 127-102, fait mal. Les Celtics valident leur bilan de quatre victoires pour zéro défaite, concernant les matchs de Playoffs qui ont suivi une défaite. Cette équipe ne laisse absolument rien à ses adversaires, même quand de l’enjeu est censée découler une immense pression.

MARCUS SMART A FAIT DANSER MAX STRUS 💀💀💀pic.twitter.com/Sj7AdXhPJL

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La série est à ex æquo, mais dans toutes les têtes, Boston est devant. Les hommes d’Ime Udoka ont l’opportunité d’aller enfoncer le clou à la maison, devant un TD Garden que les préfets de France qualifieraient d’« hostile »