Rudy Gobert s’en tape des Wolves : « lorsque vous êtes le meilleur au monde dans quelque chose, les gens essaient de vous discréditer »

Le 12 déc. 2021 à 11:06 par Arthur Baudin

Rudy Gobert

Croyaient-ils qu’ils allaient s’en sortir comme ça ? Une balle perdue suite à un blowout encaissé, et des paroles intimement liées à la frustration de s’être fait laver par le Jazz de Rudy Gobert. Bien évidemment, après la victoire à Philly et au lendemain de celle contre les Wolves, le céfran a été tenu de réagir aux propos de Patrick Beverley et Anthony Edwards à son égard. On débrief.

Mercredi dernier, après un lourd revers concédé face aux Jazz, Patrick Beverley et Anthony Edwards ont préféré sortir le minigun plutôt que le miroir de poche. La contrariété ? Parce qu’il n’est jamais trop culotté que d’ouvrir un débat sur le DPOY au beau milieu d’une série de 4 défaites consécutives – toutes partiellement dues à une défense bien négligente -, les compères ont profité de leur conférence de presse pour regretter le statut et la crédibilité confiés à Rudy Gobert. L’un, le louveteau, affirme que le maire de Saint-Quentin ne le dissuade pas de se rendre au cercle, mentionnant par ailleurs que « Kristaps Porzingis est le meilleur protecteur d’arceau de la Ligue ». L’autre, Pat Beverley, a fait encore mieux en donnant une leçon de vie à un triple DPOY. Ce soir-là, Rudy n’avait en effet pas ceinturé Karl-Anthony Towns et s’était placé sur Jarred Vanderbilt pour des raisons sûrement propres au système de Quin Snyder. C’est cela qu’avait pointé du doigt Patoche, regrettant que le défenseur de l’année ne se charge pas du meilleur attaquant adverse. Le problème, c’est qu’aucun être humain normalement constitué et placé dans la situation des Wolves ne remettrait en cause une formule qui gagne autant. Mais dans la tête de Beverley, le DPOY est obligatoirement un défenseur de 1v1 sur Venice Beach qui a besoin de coller sa langue au nombril de l’adversaire pour montrer qu’il défend. M’enfin, le plus important reste la position de Rudy par rapport aux propos tenus, et devinez quoi ? Il semble que le Français s’en carre les marrons.

« Ce n’est pas la première fois que les gens s’en prennent à moi sans raison. Je viens tous les soirs pour aider mon équipe à gagner, et être le meilleur Rudy possible. Je ne m’en prends jamais à personne. Je me concentre juste sur moi-même. Je pense que c’est juste que, lorsque vous êtes le meilleur au monde dans quelque chose, les gens ne sont pas sûrs d’eux et essaient de discréditer ce que vous faites d’une certaine manière. » – Rudy Gobert

Rudy Gobert: "People love to take shots at me for no reason. I never take shots on anyone, I just do my job. I think when you when you’re the best in the world at something, people become insecure.”

17 PTS, 21 REB, 2 BLK in 29 MINS. pic.twitter.com/jFicJTWSsJ

— Ballislife.com (@Ballislife) December 10, 2021

Propre, net et sans bavure. Le céfran n’a vraisemblablement pas le temps pour s’arrêter en bord de route et préfère se focus sur sa belle série du moment avec le Jazz. Ce dimanche, les Mormons en sont désormais à sept victoires consécutives et siègent tranquillement sur le bas de podium. Toujours solide, Rudy Gobert réalise un bon début de mois de décembre et profite depuis deux rencontres d’un chouette back-up en la personne d’Hassan Whiteside. C’est toujours aidant de pouvoir filer souffler sans pour autant s’inquiéter d’un éventuel naufrage dans la raquette. L’ancien intérieur de Cholet Basket ne reviendra pas, après un passage de six minutes sur le banc, dans un bateau à moitié coulé au milieu duquel Hassan Whiteside appelle à l’aide et s’excuse car « il ne savait pas comment défendre le hook de Robin Lopez ». C’est la force du Jazz, chacun est impliqué au sein d’un effectif qui ne manque pas de polyvalence, et cela suffit amplement à expliquer ce pourquoi Rudy Gobert ne défend pas toujours sur les meilleurs attaquants adverses. Mais ça, Patoche et Tonio ne le comprendront que lors du prochain Jazz – Wolves, c’est-à-dire dans la nuit du vendredi 24 décembre prochain. On note fort sur l’agenda.

Another HUGE Gobert lob finish.

He's 9-10 on League Pass.

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— NBA (@NBA) December 12, 2021

Que l’on critique Rudy Gobert sur sa palette offensive techniquement limitée, c’est largement acceptable. Par contre, lui reprocher de ne pas s’investir dans le bon sens défensivement appartient au domaine de la malhonnêteté intellectuelle.

Source texte : Salt Lake Tribune