Les Suns égalent le meilleur bilan de leur histoire : 62 victoires et encore six matchs à jouer, plus qu’un bon cru, un millésime
Le 31 mars 2022 à 08:42 par Giovanni Marriette
Cette nuit ne fut pas l’apex de la saison 2021-22 des Suns, et Chris Paul et ses soldats auraient d’ailleurs très bien pu passer à la trappe. Mais comme expliqué il n’y a pas un quart d’heure concernant les Grizzlies, quand t’as le modjo tout va, et face aux Warriors les Suns auront finalement terminé le travail pour faire ce qu’ils savent faire le mieux : gagner un match de basket. Sachez que c’était précisément la 62ème victoire de la saison pour Phoenix, et sachez que la meilleure saison de l’histoire des Suns est stationnée à… 62 victoires. Mettez le champagne au frais, ça sent la grosse teuf.
Les stats d’un match qui s’est terminé comme on pensait qu’il se terminerait c’est juste ici
Une soirée qui aurait pu mal finir, bien qu’une défaite n’aurait pas forcément empêché de dormir Monty Williams. Mais une fois de plus Chris Paul a endossé le costume du daron dans le money time, et malheureusement pour eux les Warriors n’ont pas su finir comme ils auraient mérité de le faire, après une prestation solide et encourageante compte tenu de leur forme actuelle. On parle d’une équipe qui a perdu sept de ses huit derniers matchs et qui évolue sans son sniper all-time, on parle d’une équipe qui n’abordera sans doute pas les Playoffs dans les bonnes conditions. Pourtant, cette nuit, les Dubs avaient abordé ce match, justement, comme un match de Playoffs, offrant à la meilleure équipe de la Ligue une vraie opposition, défensive notamment. Gary Payton II reste l’un des pires ennemis de Devin Booker et le sort de son match, assez rare pour être signalé et il fallait que ce soir le soir où je le prends en TTFL, et si Mikal Bridges sauve les meubles alors que Deandre Ayton se régale comme souvent face à Phoenix, c’est bien Steve Kerr qui sourit coquinement sur le banc en voyant un homme prendre le lead offensif en cette soirée de gala.
Klay Thompson joue comme un Devin Booker avec un bandeau et Kevon Looney ne fait cette fois-ci pas illusion, alors c’est, comme très souvent depuis quelques semaines, Jordan Poole qui entre dans la matrice. Un premier quart-temps incroyable et le reste ne sera pas mal non plus, puisque la volaille californienne compilera au final 38 points et égalera par la même occasion son record en carrière alors que Klay ne la trouvera pas, la clé, avec un 5/21 qu’il ne faudra pas rééditer trop souvent dans deux semaines. Au deuxième quart les Suns resserrent un peu la vis, we have a game, au troisième ça se regarde dans les yeux et ça promet pour la suite, jusqu’à ce que Devin Booker, nan on déconne, jusqu’à ce que Chris Paul débarque comme il le fait si souvent pour clore les débats. Deux ou trois drives, deux ou trois fautes provoquées, Jae Crowder qui fait la nique à Draymond Green et qui réussit à le sortir un minimum de ses gonds, et comme des vétérans les Suns vont finir par retourner GS comme une crêpe, sans trembler, sans pitié. C’est toujours comme ça. Cette saison c’est toujours comme ça. Les Suns savent gagner un match proprement, et souvent l’exécution est parfaite. Mais les Suns savent aussi se sortir des pièges en chaussant les bonnes pompes au bon moment, et ça c’est la marque des grands.
Steve Nash, Amar’e Stoudemire, Shawn Marion, Joe Johnson, Quentin Richardson, Leandro Barbosa, Charles Barkley, Kevin Johnson, Dan Majerle, Richard Dumas, Danny Ainge, Tom Chambers et Cedric Ceballos s’étaient arrêtés à 62 victoires en 1993 et 2005 mais faites de la place, car Devin Booker, Chris Paul, Deandre Ayton, Mikal Bridges, Jae Crowder, Cam Johnson, Cam Payne et toute la clique dépoussièreront tout ça dans quelques jours. Équipe all-time ? Peut-être, en tout cas pour l’instant c’est oui.