Le cas Kevin Knox interroge à New York : trois ans après sa Draft, le gamin se dirige tranquillement vers la case bust

Le 03 oct. 2021 à 11:42 par Giovanni Marriette

Kevin Knox 3 octobre 2021
Source image : YouTube

Quoi de plus logique que de profiter de ce dimanche spécial New York Knicks pour évoquer le cas de… Kevin Knox. Drafté en neuvième position par NY en 2018, le poste 3/4 a depuis glissé sur le banc puis dans les limbes de la réflexion de ses coachs successifs, au point d’être devenu aujourd’hui une énigme en NBA. Du talent probablement, bien caché, mais bien d’autres soucis pour KK, qui n’a jamais aussi bien porté ses initiales.

On connait la malédiction new-yorkaise concernant les choix de Draft, on en parlait d’ailleurs juste ici il y a quelques semaines, et Kevin Knox semble donc bien parti pour faire durer cette sale habitude. Une douzaine de points par match lors de son année rookie, pô mal se dit-on d’ailleurs, même si le joueur donne déjà quelques signes d’un jeu assez unidimensionnel. Puis un acte 2 en mode rétropédalage avec des stats qui baissent de moitié et une place de titulaire qui lui échappe rapidement des doigts. La saison dernière ? 42 matchs, 11 minutes en moyenne, et des statistiques faméliques accompagnant son statut de joueur de bout du banc, rétrogradé par Tom Thibodeau au profit d’un groupe de soldats qui se construisait vite et bien sous la coupe de Mr Pinguin. Mais qu’en est-il aujourd’hui, à un an de la fin de son contrat rookie ? On est tout d’abord très loin des considérations entourant ses collègues de promo, les Michael Porter Jr., Trae Young, Deandre Ayton, Luka Doncic ou autres Shai Gilgeous-Alexander qui font aujourd’hui partie du paysage de la Grande Ligue et plus si affinités. On en est TRES loin. En effet, si les Knicks n’offrent pas à Kev la qualifying offer à 8 millions qu’il peut espérer en juin prochain, le dadais sera free agent et donc libre de signer où il le souhaite, si toutefois une club professionnel de basket-ball daigne voir en lui une esquisse de joueur solide. Et c’est pas gagné.

C’est pas gagné hein, car depuis deux ans Kevin Knox n’a absolument rien montré, donnant l’image d’un espèce de Kyle Kuzma du très pauvre, capable de prendre ses tirs mais capable de… pas grand chose d’autre en fait. Selon des sources relayées par Marc Berman du New York Post, ce sont notamment son manque de coffre et son absence de dureté en défense qui auraient poussé Thibodeau à en faire la saison passée un coupeur de citrons, et malheureusement les derniers mois ne roulent pas en la faveur du joueur puisque le COVID l’a empêché cet été de se servir de la Summer League pour rappeler aux gens qu’il savait toujours jouer au ballon. A la veille de la reprise pour les Knicks Kevin Knox fait donc partie de ces joueurs sur qui on mettra un gros focus, si tant est que Thibs daigne le faire jouer en pré-saison, auquel cas le problème passerait très vite dans la catégorie insoluble, malgré le contrat du joueur qui lui garantit cette saison une place dans le “roster”.

Un roster qui a repris l’habitude de gagner la saison passée, avec un Julius Randle dans son prime et qui ne laissera cette saison encore que des miettes, un roster dans lequel Obi Toppin semble aujourd’hui le mieux placé pour bouffer ces fameuses miettes, notamment après sa Summer League très encourageante. Kevin Knox dans tout ça ? Un énorme point d’interrogation, et une intuition plutôt tristounette à son égard si le joueur ne met pas très vite les doigts dans la prise. En effet, il y a aujourd’hui à New York des projets qui valent clairement le coup (R.J. Barrett, Obi Toppin, Immanuel Quickley, Mitchell Robinson), et Thibodeau et le board new-yorkais ne perdra pas de temps avec Knox si ce dernier n’en vaut pas la peine.

Je pense qu’il fait partie d’une catégorie de joueurs à qui il manque trop de choses. Je ne suis pas sûr que beaucoup de franchises gardent un œil sur lui actuellement.

La quote sort de la bouche d’un dirigeant de la Ligue, anonyme bien sûr, mais elle dit beaucoup sur la valeur actuelle de Kevin Knox dans la Ligue. Un joueur qui a de grandes chances d’être mis sur le marché avant la trade deadline de février prochain, mais un joueur qui ne pourrait intéresser que très peu de franchises, parce que ça reste difficile de prouver son talent quand on ne joue pas. Moralité ? Les trois mois qui viennent seront importantissimes pour la suite de la carrière du joueur, qui doit impérativement se montrer afin d’attirer le chaland, pour éviter, tout simplement, de rejoindre Kenneth Faried dans les Caraïbes ou de suivre les pas de Smush Parker en Mongolie.

Lottery pick de la Draft 2018 et aujourd’hui considéré par certains comme un joueur finito, alors que d’autres n’ont tout simplement jamais entendu parler de lui. Kevin Knox peut-il sortir de sa torpeur et nous montrer quelques qualités dans les prochaines semaines ? Très franchement on n’en sait rien, mais encore plus franchement… il vaudrait mieux pour lui.


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