Tony Parker x Spotify : échange avec le GOAT du basket français, qui laisse la parole s’exprimer dans sa série de podcasts

Le 17 mai 2022 à 21:08 par Bastien Fontanieu

TONY PARKER PODCAST
Source image : Spotify

Il y a quelques mois, Tony Parker a lancé sa propre série de podcasts chez Spotify, dans laquelle il invite pas mal d’amis proches pour parler d’autre chose que du basket. Entre Damso, Teddy Riner, Léna Situations, Thierry Henry ou encore Boris Diaw, le GOAT du basket français enchaîne les discussions autour de la vie d’une manière générale. L’occasion du jour, pour son anniversaire, de mettre tout ça en avant.

Disons qu’avec TP, on a tout vu, et tout connu.

Sa carrière en Équipe de France, sa carrière avec les Spurs, sa carrière musicale, sa carrière en tant que manager, on a pu tout suivre de très près lorsqu’on parle de Tony, car les contenus n’ont pas manqué. Documentaires, séries, passages à la radio, articles, magazines, passes à la téloche et j’en passe, Parker est devenu le nom le plus connu en France lorsqu’on parle de basket. Mais alors pourquoi lancer son propre podcast ? Et que peut bien nous raconter Tony et ses invités, lorsqu’ils s’assoient autour d’un micro ? C’est justement toute l’intrigue de cette série, dans laquelle on peut retrouver à la fois l’ex-meneur de San Antonio et ses side-kicks.

Pour cette belle occasion, celle des 40 ans de Tony, on a souhaité vous proposer l’échange qui a eu lieu entre Parker et votre hôte, peu de temps après le lancement de son podcast.

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Salut Tony. On a eu l’occasion de suivre toute ta carrière avec des reportages, des interviews, du contenu on en a eu dans tous les sens. Ma première question, c’est la suivante : qu’est-ce qui n’a pas été déjà raconté sur toi et que tu peux raconter dans cette série de podcasts ?

Je pense que je peux rentrer plus profondément dans certains sujets, on va dire ça. Ce sont des discussions et des conversations où tu te livres un peu plus, et ça marche dans ce format là, celui des podcasts. Moi j’ai pas mal d’amis et de membres de ma famille qui m’ont dit : “ah je pensais pas que t’irais aussi profond dans certains sujets !” Donc c’était une façon différente de raconter mon expérience.

Pour les fans de basket et les basketteurs d’une manière générale, il y a forcément une partie d’eux qui vont s’attendre à du contenu basket… mais ce n’est pas ça que tu souhaites mettre en avant si j’ai bien compris ?

Non en effet, on parle pas trop basket dans ce podcast. On parle plus de la vie d’une manière générale, de la santé mentale. On parle de comment gérer devant certaines situations, comment gérer les hauts et les bas. On parle de famille, on parle des enfants, on parle de comment être parent… C’est vrai qu’on parle pas trop de sport, même si le sujet va revenir à certains moments dans la conversation, ce n’est pas le but de ces podcasts.

Quand on s’est vus la dernière fois, tu nous parlais de deux personnes qui ont eu un rôle important dans la préparation de ton après-carrière : Michael Jordan et Magic Johnson. Tu peux nous raconter quels conseils ils t’ont donné ? 

Le conseil le plus important de la part de Magic, c’était de répondre au téléphone afin de créer un contact pendant ta carrière. Parce que, quand tu es à la retraite c’est comme si les gens ne te rappelaient plus, ou ils ne répondent plus au téléphone. Il m’a donc conseillé de prendre le temps et d’utiliser cette opportunité, pendant ma carrière, de pouvoir parler à n’importe qui et avoir des accès. C’était important que j’utilise ça, et donc ça représente à mes yeux le plus gros conseil que Magic m’a donné.

Alors j’ai quelques questions à te poser, mais sous un format un peu différent. En fait, j’aimerais te demander deux ou trois choses, mais il faut savoir que je suis un enfant de 7 ans. Donc dans ta manière de répondre, il faudra prendre ça en compte ! T’es prêt ?

C’est parti.

Tony, je comprends pas, pourquoi il a l’air malade le basket français ?

(rires) On a encore une longue route pour le basket français. Il faut que je réponde à un enfant de 7 ans en plus ?

Ouais.

Toi tu veux me mettre dans des problèmes.

Non trop pas ! Tu peux même utiliser un joker si tu veux.

Je pense que le plus important, c’est qu’on soit une nation sportive. Et qu’en France, on continue à mettre du sport à l’école. Qu’on se rende compte que c’est important de faire du sport. Et que si on est une nation sportive, et bien naturellement le sport sera à la télévision. Et il n’y a pas que le basket, il y a d’autres sports qui méritent aussi d’être médiatisés.

Tony, je comprends pas, c’est quoi la différence entre faire de la radio et faire des podcasts ?

Et bien la radio on est en direct, tu parles de ce qui se passe en ce moment, tu parles des actualités. Alors qu’un podcast tu peux aller plus en profondeur, tu peux parler de n’importe quel sujet, et ça dure plus longtemps généralement parce que tu peux prendre le temps que tu veux sur un podcast. La radio tu seras forcément limité en temps.

Tony, je comprends pas, avec un copain j’ai tapé ton nom sur Spotify et je suis tombé sur un album de rap ?

Oui c’est normal. À l’époque j’étais jeune et j’avais envie de faire autre chose, je suis quelqu’un de curieux et qui aime se lancer des challenges. Donc j’avais fait cet album à l’époque.

Tony, je comprends pas, pourquoi t’as joué avec la France alors que t’as un papa américain, une maman hollandaise et que t’es né en Belgique ?

C’est parce que j’ai grandi en France. Et donc quand j’avais 14 ans, la fédération de basket en France m’a demandé si ça m’intéressait de prendre la nationalité française pour jouer avec l’équipe de France. Et donc comme la Belgique, la Hollande et les Etats-Unis ne m’ont pas appelé, j’ai rejoint la France.

Tony, mon tonton l’autre jour à table il m’a dit que le plus grand bonheur qui existe sur Terre c’est de battre les Espagnols au basket, c’est vrai ?

Je pense que le plus gros bonheur, ça aurait été de battre les Etats-Unis. Mais l’Espagne, c’est pas si loin.

Tony, y’a un copain à l’école qui m’a dit que tu faisais pas partie des 75 meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA alors que TrashTalk ils t’ont mis dedans… mais pourquoi t’y es pas ?

Et bien… je ne sais pas. C’est une très bonne question. Mais de toute façon, personnellement, je pense que je préfère largement ma carrière à celle de certains joueurs qui sont dans le Top 75. Pour moi le plus important c’était de gagner des titres, c’était de marquer l’histoire de mon sport, et je pense que c’est ce qu’on a réussi à faire avec les Spurs.

Tony, tu te souviens où t’étais quand t’as appris la disparition de ton copain Kobe ?

J’étais à San Antonio. Et c’est vrai que c’était un moment très difficile, pour moi comme pour le monde du basket. Pour le monde en général en fait, parce qu’il avait un vrai impact dans le monde entier. Et c’est jamais agréable d’apprendre des nouvelles comme ça.

Tony, le basket c’était mieux avant ou c’est mieux aujourd’hui ?

Pour moi c’est deux choses différentes, c’est pas comparable. Cela fait partie de l’évolution, tout évolue dans la vie et le basket il évolue aussi. Le basket d’aujourd’hui c’est pas le même basket que celui quand je jouais, mais moi personnellement j’aime bien les deux.

Tony, mon frère il dit le meilleur c’est LeBron et mon papa il dit le meilleur c’est Jordan, mais moi je sais pas c’est qui le meilleur.

Pour moi c’est Jordan.

Pour finir, Tony tu me promets que tu feras la bise au vieux monsieur avec les cheveux blancs qui t’entraînais à San Antonio quand tu le reverras ?

Ah bah tu l’as déjà vu, tu sais c’est qui…

Si tu devais résumer ta pensée en un message autour de ce podcast, tu dirais quoi ?

Je dirais juste que j’aimerais inspirer la nouvelle génération.

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Intrigués ? Curieux ? Vous savez où aller. Direction Spotify pour écouter les premiers épisodes des podcasts de Tony Parker, avec des invités de marques et quelques beaux moments d’intimité. En attendant de nouvelles histoires, qui seront certainement amenées par l’après-carrière en cours de TP.