Les Bulls conjurent le sort en tapant le Jazz à la maison : DeMar DeRozan taille patron, ÇA c’est une vraie grosse victoire

Le 31 oct. 2021 à 04:04 par Giovanni Marriette

DeMar DeRozan 31 octobre 2021
Source image : NBA League Pass

Après un début de saison ultra-solide mais parfois relativisé par une concurrence faiblarde, après le coup de bambou asséné par l’annonce de la blessure de Patrick Williams pour toute la saison, on aurait pu retrouver des Bulls KO debout, d’autant plus face à une équipe du Jazz toujours invaincue avant de se pointer au United Center. Mais c’était sans compter sur DeMar DeRozan et la capacité de réaction des hommes de Billy Donovan. Très grosse victoire des Taureaux, et celle-là veut peut-être dire des choses.

Les stats maison de ce Game 1 des NBA Finals de 1998 c’est juste ici

Il faut toujours y aller à tâtons. Pas une histoire de punchlines faciles ou de sous-estimation des forces en présence, simplement le background d’une équipe que l’on n’avait plus l’habitude de voir gagner et pour qui il faut du temps pour se mettre en place et assumer, peut-être, son nouveau statut. Six matchs seulement pour les Bulls, tout à construire, mais la victoire de la nuit face au Jazz fera sans doute date dans l’histoire de cette saison. En effet, il fallait se les farcir ces leaders, sûrs de leurs forces, invaincus en quatre matchs et forts d’un Rudy Gobert impérial depuis le début de saison. Première information de la soirée ? C’est donc Javonte Green qui prend la place de Pat le Sophomore dans le starting five, récompense assez logique d’un début de saison solide du joueur de deuxième année. Deuxième info ? Le freak Derrick Jones Jr. devrait avoir l’occasion ce soir de montrer ce qu’il vaut sous le maillot des Bulls, c’est pas trop tôt.

La DeLorean chauffe et en première mi-temps le Jazz et les Bulls nous offrent une confrontation à la fois virile et excitante, portée par deux leaders en pleine bourre. Donovan Mitchell d’un côté, DeMar DeRozan de l’autre, qui se renvoient coup pour coup à mesure des changements de leader au premier quart, alors qu’avant la mi-temps le Jazz fait valoir la profondeur de ses talents pour virer de peu en tête. La raquette des Bulls est friable mais leurs snipers limitent les dégâts, 57-52 Jazz à la pause pipi, quelque chose nous dit que ça promet. La clé de la seconde mi-temps ? La défense de Chicago qui se réveille, Lonzo, Caruso et les inattendus Tony Bradley et Derrick Jones Jr. font le boulot, et si DeMar DeRozan pose définitivement ses baloches de patron dans l’Illinois, Zach LaVine rappelle à son tour qui est le leader offensif de l’équipe et grimpe lui aussi en température. Donovan Mitchell a beau faire le job en face, le vent a tourné en faveur de Windy City, on espère que vous l’avez, et un alley-oop de Lonzo Ball pour Air LaVine ponctuera un très gros temps-fort des Taureaux, toujours portés par un DMDR soigné et focus. En face l’absence de Mike Conley se fait sentir, Jordan Clarkson se fout de la gueule du monde en défense et le second unit peine à peser, et c’est finalement un Nikola Vucevic vachement mis à mal par le meilleur pote de son meilleur pote qui finira par sortir la brouette dans les dernières minutes après un ultime rapproché flippant des joueurs de trompette.

Une victoire très solide des Bulls, qui les replace en tête de l’Est mais qui prouve surtout que la bande à Billy a de la ressource après 48h compliquées. La suite ? Boston, les Sixers deux fois, Brooklyn, Warriors, Dallas, Clippers, Lakers. Et si je m’en sors, sans bleu au corps… et on ne se rappelle plus la suite.


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