Les Wolves gâchent le retour de Joel Embiid : Jojo a été intenable mais D’Angelo Russell encore plus, victoire MON-STRU-EUSE de Minny !
Le 28 nov. 2021 à 04:21 par Giovanni Marriette
Quel match ! Que de choses à dire ! Que d’intensité, que de suspense, que de revirements de situation et d’inimitié entre deux camps mais au final quelle victoire des Wolves, tellement méritée d’un point de vue sacrifice collectif et défensif notamment. L’un des matchs de l’année, clairement, et si Joel Embiid a annoncé la couleur dès retour aux affaires… les Wolves sont décidément une sacrée équipe de basket cette saison.
Les stats maison du thriller de la nuit en Pennsylvanie c’est juste ici et vive les rimes en i
Plusieurs matins déjà qu’on se surprend à parler de ces Wolves, et au bout d’un moment ça veut bien dire quelque chose. Il y avait eu cette série de cinq victoires, dont l’une acquise après une lutte virile et sérieuse face au Heat, puis une défaite évitable à Charlotte avait remis un peu tout le monde sur Terre. Cette nuit ? Retour en apesanteur dans le Minnesota après une victoire É-NORME à Philadelphie, à l’issue d’un match où les Dieux du basket semblaient pourtant avoir décidé d’offrir un cadeau à Joel Embiid pour son retour après neuf matchs manqués.
C’était d’ailleurs la soirée des retours pour les Sixers puisque Ben Simmons Tobias Harris avait également remis le short, l’occasion de vous rappeler que Tobayasse est un mec plutôt cool, alors que Seth Curry ou Matisse Thybulle étaient également présent aux ordres d’un Doc Rivers bien heureux de pouvoir enfin compter sur un roster quasiment au complet, à un Australien près. 17/9/4/2 pour Tobias, très bien, mais L’HOMME de la soirée côté cloche de Philly était bien évidemment Joel Embiid, attendu comme le Messie dans une équipe en galère depuis une quinzaine de jours, logique quand Tyrese Maxey est à la fois le meilleur, le deuxième et le troisième meilleur joueur de votre équipe. Le bilan de Jojo pour son comeback, et face à un Karl-Anthony Towns – notamment – dont on sait qu’ils ne partiraient probablement pas en vacances ensemble ? Monstrueux, tout simplement monstrueux. 42 points, 14 rebonds, 3 passes, 1 steal et 2 contres en 45 minutes, 12/23 au tir dont 2/4 de Yaoundé et… 16/21 aux lancers. Oui ça fait beaucoup de penaltys, certains lui ont clairement été offerts, mais c’est aussi ce qu’il se passe quand une telle force de la nature attitre sans cesse quatre défenseurs sur lui. Un énorme Joel Embiid donc, qui aura fini par mettre Karl-Anthony Towns mais aussi Jarred Vanderbilt et Jaden McDaniels à six fautes et qui a certes perdu, mais qui a surtout envoyé un impressionnant message à la NBA, au cas où elle l’aurait oublié.
Pour les Wolves ? Hum, par où commencer. Peut-être par un Anthony Edwards à 19 points, 6 rebonds, 7 passes et 3 steals mais… en dedans, comme quoi hein les stats, un ANT rarement à créditer des bons choix mais auteur toutefois d’un match plein de sacrifices en défense, tout comme la floppée d’intérieurs de Chris Finch. Shootout ici notamment au duo Naz Reid (tellement précieux après la sortie de KAT) – Jarred Vanderbilt, Vando ayant une fois de plus étalé sa hargne défensive un soir où les Wolves en avaient énormément besoin. Karl-Anthony Towns ? Insaisissable en première mi-temps, solide en deuxième mais finalement expulsé pour six fautes à la fin des 48 minutes initiales, une statistique qui montre aussi qu’il n’a pas siesté cette nuit, et une nuit qui aurait pu être encore plus magique avec un peu plus de gestion de ce côté-là même si la victoire panse les plaies. Incroyable chaton en attaque donc, mais que dire de… D’Angelo Russell, auteur de (on n’a pas compté, c’est au doigt mouillé) 25 ou 26 de ses 35 pions à partir du début du quatrième quart.
Et on ne va pas se mentir, c’était peut-être bien cette nuit le meilleur match de D-Lo sous les couleurs des Wolves. Le costume de patron bien endossé au début du quatrième quart et encore plus après la sortie de KAT, des shoots qui nous rappelèrent assez vite pourquoi on parle parfois d’Ice in his veins, bref une dernière demi-heure au goût de smoothie et une dernière défense de feu sur Joel Embiid, qui au final peuvent donner de sacrées idées à une fanbase des Wolves qui n’en finit plus de vibrer en ce début de saison et on les comprend puisqu’on vibre presque avec eux.
Joel Embiid en mode cannibale mais D’Angelo Russell qui nous sort une masterclasse de très grande…. classe, Andre Drummond qui paye sa deuxième prolongation sur une claquette de l’espace mais un collectif des Wolves qui ne lâche rien, Chris Finch qui ressemble à un tonton bourré et Anthony Edwards discret mais Taurean Prince qui ferme la boutique et une victoire référence dans l’envie et le contenu, bref tout va bien dans le Minnesota. Et si Joel Embiid et les Sixers devraient redevenir peu à peu une place forte de l’Est, les Wolves peuvent dès à présent rêver de se mêler à la lutte à l’Ouest. Soirée royale, merci messieurs !