Anfernee Simons ne s’arrête plus : encore 31 points et 11 passes dans la win à Washington, vrai patron sort de son oeuf

Le 16 janv. 2022 à 06:46 par Giovanni Marriette

Source : NBA League Pass

On connaissait le petit Anfernee Simons en mode producteur de highlights et back-up suffisant, puis on l’a découvert en tant que remplaçant de luxe. On a ensuite été étonné de voir le petit Anfernee Simons en mode franchise player en interim, et on le découvre donc désormais à un niveau de All-Star depuis quelques semaines, alternant les soirées chaudes du parking et les feuilles parfaites à la distribution. Ah, et en plus les Blazers gagnent de plus en plus. Mdr, l’autre il est en train de devenir plus fort que Damian Lillard.

Les stats maison de ce Scott Brooksico c’est juste ici

“Allô, ici les bureaux des Blazers là, du coup Lillard est dispo hein, on a trouvé mieux”. On déconne, mais imagine quand même. En ce moment à Portland, on doit probablement… réfléchir. Stop, tout de suite, aux conclusions hâtives, car – évidemment – on n’en est pas encore à dire qu’un gamin de 22 ans est en train de foutre à la porte Damian Lillard, à vrai dire c’est surtout pour la vanne. Mais ce qu’on peut dire par contre, c’est que depuis que les clés du cametard ont été refilées un peu par défaut au n°24 de la Draft 2018, disons que le gamin le rend plutôt bien à sa franchise. 14 points de moyenne cette saison pour celui qui a un M de moins mais un shoote en plus que le meneur des Sixers, et surtout une forme actuelle étincelante depuis qu’il a les coudées franches dans l’attaque de Chauncey Billups.

Anfernee Simons stats 16 janvier 2022

Une première explosion de saveur dès l’entame de l’année civile pour rendre hommage à son papy décédé, et depuis Anfernee ne s’arrête plus, car tant qu’à se voir confier les rênes du traîneau autant y installer un moteur à injection. Il y a évidemment cette facilité à pilonner derrière l’arc, on l’avait remarqué depuis deux ans, mais cette saison AF le fait avec une constance folle et un autre genre de densité, passant ainsi en ville pour un espèce de Stephen Curry Oregonesque, faisant donc – presque – oublier l’absence du mec censé le faire à sa place d’habitude. Du shoot, du shoot et du shoot, une capacité, aussi, à prendre des contacts et à rester une heure en l’air avant de terminer à l’arceau, et donc depuis le réveillon une nouvelle aptitude ajoutée à son CV : celle de chef d’orchestre de son équipe, parce qu’il parait qu’un meneur de jeu c’est aussi ça.

Cette nuit ? La match-up n’était pas forcément la plus terrible de la saison, et après avoir probablement beaucoup ri devant la vidéo hommage préparée par la salle des Wizards à l’attention de leur ancien coach Scott Brooks, aujourd’hui assistant à Portland, le meneur de jeu des Blazers et nouvelle star de Rip City a donc fait son carnage devenu habituel, en envoyant 31 pions et 11 passes sur la défense des Wizards, dont 23 pions (et déjà six paniers du parking) inscrits à la pause, rien ne sert de courir il faut partir à point mais c’est encore mieux d’être à fond tout le temps. Privés de Damian Lillard pour une durée indéterminée, de C.J. McCollum (de retour prochainement), de Norman Powell (health and safety protocol) et de Clyde Drexler (retraité depuis 24 ans), Anfernee a donc régné une fois de plus cette nuit sur la match-up des lignes arrières, bien aidé notamment par un Jusuf Nurkic qui fait en ce moment les bonnes choses pour se faire trader, un Bobby Covington qui ressemble de nouveau à un basketteur et un Nassir Little qui progresse lui aussi à un bon rythme.

La victoire ? Elle n’est pas une victoire référence non plus, faut pas pousser, mais elle confirme en tout cas une chose : avec Anfernee Simons à la barre les Blazers peuvent voir venir. Et si on ne sait pas vraiment vers quelle destination le bateau Portland vogue, on sait au moins qu’il ne coulera pas complètement. C’est déjà ça.