Les notes de Bucks – Suns : Khris Middleton couche les gosses et fait vriller Jae Crowder, cette nuit ça sentait les Playoffs à Milwaukee

Le 07 mars 2022 à 02:45 par Clément Hénot

Bucks - Suns
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Une saison NBA ce sont des matchs, des mecs qui les regardent et qui en parlent, mais aussi des mecs qui les regardent et qui les notent. Vengeance probable après une jeunesse passée à collectionner les zéros, et occasion rêvée en tout cas de lâcher de la punchline au kilo. Cette saison encore la Team Notes vous ravira donc de son imagination sans faille, en essayant tout de même de parler un tout petit peu de basket. Chiche ?

Et si on s’envoyait un remix des dernières Finales NBA ? Allez, ça part. Que dire si ce n’est qu’on a eu droit à un match de grands malades, et malgré l’absence de Devin Booker, Chris Paul et Cam Johnson, les Suns ont montré une incroyable force collective, tandis que les Bucks ont su réveiller d’autres individualités lorsque Giannis était plus en dedans. Tous ces joyeux zinzins nous ont offert une partition quasiment irréprochable, à base de good defense better offense, mais malheureusement, comme le dit si bien Denis Brogniart : à la fin il n’en restera qu’un, et visiblement le Daim ne craint pas la canicule. Victoire des Bucks face aux Suns, on se claque un bulletin de notes maison ?

# Phoenix Suns

Deandre Ayton (7,5) : en l’absence des deux tenanciers de la maison, c’est lui qui devait prendre ses responsabilités et on peut dire qu’il a obéi même si le résultat n’est pas au rendez-vous. Il s’est taillé la part du lion dans les stats des Suns, mieux que dans sa barbe visiblement. Aytonant ? Pas vraiment.

Jae Crowder (6,5) : quelques gros shoots, une polyvalence remarquable et une embrouille en fin de match au fort goût de Capri-Seum. Un mix entre un basketteur et un combattant dans un cercle de MMA clandestin.

Mikal Bridges (3 puis 6,5) : son début de match sentait fort la marée basse de Saint-Brieuc car il était aussi bien servi que dans un restaurant noté 2/5 sur TripAdvisor, mais il a permis aux Suns d’y croire dans le dernier quart-temps, tantôt en artillant de loin, tantôt en libérant ses coéquipiers. On a eu très peur de l’intoxication alimentaire pour chef Mikal.

Landry Shamet (6) : en connaissant son aversion pour les matchs du dimanche ce n’est pas son blaze qu’on aurait joué au tiercé, mais Landry Shamet s’est cru de retour chez les Nets et a balancé de l’ogive à tour de bras malgré son corps de Ficello.

Cameron Payne (7) : il ressemble à Porygon, son shoot est tout Zarbi, ses chaussures et son maillot sont multicolores comme le Grotadmorv d’Alola, et son match avait la puissance d’un Léviator ou d’un Dracaufeu. Pokémon, attrapez-les tous.

Aaron Holiday (6) : on a beaucoup vanné les Suns parce qu’ils ont le joueur le moins fort de chaque fratrie. Ce soir pourtant, le petit frère a tenu tête à l’aîné pendant trois quart-temps, soit le moment où Jrue faisait semblant avant de recommencer la bagarre de façon sérieuse, faut pas déconner non plus.

JaVale McGee (5) : a un moment été associé à Bismack Biyombo sur le parquet. Si on avait été une planche, on n’aurait pas dormi sereinement.

Torrey Craig (5) : un passage correct, sans pour autant être incroyable, mais il ne fallait pas en abuser sous peine de s’abîmer la santé. Torrey pas une clope par hasard ?

Bismack Biyombo (4) : le basket est un sport où il faut marquer plus de points que l’adversaire. Pour marquer plus de points que l’adversaire, il faut faire rentrer la balle dans le panier. Et ça, visiblement, Bismack Biyombo s’en cogne.

# Milwaukee Bucks

Bobby Portis (4,5) : il s’est fait mélanger par Ayton comme la farine et les oeufs dans un gâteau et il n’a pas été exceptionnel, mais il s’est bien marré devant l’embrouille entre Middleton et Crowder. Chassez le naturel, il revient au galop.

Giannis Antetokounmpo (7) : parfaitement muselé par la défense des Suns il n’a pas eu son apport habituel, devant même sortir pour 6 fautes. Mais à un moment donné on parle quand même de Giannis, et même dans un jour “sans” il nous sort des numéros de Loto avec un 19-13-6 et un contre décisif sur Cameron Payne. Une force tranquille, tout simplement.

Khris Middleton (8) : Starsky a Hutch, Kad a Olivier, Dumb a Dumber, Tintin a le Capitaine Haddock… et Giannis a Khris. Toujours présent pour prendre le relais quand ça ne va pas, il est indissociable de son Greek Freak de coéquipier. Le thon du milieu a été tout simplement incroyable et c’est lui qui a scellé le sort de ses adversaires. Même pas besoin d’écarquiller les yeux pour mieux voir.

Grayson Allen (5,5) : parce qu’un type qui fait ce genre de fautes sur Alex Caruso devait forcément devenir grisonnant à 26 ans, ne pas avoir de lèvres et ressembler à un individu d’extrême-droite. On est à peu près sûrs qu’il aime les champignons de Paris crus autant que le tir à 3-points.

Jrue Holiday (3 puis 7,5) : a tenté de faire la même coiffure que Ja Morant pour avoir le même jus, et si ça n’a pas marché et qu’il ne suffit pas de faire du Cetelem pour faire du Cetelem, c’est lui aussi qui remet les Bucks sur les bons rails. Pourtant, son début de match nous a donné envie de lécher la barre du métro de la ligne 13.

Jevon Carter (4) : on a souvent dit qu’il ressemblait à C-Note dans Prison Break. Et vous savez quoi ? Bah on va le redire.

Serge Ibaka (6) : juste ce qu’il faut de castagne et de toucher en sortie de banc pour ces Bucks, qui n’avaient pas encore totalement remplacé PJ Tucker. En espérant maintenant que l’Espagnol tienne aussi bien l’alcool que le néo Heat, ça pourrait servir en cas de parade au mois de juin.

Jordan Nwora (5,5) : peu en réussite sur ses tirs de loin, il a tout de même apporté sa pierre à l’édifice aujourd’hui, en jouant globalement très juste sans faire de bruit. Un match sans émissions de CO2 pour la Renault Nwora, nouveau véhicule électrique.

De’Andre Bembry (4,5) : si sa signature pouvait ressembler à un cadeau pour les Bucks au premier abord, en regardant mieux il s’agit probablement d’un coffret Scorpio ou d’une plante « J’aime le catch ».

Un régal, tout simplement. Les Suns, malgré leurs absents, ont posé des problèmes tout au long du match, tel un Julien Tanti dans les Marseillais, sauf que les Bucks étaient beaucoup trop forts et semblaient bel et bien inarrêtables. Ils sont monstrueux dans tous les domaines, mais également… HYPER RELOU… dans tous les domaines également. Un parfum de Playoffs, de Finales NBA, d’huile moteur et d’essence flotte au-dessus de cette match-up et on a hâte d’être en juin, et pas pour le soleil et les 25 degrés.