Kenrich Williams veut finir sa carrière dans l’Oklahoma : la semaine prochaine, retrouvez Joseph qui aime lécher les pare-brises de C4
Le 24 janv. 2022 à 17:30 par Loic Duthoit
Séisme sur la planète orange, Kenrich Williams a annoncé vouloir rester dans l’Oklahoma jusqu’à sa retraite, comme s’il voyait déjà son maillot flotter tout en haut de la Chesapeake Energy Arena. Peut-être faudrait-il que quelqu’un lui rappelle le bilan du Thunder, histoire de contextualiser une décla’ aussi mignonne que lunaire. Débrief.
Le Thunder réussit à merveille sa saison de tanking avec un bilan de 14 victoires pour 32 défaites et une 14ème place à l’Ouest. Jusque-là, tout va bien. L’arrivée de la trade deadline est l’occasion pour le front office de l’Oklahoma de gratter quelques assets en se glissant dans les blockbuster trades ou en envoyant certains joueurs attractifs comme… Kenrich Williams. L’ailier de 27 ans fait partie de ces joueurs attractifs dont Sam Presti pourrait souhaiter le départ en cas de contrepartie intéressante (c’est-à-dire du bon tour de draft afin de continuer la collection de prospects). Mais comme un crush de 7 minutes au Cap d’Agde, le GM du Thunder n’avait peut-être pas prévu l’attachement du joueur à sa franchise. Lorsque les plumes de The Oklahoman ont parlé à Kenrich des contenders qui pourraient s’intéresser à lui en vue de la trade deadline, ce dernier n’était pas du tout intéressé.
« Je veux être ici avec le Thunder. Cela peut sembler tiré par les cheveux, mais j’aimerais prendre ma retraite ici. » – Kenrich Williams, piqué par l’air de l’Oklahoma
Notre ami au mulet soyeux semble donc totalement déconnecté de la réalité. Le management du Thunder doit être ravi d’apprendre l’attachement du joueur à sa franchise, mais ce genre de déclaration peut aussi lui mettre des bâtons dans les roues. T’es là, tu pense trader tranquilou-bilou, puis un role player lambda tape de grandes déclarations de futur Hall of Famer. En interne, peut-être la franchise a-t-elle promis à Kenrich une place dans la reconstruction, qui sait. Le joueur est très bon et précieux dans ce qu’il fait. Il est un ailier polyvalent, capable de défendre à haut niveau, d’être un leader de vestiaire et d’étirer les défenses avec de très bons pourcentages, notamment à 3-points (44% l’an dernier et 39% cette saison). Avec un contrat à 2 millions la saison jusqu’à l’été 2023, nombreuses sont les franchises qui ouvriraient volontiers leurs locaux à Kenrich le magnifique. Il est là, le problème : Mister Williams est “trop bon” pour les ambitions du Thunder et n’est pas non plus – à notre sens – un joueur sur lequel une franchise reconstruit. Son plus/minus traduit un apport évident avec 1 point d’avance pour cent possessions. A contrario, quand il n’est pas sur le terrain, le Thunder se fait surclasser de presque 12 points pour 100 possessions. Une situation inacceptable pour le Thunder qui peut soudainement se retrouver à… gagner des matchs ? Woah, allez, ça dégage contre deux tours de draft et on clôt le débat.
Bon, l’histoire d’amour semble à sens unique. La dame essaie de faire comprendre à son copain qu’il est beaucoup trop bien pour elle et qu’il devrait aller voir ailleurs, mais lui ne veut rien savoir et continue de lui faire des compliments. Faut dire que c’est une sacrée mule Kenrich, il n’y a qu’à voir ses cheveux…
On espère que monsieur Kenrich Williams – si envoyé à l’autre bout du pays – continuera de kiffer la balle orange loin de Shai Gilgeous-Alexander est les autres. Si son départ venait à le dégoûter de la NBA, on le rassure tout de suite, sa reconversion est toute trouvée : le casting pour les Tuche 5 est déjà ouvert.
Source : TheOklahoman