Dix franchises NBA sont officiellement en vacances : petit tour du propriétaire, et à très vite pour de nouvelles aventures

Le 11 avr. 2022 à 10:08 par Giovanni Marriette

Montage équipes vacances 11 avril 2022
Source image : montage via YouTube

Ça y est. Enfin. Enfin, les cinq plus mauvaises équipes de chacune des deux conférences en ont terminé avec la saison. Que dis-je, avec leur chemin de croix de 82 matchs, débuté avec ou sans ambition en octobre et conclu cette nuit dans les fastes d’un bilan dégueulasse. On fait le point sur ces dix laissés pour compte, et on essaie de comprendre ce qui n’a pas fonctionné.

Dix franchises, dix départs en vacances dès demain, et au moins autant de raisons à la débâcle, au moins autant de ceci explique cela. Joueurs pas au rendez-vous, projet “différent”, hype montée un peu trop rapidement ou éboulement historique, les dossiers diffèrent de New York à Los Angeles en passant par le Michigan ou le Texas. On fait vite le point et on souhaite de bonnes vacances à tout ce petit monde avec un seul conseil : oubliez le basket pendant quelques semaines, ça fait du bien de souffler parfois.

La grosse cagade all-time : Los Angeles Lakers

On en a parlé en long, en large et en travers ces derniers jours, ces dernière semaines, ces derniers… mois car, wow, qu’elle fut AFFREUSE cette saison à Los Angeles. LeBron James qui a couru après des records toute la saison, why not, Anthony Davis qui n’a joué que la moitié des matchs, oh crotte, Russell Westbrook complètement à côté de ses pompes, et un roster incroyablement… claqué au sol, constitué de vétérans venus pour la météo et pour satisfaire LeBron. Pas de fond de jeu, des money time à s’écrouler de rire lorsque les Lakers n’étaient pas déjà menés de 30, et au final on se pose la question de savoir si l’on ne vient pas de vivre la… pire saison de l’histoire de la franchise californienne, compte tenu des attentes autour d’une équipe que beaucoup voyaient aller au bout. Carrément ouais. C’est pas du boulot qu’il y aura cet été c’est une vraie révolution à préparer, révolution d’ores et déjà rendue difficile par la valeur du contrat de Russell Westbrook. Frank Vogel devrait rapidement plier bagages, comme une très grosse partie des contrats courts donnés à des joueurs qui n’ont rien apporté, bref ça va bouger bouger comme dans un clip de Magic System. Et finir par Magic et System dans un paragraphe sur les Lakers c’est quand même fort de café.

Sans eux la vie serait plus triste : New York Knicks, Sacramento Kings et Washington Wizards

Des dossiers différents mais au final des barres de rire incroyables. Les Knicks ? Une saison 2020-21 complètement folle et l’espoir qui renait dans la ville, un match de dingo pour l’opening et une vidéo de fans bien virale, puis… les Knicks qui redeviennent les Knicks, Julius Randle qui va devoir rendre son trophée de MIP, Kemba Walker devenu un Ish Smith de Wish, ich, ich, et très vite les Playoffs deviennent une utopie. Deuxième partie de saison absolument catastrophique, on ne change pas une équipe qui perd, tout comme on ne change pas une franchise comique, hello les Kings on parle de vous. Pas un jour qui se ressemble pour Sacto,, tantôt étonnants tantôt nuls à chier, souvent nuls à chier quand même. Une bonne saison rookie pour Davion Mitchell, Buddy Hield est trop drôle, on s’extasie devant Tyrese Haliburton… jusqu’à son départ au soir de la deadline, quelle franchise mon dieu quelle franchise. Domantas Sabonis arrive et forme un duo sympatoche avec un De’Aaron Fox retrouve mais c’est beaucoup trop tard et les Kings battront finalement cet incroyable record du nombre d’années passées sans jouer les Playoffs. Et très franchement ils le méritent, pour l’ensemble de leur œuvre. Les Wizards ? Encore plus drôle puisque les joueurs de Washington auront commencé leur saison sur les chapeaux de roue, avec un Kyle Kuzma border All-Star si si  on vous jure, et en décembre la fanbase des Sorciers (huit personnes) n’en démord pas : il faut garder tout le monde car l’avenir est brillant. Trois mois plus tard tout le monde était en fait très nul, Bradley Beal ne joue pas mais il veut de la maxi-thune, il ne faut garder personne car l’avenir est mat, mais les pépères de Wes Unseld auront au moins réussi à faire illusion pendant quelques semaines, on salue la performance.

Reconstruction accélérée : Indiana Pacers et Portland Trail Blazers

On n’avait pas forcément mis tous nos deniers sur une bague en 2022, mais disons qu’on ne les attendait pas à pareille déveine. Les blessures sont passées par là, Malcolm Brogdon, T.J. Warre, T.J. McConnell pu Myles Turner et Damian Lillard, Jusuf Nurkic et C.J. McCollum de l’autre, et au final et très vite, on a compris que l’exercice 2021-22 serait… différent. Les rosters ont été explosés, à Portland Dame est resté mais il est le seul survivant ou presque dans toute la ville, alors qu’à Indiana on a joué la carte de la jeunesse avec l’arrivé du crack Tyrese Haliburton en échange du boss local Domantas Sabonis. Hali + plein de jeunes, sympa, excitant mais trop faible, et avec la traction arrière Haliburton / Duarte notamment, les campagnards de Rick Carlisle peuvent voir venir. Un peu plus que les Blazers d’ailleurs mais wait and see, en attendant cette saison fut très, très très compliquée et on attend désormais la Lottery de pied ferme pour conjurer le sort et repartir le plus vite possible de l’avant.

C’était prévu donc on n’est pas déçu : Detroit Pistons, Oklahoma City Thunder, Orlando Magic et Houston Rockets

Oh le magnifique carré de sept. Quatre tanks, quatre franchises dont l’ambition de ne pas trop gagner de matchs était assez assumée en début de saison. Malgré tout on aura vu des cdrackitos de partout, de Cade Cunningham à Jalen Green en passant par Franz Wagner ou Josh Giddey pour ne citer que les élèves de première année. Le talent est là, l’expérience pas encore, et cette saison ce ne fut en tout cas qu’une course à qui sera le plus lent, à qui prendra la plus grosse volée de plomb. Rendez-vous pour tout ce petit monde à la Lottery, histoire de voir qui a été inspiré et qui l’a moins été.