Nets, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Brooklyn

Le 01 mars 2022 à 10:59 par Remy Guerre Chaley

durant simmons irving
Source image : NBA League Pass

Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Nets.

Le Big 3 des Nets en est-il vraiment un ?

On ne parle donc plus de “l’ancien” (Kyrie Irving / James Harden / Kevin Durant) mais bien du “nouveau”, composé de Kyrie et KD, toujours, accompagnés cette fois-ci de Ben Simmons et sa lance à parpaings. On exagère volontairement hein, mais si les arrivées de Seth Curry et Andre Drummond ont tout l’air d’être les sacrées bonnes pioches dont personne ne parle, celle de Ben Simmons nécessitera probablement un peu plus de temps d’analyse. Déjà il faudra… qu’il joue, non mais sans blague, puis il faudra également qu’il prouve qu’après un an ou presque sans basket il en a encore dans les… baskets, rime riche t’as vu. Logiquement ce devrait être une partie de plaisir pour Benny car les artistes que sont Kevin Durant et Kyrie Irving n’ont évidemment pas besoin d’un John Stockton pour faire tourner leur machine, mais à ce moment-là… il apporte quoi le Boomer ? Il apporte de la défense évidemment, on a vu vous allez voir, il apporte une menace incroyable sur la percussion, sur la perforation même, et sa puissance sur le drive va pouvoir libérer encore un peu plus des mecs qu’il ne faudrait pas forcément libérer. De là à dire qu’on a affaire à un Big Three ? Tout doux l’asticot. De là à dire que n’importe quel meneur peut convenir avec les deux zozos ? On n’a pas dit ça non plus, et on attend d’ailleurs de voir ce que donneront les Nets quand Kyrie Irving jouera plus d’un match dans la même semaine.

Kevin Durant peut-il encore tout faire tout seul ?

Oui, question suivante.

Mais… qu’entends-t-on vraiment par “tout faire tout seul” ? Hochement d’épaule à la Nico : Et bien moi je vais vous l’dire. On parle d’un mec capable de faire gagner n’importe quelle série contre n’importe quelle équipe à la seule force de son poignet et des ses grandes cannes, bref grâce à son talent naturel. Souvenez-vous cette demi de Conf au printemps dernier face aux Bucks, futurs champions mais qui ne l’auraient pas été… si KD avait eu des shoes à sa taille. Souvenez-vous aussi qu’on a longuement parlé de P¨.J. Tucker comme d’une arme anti-KD, ce même Tucker qui a fait du très bon boulot mais qui s’est tout de même pris deux des dix plus gros matchs de la carrière de Durant sur la trogne à moins de quatre jours d’intervalle. La déconfiture actuelle des Nets c’est bien pour les gros titres mais merci de ne pas omettre non plus le genre de level qu’auront les Nets en Playoffs de par la simple présence du MVP 2014. Peu de personnes sur cette planète sont capables d’en coller 50 tous les soirs uniquement s’ils le veulent, Kevin Durant en fait partie et le simple fait de le voir en short avec une équipe de basket fait de facto de cette équipe une candidate au titre. Alors imaginez au complet. N’oubliez pas ça.

Le retard accumulé n’est-il pas déjà trop lourd ?

Si les Nets, on l’a dit, restent capables de battre tout le monde, attention tout de même à ne pas devoir se heurter dès le premier tour à une équipe “à éviter”. On pense au Heat ou aux Bulls, on pense surtout aux Bucks ou aux Sixers. Catastrophiques depuis un mois à cause d’une cavalcade d’absences, les Nets sont aujourd’hui à 3,5 victoires de la sixième place, 4,5 de la quatrième et six de la troisième, et si en soi le retour de KD, celui progressif de Kyrie Irving et les petits ajouts récents vont forcément redresser le bilan maison, rien n’indique que ça va ralentir devant, mis à part – peut-être – des Cavs en plein virage actuellement. Bucks, Nets, Sixers, Heat, Bulls, l’une de ces équipes ne sera pas au second tour, c’est mathématique, et le bracket final y sera évidemment pour beaucoup. Ce qu’on veut dire ? C’est que si les Nets devaient échouer au premier tour, ce serait très probablement à cause de ce terrible deuxième tiers de saison. En clair les Nets ont l’avenir dans leurs mains mais pas tout à fait, et on se dit qu’on a rarement terminé un article de manière aussi peu précise.


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