Duncan Robinson n’y voit plus très clair : 32,8% du parking à 9,1 tentatives par match, on a connu sniper plus prolifique
Le 30 nov. 2021 à 16:27 par Cheikh Mbengue
L’été dernier, Miami a opéré des changements dans son effectif qui l’ont conduit à un bon premier quart de saison (13-8) et une solide troisième place à l’Est. L’expérience de la récente finale NBA est encore fraîche dans la tête des floridiens avec le retour notable du groove de la bulle, à une exception près, Duncan Robinson qui connaît des débuts compliqués avec son adresse à 3-points.
Duncan Robinson a signé une belle prolongation (90 millions sur 5 ans) avec Miami au cours de la dernière intersaison. Le move semblait alors judicieux au départ, même pour un joueur non drafté tant il a été un élément clé du succès de l’équipe ces deux dernières saisons. Malheureusement pour l’hôte de « The long shoot podcast », les long shoots ne sont plus réellement prolifiques. Il n’est pas surprenant que l’on attende davantage de précision venant d’un joueur payé 18 millions l’année et dont près de 90% des tirs sont tentés depuis l’arc. La saison dernière, il était l’un des meilleurs arrières en situation de catch-and-shoot et affichait un beau 40,8% depuis South Beach. Cette saison, sur ses 9,1 tentatives par match, il ne tire qu’à 32,8%, soit son plus gros trou d’air depuis le début de sa carrière NBA, si tant est que l’on ne compte pas une saison rookie à 2,8 essais de moyenne seulement. Apparemment, la situation n’est pas (encore) de nature à inquiéter l’équipe, en tout cas pas le second spécialiste des missiles téléguidés du Heat. Oui, Tyler Herro qui vit un début de saison aux antipodes de celui de Dunc, continue de croire en son pote.
« Tous les tireurs traversent des crises. Dunc est l’un des gars les plus travailleurs de cette équipe. Le premier dans la salle de gym, le dernier à partir. Je veux dire, il est le meilleur tireur du monde depuis que je le connais. Donc, nous ne sommes pas inquiets pour Duncan. Quand il ne tente pas 10 ou 15 tirs, c’est là qu’on lui en veut. Nous ne sommes pas en colère contre lui. »
– Tyler Herro, pour Miami Herald
Duncan Robinson n’apparaît pas dans le classement des 50 canonniers les plus efficaces de la ligue. La situation est donc peu habituelle, surtout depuis son éclosion aux yeux du grand public lors de la saison 2020. Cependant, même si la situation n’évolue pas d’ici janvier, du moment que l’équipe continue d’afficher les mêmes résultats et la même solidité défensive qu’il y a deux ans, le Heat n’aura pas à faire une grosse affaire du cas de son arrière titulaire. Seulement, peut-être devront-ils opérer des ajustements afin de le remettre en confiance. L’option Tyler Herro dans le 5 de départ peut être une solution mais Miami risque de voir son efficacité à la baisse dans un 5 où la finition est déjà merveilleusement répartie, qui plus est Tyler Herro a carte blanche dans la second unit ce qui ne sera sans doute pas le cas avec l’équipe de départ où il verra ses prérogatives baisser. Une situation dont Erik Spoelstra se passera, donc. En dehors de l’adresse de Duncan Robinson, Miami n’a que des raisons de se réjouir : Bam Adebayo et Jimmy Butler sont sur la bonne voie pour être All-Star, même si l’Est est beaucoup plus compétitif que ces dernières années, et lorsque les deux meilleurs éléments (dans ce cas précis 4 avec Kyle Lowry et Tyler Herro) d’une franchise tournent bien, c’est en général bon signe. Pas d’inquiétude Duncan, cela va revenir.
En attendant une décision d’Erik Spoelstra ou un coup de mieux de son meilleur artilleur, le Heat continue de bien tourner sans réel motif d’activer la sonnette d’alarme. En ce qui concerne la baisse de régime de Duncan Robinson, retenter c’est réussir : « Shooters shoot ! ».
Source texte : Basketballreferences, Miami Herald, ESPN stats