LeBron James jouera 35 minutes par match cette saison et il soufflera de temps en temps : y’a un cyborg à préserver, un cyborg de 36 ans

Le 19 oct. 2021 à 11:21 par Jérémy Marty

LeBron James 6 octobre 2020
Source image : espn

Les Lakers débutent la reconquête du titre dans quelques heures, une vraie course contre la montre pour LeBron James et ses vieux amis. A l’aube de la dix-neuvième saison NBA du King, son assistant entraîneur Frank Vogel a évoqué hier l’utilisation à venir du cyborg.

Numéro six, superteam, calvitie, bandeau vissé sur la tête…on pourrait se croire en 2012 mais, non, nous sommes bien en 2021 et LeBron James a bientôt 37 ans. Avec dix-neuf saisons NBA et des millions de kilomètres au compteur sur un terrain de basket, King James est un exemple de longévité et il semble inoxydable. Et pourtant, lors de la dernière saison le moteur s’est enrayé, la faute à une cheville capricieuse qui a joué de bien mauvais tours au chauve préféré de Jae Crowder. La suite est connue de tous : un LeBron pas à 100% et une élimination au premier tour des Playoffs contre son pote Chris Paul. En ce début de saison, la question de l’utilisation du King commençait à intriguer et l’entraîneur angelino a pris son courage a deux mains (vite fait) pour mettre fin au débat en conférence de presse.

Frank Vogel says he wants LeBron James around “34 to 36” minutes per night this season, but he doesn’t want him playing all 82 games. Vogel added that he doesn’t want to prescript James’ nights off or his minutes too much.

— Jovan Buha (@jovanbuha) October 18, 2021

Entre 34 et 36 minutes de jeu, c’est donc ce qui est prévu pour la bête qui s’est bien reposée durant une intersaison anormalement longue pour lui. L’année dernière LeBron James tournait aux alentours de 33,4 minutes de jeu, la moyenne la plus basse de sa carrière. Il n’avait par ailleurs participé qu’à seulement 45 matchs tout en scorant au passage 25 pions chaque soir. Lors de l’année du bubble titre (2019-20) des Lakers, sa moyenne montait à encore à 34,6 minutes. Le poste 1-2-3-4-5-6-7 des Lakers va donc “beaucoup” jouer cette année, même si Frank Vogel ne compte pas l’utiliser sur les 82 matchs de la saison (dis moi que tu fais du load management sans me dire que tu fais du load management). Attention tout de même à ne pas froisser l’esprit de compétiteur du King qui a annoncé au journaliste d’ESPN Dave McMeniman qu’il n’était pas forcément en adéquation avec l’idée de se reposer :

“Je ne joue pas en pensant aux blessures. Et je me sens mal quand je joue peu.”

Le Big Three au charbon

Les deux autres superstars des Lakers vont également devoir enfiler le bleu de chauffe cette année. Frank Vogel a annoncé que leur temps de jeu tournerait aussi autour des 35 minutes par match, plus ou moins la moyenne pour les plus grosses stars de la Ligue. Une déclaration qui ne concerne pas DeAndre Jordan et Kent Bazemore on est d’accord, mais bien Russell Westbrook et Anthony Davis. Le dernier nommé n’a pas totalement répondu aux attentes placées en lui lors du dernier exercice puisque peu décisif et gêné par des blessures à répétition, et le géant aux pieds d’argile doit rebondir cette année pour s’affirmer comme le successeur de LeBron à Los Angeles (s’il s’arrête un jour). Le monosourcil le plus terrifiant de l’Ouest américain foulait le parquet environ 32,3 minutes par soir l’année dernière, et son organisme n’a pas forcément bien réagi. Russell Westbrook ? Le meneur a déjà 33 ans et on se demande bien combien de briques il balancera du parking en 35 minutes par match. Les trois amigos vont donc être associés très souvent cette saison, une mauvaise nouvelle pour les défenses adverses quand on sait l’étendue des qualités des trois larrons. Ces Lakers 2021-22 font couler beaucoup d’encre, entre excitation et doutes. Seront-ils capables de rester tous en bonne santé et de créer un collectif explosif ? Premier élément de réponse cette nuit sur les coups de quatre heures du matin avec un choc face aux Warriors du chef Curry et, malgré quelques absents (Talen Horton-Tucker, Trevor Ariza, Malik Monk, Kendrick Nunn et Wayne Ellington), les joueurs de la cité des anges ont tout intérêt à commencer par un succès qui permettrait de balayer une présaison compliquée avec six défaites en six matchs dont deux face à Golden State. Un match qui marquera d’ailleurs, peut-être, le retour d’Avery Bradley sous la tunique des Lakers puisque l’arrière vient d’être signé par les Lakers, alors qu’il a préparé la saison avec les… Warriors.

Pas de temps de jeu allégé donc mais un peu plus de repos, une certaine logique pour un joueur allant quand même sur ses 37 berges. Peu importe son temps de jeu, King James n’a pas eu besoin de Jack Sparrow pour trouver la fontaine de jouvence.

Source Texte : Mike Trudell, Jovan Buha, Dave McMeniman.


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