L’heure de la rentrée pour Théo Maledon : le backcourt du Thunder affiche complet, à lui de s’y frayer un nouveau chemin

Le 11 oct. 2021 à 10:11 par Arthur Baudin

Théo Maledon 14 septembre 2021
Source : YouTube

Parce qu’à l’orée d’une nouvelle saison, il est toujours intéressant de faire un point sur la situation de nos frenchies. Aujourd’hui, c’est vers Théo Maledon que se porte notre regard. Le Thunder ne cesse d’engraisser – y compris sur le backcourt – et cela va forcer l’ancien Villeurbannais à réitérer ses belles prestations. On débrief.

Nous l’avions laissé dans l’Oklahoma, sans nouvelles depuis son désir de rester s’entraîner tout l’été avec le staff du Thunder. Même si la déception de ne pas le capter à Tokyo fut grande, la nouvelle n’a pas été accueillie comme un coup de vice mais plutôt comme une demande de temps, un investissement sur le long terme. Nul n’est sans savoir que l’an dernier, Théo Maledon s’est donné les moyens de s’imposer comme l’un des visages du backcourt de Mark Daigneault, transformant ainsi son trente-quatrième siège à la Draft 2020 en divan rembourré de certitudes. Envoyer 33 points, 5 rebonds et 3 assists sur les Suns du tandem Devin Booker – Chris Paul, voilà une performance loin d’être anecdotique. C’est pourquoi la tolérance nationale fut large lorsque Vincent Collet a expliqué ne pas avoir pu faire venir Théo sur les terres nippones. Avec l’arrivée de Josh Giddey – une grande carcasse désirée sur le poste 1 – le front office du Thunder va sans aucun doute mettre le sosie de John B. dans les parfaites conditions pour fructifier le sixième choix dépensé. Si l’on en croit les dires de Joe Mussatto, rédacteur pour OklahomanSports, cela passera sûrement par une baisse de minutes maledoniennes. Le frenchie ne serait en effet pas forcément annoncé dans le cinq majeur, passant encore logiquement derrière Shai Gilgeous-Alexander et Luguentz Dort. Sans oublier la sélection de Tre Mann en dix-huitième position, lui aussi étant un guard plein de talent. Il aurait donc été délicat de faire ses valises pour Tokyo en snobant les workouts improvisés par le Thunder, et cela nous sommes largement en capacité de le comprendre.

Théo Maledon running pick & rolls is pure art..

~ chef’s kiss ~ pic.twitter.com/lnTBXLVbYm

— Thunder Film Room (@ThunderFilmRoom) August 9, 2021

Malgré une première sortie pleine de promesses – 15 points, 5 rebonds et 11 assists sur les Pistons de Cade Cunningham – la Summer League de Théo n’a pas topé les attentes placées en lui : claquer 9,8 points, 6,4 assists et 4,2 rebonds de moyenne n’est pas cata, mais le 33% au tir total passe difficilement. Le tricolore du Thunder n’éblouit pas non plus en présaison avec deux timides apparitions sans jamais dépasser les 16 minutes de jeu, un petit chrono qui on l’espère, ne sera pas sa véritable bourse cette saison. Comme exposé ci-dessus, ses qualités sur pick-and-roll ne se sont pas dissipées et pour un jeune homme de 20 ans, sa sérénité dans la tenue de balle reste exceptionnelle. Ainsi, même si Josh pourrait peu à peu le Giddey vers un spot moins agréable, Théo est encore maître de son destin et n’est pas celui qui doit se mettre en difficulté. Tout au contraire, on le voit bien venir faire suer son collègue australien à l’entraînement, enfilant ce costume du partenaire bien relou et sorti de nulle part. Le rookie pensait débarquer chez les tocards mais va se heurter à l’une des choses les plus remuantes qu’un basketteur peut affronter, le talent d’un acharné qui s’est battu pour sa place. Tout cela sous-entend forcément beaucoup de progression de part et d’autre et les jeunes se tireront probablement vers le haut tout en se foutant sur la tronche. Oui, l’effectif semble monté et pensé de la sorte, la compétition comme meilleur outil de formation (Bazley et petit Poku, également).

On le sait bien vu de la part de son staff, Théo Maledon ne siège cependant pas sur un fauteuil marbré. Ses minutes gagnées, d’autres doivent encore l’être et cela passera forcément par de nouvelles performances XL. Nous ne sommes pas inquiets, son professionnalisme et sa sérénité ayant déjà prouvé qu’ils s’en carraient le popotin de la concu.