Les Bulls, un bon départ mais un calendrier hardcore à venir : on va vite voir si les Taureaux sont si féroces que ça
Le 26 oct. 2021 à 09:21 par Nicolas Meichel
Un quart de siècle. Il a fallu attendre un quart de siècle pour revoir les Bulls commencer une saison par quatre victoires en autant de matchs. Mais au lieu de nous demander si les Taureaux version 2021-22 sont aussi forts que les Taureaux version 1996-97 (spoiler, non), on se demande plutôt si ce bon départ est avant tout lié à un calendrier facile ou si Zach LaVine et ses copains sont vraiment une équipe à prendre au sérieux à l’Est. Ça tombe bien, on aura très vite des éléments de réponse.
Quatre matchs, quatre victoires. Et même huit succès en huit rencontres si on veut compter la présaison. Clairement, les fans des Bulls ne pouvaient pas espérer mieux, eux qui ont pas mal souffert ces dernières années. C’est simple, la seule équipe invaincue de la Conférence Est au 26 octobre, c’est Chicago. Oui, Chicago. On savait que les Taureaux possédaient de grosses ambitions après le recrutement de Nikola Vucevic, DeMar DeRozan, Lonzo Ball ou encore Alex Caruso, et pour l’instant ça se traduit sur le terrain, où les Bulls font le boulot et ce des deux côtés du terrain. De quoi nourrir de plus en plus d’espoirs pour la suite dans la ville du vent. Cependant, malgré cette invincibilité, on ne peut pas s’empêcher de prendre ce bilan parfait avec des pincettes. Pourquoi ? Parce qu’il faut bien avouer que les Bulls n’ont pas joué grand-monde en ce début de saison. On ne veut pas jouer les casseurs d’ambiance hein mais quand on checke le calendrier de Chicago sur les quatre premiers matchs de la saison, difficile d’être impressionné par la qualité des adversaires. Les Pistons à deux reprises sans Cade Cunningham, les Pelicans sans Zion Williamson, et les Raptors cette nuit sans Pascal Siakam. Si on prend le bilan total de ces équipes-là depuis la reprise, ça donne deux succès pour neuf revers. Alors bien sûr, une victoire reste une victoire et on doit souligner le sérieux des Taureaux qui ne laissent filer aucune occasion d’engranger les wins pour le moment. Ce n’est pas le cas de tout le monde en ce début de saison, où de nombreuses équipes font encore des réglages dont les Bulls évidemment, eux qui ne possèdent plus du tout le même effectif que l’an passé. Maintenant, on a bien envie de voir ce que ça va donner dans les semaines à venir, parce que le calendrier de Chicago va vraiment se corser. Regardez un peu ça :
- vs Knicks le 28 octobre
- vs Jazz le 30 octobre
- @Celtics le 1er novembre
- @Sixers le 3 novembre
- vs Sixers le 6 novembre
- vs Nets le 8 novembre
- vs Mavericks le 10 novembre
- @Warriors le 12 novembre
- @Clippers le 14 novembre
- @Lakers le 15 novembre
- @Blazers le 17 novembre
- @Nuggets le 19 novembre
- vs Knicks le 21 novembre
- vs Pacers le 22 novembre
Wow. C’est ce qu’on appelle un test grandeur nature. Quasiment que des équipes calibre Playoffs ou des contenders, avec dans le lot un gros road-trip sur la Côte Ouest au milieu du mois de novembre. La moitié des matchs se dérouleront à la maison, l’autre moitié à l’extérieur. Il sera donc très intéressant de voir comment les hommes de Billy Donovan vont se débrouiller quand il y aura vraiment du lourd en face. La défense de Chicago – qui réalise un meilleur début de saison que prévu – tiendra-t-elle quand il faudra affronter l’attaque du Jazz ou la bande à Kevin Durant ? Est-ce que ça rigolera toujours quand il faudra affronter Stephen Curry ? Comment les Bulls se comporteront-ils quand il faudra se coltiner les deux équipes de Los Angeles en back-to-back ? Zach LaVine et ses copains peuvent-ils envoyer un message à des concurrents de l’Est comme les Celtics, les Sixers ou les Knicks ? Autant de questions qui attendent des réponses. Des réponses qui nous permettront d’y voir plus clair sur les réelles capacités de ces Bulls aux ambitions élevées.
“On a beaucoup de chemin à parcourir. On a beaucoup de choses à corriger, à apprendre. C’est une longue saison. On a réalisé un bon départ avec quatre victoires, mais il y a encore beaucoup de basket à jouer. On ne peut pas porter ce bilan comme une médaille ; on doit comprendre que le prochain match sera encore plus dur.”
– DeMar DeRozan, via ESPN
Départ vraiment encourageant pour les Bulls, place désormais à la suite. Et la suite, c’est donc un programme XXL pour les Taureaux, qui auront à cœur de prouver qu’ils ne sont pas là pour rigoler cette saison. Allez, on se donne rendez-vous dans un mois et on en reparle.