Les salaires des Philadelphia Sixers pour la saison 2021-22 : un PV sur la bagnole de Daryl Morey, et pourtant les comptes sont bien gérés

Le 13 oct. 2021 à 12:19 par Arthur Baudin

Salaires Philadelphie Sixers
Source image : montage via CC0 Public Domain via www.publicdomainpictures.net

Se donner les moyens de garder l’un des meilleurs intérieurs de sa génération – si ce n’est le plus dominant – passe forcément par de petits sacrifices. Hop, les impôts se pointent à la porte de Philly qui grignote de peu la luxury taxe. Petit problémo, c’est que cela ne risque pas de se calmer sur les prochaines saisons. On s’assoit, on se fait couler un truc et on discute compta.

Petit guide pratique sur le Salary Cap et les Exceptions

Spotrac

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Situation financière par rapport au cap

  • Le seuil de la Luxury Tax est fixé à 136,606,000$ cette année.
  • Le Salary Cap de la NBA est fixé à 112,414,000$ cette année.
  • Avec 142,935,931$ engagés contractuellement sur cette saison 2021-22, les Sixers ne sont pas les mieux placés pour donner des conférences sur la gestion des finances dans la vie étudiante. Non pas que l’argent soit mal dépensé, simplement que les grosses têtes, et bah ça coûte.

Un trio à 100 millions de dollars l’année, vous êtes sûrs que vous ne voulez finalement pas laisser partir Benny ? C’est toujours difficile de gérer la luxury tax lorsque l’on vise le titre, et les trois cadres ont déjà prouvé dans un contrat antécédent qu’ils valaient les pépettes accordées. Le petit Daryl n’avait donc pas de meilleur choix que d’accepter le passage des créanciers qui retireront 6 gros millions de dollars à la franchise de Pennsylvanie. Pour certains les économies aurait pu/dû passer par la non prolongation de Danny Green, mais le 3&D a prouvé que son expérience était une richesse non négligeable pour n’importe quel ring contender.

Joueurs sous contrats garantis pour la saison suivante : 6

  • Joel Embiid
  • Tobias Harris
  • Ben Simmons
  • Seth Curry
  • Furkan Korkmaz
  • Georges Niang
  • Jaden Springer

Le problème de riche des Sixers a de grandes chances d’en être encore un la saison prochaine, et les conséquences pourraient être de plus en plus funestes pour le compte en banque de la franchise. Les contrats garantis sont tous ascendants et réduiront la possibilité pour Philly d’entourer ses stars, à moins que Ben Simmons ne prenne ses cliques et ses claques. Ceci étant, l’intersaison fut intelligemment gérée par Daryl Morey qui a rameuté du talent à prix d’or. On se penche dessus.

Trois joueurs dans des situations intéressantes cette saison

  • Andre Drummond : il a beau rester sur des saisons aussi ubuesques que rageantes, le neuvième choix de la Draft 2012 à la double convocation All-Star représente cette saison, un potentiel atout pour son équipe. Il fallait remplacer Dwight Howard et venir toper Dede pour moins de 2 millions la saison fut la bonne idée de l’été, à total contresens de la tendance critique qui secouait alors la carrière de l’intérieur. Acheter un légume pourri en pensant qu’il peut redevenir frais, le move IRL est on ne peut plus stupide mais son aspect métaphorique fonctionne. Par contre, s’il ne rentabilise pas cette saison aux yeux de l’observatoire public, là ça deviendra plutôt grave.
  • Ben Simmons : imaginez un tantinet soit peu que l’Australien file dans l’année ou à l’été prochain. La réaction du front office de Philly serait alors immédiate sur le marché des transferts puisque ce seraient 33 millions de dollars qui pourraient être réinvestis ailleurs (à voir la contrepartie du trade, qui pourrait instantanément remplir ces 33 millions). Oui, Ben Simmons est la clé d’une éventuelle réorganisation dont les Sixers profiteraient sûrement pour chasser les fantômes de la désillusion en rameutant un tout autre type de meneur sur le poste 1. Sa situation contractuelle nous laisse imaginer, espérer et pronostiquer plein de choses depuis des mois, une affaire à suivre de près.
  • Seth Curry : on aurait pu parler de l’extra-rentabilité Shake Miltonienne, mais le cas Seth Curry est bien trop intéressant pour ne pas être disséqué. Payé un peu plus de 8 millions l’année, le voilà lié à la franchise jusqu’à l’été 2023 où les maux de têtes arriveront comme vache qui pisse pour le board de Philly. How much lâcher pour un garçon comme lui ? Il demandera bien plus qu’actuellement ce qui est on ne peut plus logique compte tenu de sa progression. Seulement, le frère de Stéphane a déjà 31 balais et vit donc sa probable dernière situation de rentabilité, car on lui pronostique aisément un contrat toxique qu’il traînera sur ses vieilles années. Une affaire délicate à gérer convenablement, c’est-à-dire ne pas céder sous la pression du joueur et ce malgré ses haut faits pendant les deux exercices prochains.

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