Ayoka Lee bat le record de scoring en NCAA féminine : 61 points à 23/30 au tir, un récital bestial pour une future très grande

Le 24 janv. 2022 à 18:31 par Loic Duthoit

Ayoka Lee 24 janvier 2022
Source : YouTube

Ce dimanche, la joueuse NCAAW des Kansas State Wildcats s’est baladée contre l’Université d’Oklahoma. Plus grand qu’une bassine, le cercle semblait être devenu sa propriété et personne n’a pu empêcher Ayoka Lee de manger ses adversaires. Débrief.

La barre des 60 points avait déjà été égalée à deux reprises depuis la création du championnat de basket-ball universitaire féminin (NCAAW) : Cindy Brown l’a fait en 1987, avant d’être rejointe par Rachel Banham en 2016. Ce dimanche, Ayoka Lee est devenue la première joueuse à dépasser cette barre ô combien symbolique des 60 points en NCAAW avec 61 unités déposées sur la tête des Oklahoma Sooners. La joueuse a battu ce record avec une propreté incroyable, à savoir 23/30 au tir. La perf’ est d’autant plus folle qu’il ne s’agit pas d’une crise d’adresse à 3-points. Du haut de ses 200 centimètres, Ayoka Lee a littéralement détruit le secteur intérieur des Sooners en scorant 22 de ses 23 paniers dans la raquette. Au moment de sa sortie, à deux minutes de la fin du match, elle avait scoré autant de points que l’équipe adverse et a finalement terminé à 3 petites unités de la marque des Sooners.

THE MOST POINTS IN D-1 WOMEN'S BASKETBALL HISTORY!

Kansas State's Ayoka Lee just dropped 61 to set the record 👏

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— SportsCenter (@SportsCenter) January 23, 2022

La raquette est sa deuxième maison. Avec sa grande taille, Ayoka Lee est le deuxième plus grand sommet que le programme de Kansas n’ait jamais connu (2m00). En 957 tirs pris dans sa carrière universitaire, la joueuse n’a jamais tiré depuis le parking. Pourquoi s’embêter à artiller de loin quand on peut enfoncer ses adversaires et terminer ? Impressionnante sous le cercle, elle prend sa position avec une aisance presque déloyale. Une fois la balle dans ses mains, l’équipe adverse ne peut généralement que constater les dégâts. Cela explique sa ligne statistique de la veille, sans aucune perte de balle ni passe décisive. La performance ressemble à un récital létal digne des chirurgiens les plus cliniques (clinique, chirurgien, lol). Paradoxalement, le match de Kansas s’est d’abord construit défensivement puisque l’équipe d’Oklahoma score en moyenne 88 points par match. Ce dimanche, les filles d’en face ont été limités à 64 unités. La principale concernée l’a d’ailleurs expliqué en interview d’après-match.

« Durant les entrainements de ces deux derniers jours, on a travaillé uniquement sur la transition. Mettre en place notre défense d’abord, et ensuite savoir qui se trouve où, connaître notre job, le faire, communiquer. Et nous l’avons tellement bien exécuté sur ce match. » – Ayoka Lee

Force est de constater que la stratégie a fonctionné. Quand on lui a demandé son ressenti par rapport à ce qu’elle venait de réaliser, Ayoka Lee a ajouté qu’elle trouvait cela « fou » et qu’elle pensait pourtant « que ça allait juste être un dimanche comme un autre ». La feuille de match confirme qu’elle n’a pas eu un dimanche ordinaire. Avec ses 25,5 points et 11 rebonds de moyenne à 60% au shoot, elle est la deuxième meilleure scoreuse de tout le championnat universitaire derrière Caitlin Clark (25,7 points). Si on se concentre beaucoup sur l’aspect offensif, Ayoka est aussi joueuse plus que polyvalente. Elle brille défensivement avec 3,5 contres de moyenne cette saison et est même capable, dans une certaine mesure, de défendre sur des arrières.

Une telle joueuse mélangeant puissance, taille, skills et abnégation en défense est vouée à monter en WNBA. Elle devrait se présenter à la draft 2022 et on a déjà hâte de voir ce qu’elle va pouvoir produire une fois arrivée dans la Grande Ligue.

Source : NCAA.com, Sportsnaut


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