Les salaires des Houston Rockets pour la saison 2021-22 : bienvenue dans la banque de John Wall, le plus grand braqueur de ce siècle
Le 22 sept. 2021 à 11:33 par Corentin Dimanche
Les Rockets sortent d’une saison plus que compliquée avec le départ de James Harden et de multiples blessures qui ont touché la quasi-totalité de l’effectif. Néanmoins, bien qu’au niveau sportif l’équipe texane est fortement en galère, la villa de John Wall franchise de Rafael Stone se porte bien mieux au niveau comptable. Enfin bref, place aux chiffres.
Petit guide pratique sur le Salary Cap et les Exceptions
- Qualifying Offer
- Player Option
- Team Option
- Non-Garanties
- Absent de l’équipe
- Early Termination Option
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Situation financière par rapport au cap
- Le seuil de la Luxury Tax est fixé à 136,606,000$ cette année.
- Le Salary Cap de la NBA est fixé à 119,000,000$ cette année.
Avec 120,263,339$ engagés contractuellement sur cette saison 2021-22, les Rockets font parties des meilleures classes du collège NBA. Malheureusement, un cancre vient gâcher ce qui aurait pu être une petite masterpiece de prof Rafael Stone. Oui vous avez bien lu, et oui John Wall va bien gagner 44 patates cette année. Le meneur va donc toucher plus de millions qu’il n’a joué de matchs (40) depuis le 1er janvier 2019. Le dossier de Jean Mur est cependant à suivre de très près car le joueur et la franchise auraient déjà décidé de se séparer. La manière d’effectuer cette rupture (transfert, buy-out) reste encore inconnue mais pourrait bien déterminer l’état de la banque texane pour les prochaines saisons. Pour le reste du tableau par contre, tout est plutôt propre. Les deals de Chrstian Wood, Kevin Porter Jr. et Jae’Sean Tate sont de véritables steals pour Rafael Stone et viennent équilibrer la balance des escroqueries. Aucun contrat longue durée ne devrait venir flinguer l’avenir des Fusées qui pourrait bien s’annoncer brillant et pas cher au vu de toutes les team options à l’été 2023. Les vétérans Eric Gordon et Daniel Theis se détachent également avec la longévité de leurs contrats au milieu de jeunots dont beaucoup sont encore sous leur contrat rookie. Néanmoins, des vétérans comme eux sont nécessaires et rentabiliseront leurs presque 30 millions combinés avec leur présence dans le vestiaire. Une situation donc très propre et qui aurait pu être bien pire après le départ de James Harden. Bref, Rafael Stone a un axe de progression et s’y tient fermement, que ce soit au niveau du recrutement ou des contrats donnés. Reste plus qu’à donner un bon coup de balai au cul de John Wall et la banque sera toute propre et clinquante pour l’avenir.
Joueurs sous contrats garantis pour la saison suivante : 8
- Eric Gordon
- Christian Wood
- Jalen Green
- Daniel Theis
- Davis Nwaba
- Alperen Sengun
- Usman Garuba
- Josh Christopher
Malgré son statut médical et son âge, Eric Gordon (et John Wall avant qu’il ne quitte la franchise) pourrait bien s’inscrire dans le projet Rockets en tant que mentor des rookies Jalen Green et Josh Christopher notamment. Daniel Theis s’inscrit lui aussi dans le moule vétéran formateur et pourrait bien aider H-Town – et tout particulièrement le rookie Alperen Sengun – à se créer une véritable identité durant les quatre prochaines années. Christian Wood a quant à lui confirmé être le crack qu’on espérait après ses jolies séquences aux Pistons en 2020 et est aujourd’hui un vrai steal pour les Rockets avec ses 14 millions par an. Attetion cependant à l’état physique de l’ailier fort qui a raté une trentaine de match la saison passée, notamment à cause de sa cheville. À ce beau monde, on peut déjà ajouter KPJ et Jae’Sean Tate pour qui les team options seront levées sans l’ombre d’un doute étant donné leurs rendements plus que rentables. En effet, à part avec un transfert, on voit mal les deux garçons ne pas être à Houston l’année prochaine.
Trois joueurs dans des situations intéressantes cette saison :
- John Wall : Oui on a déjà pas mal parlé de lui jusqu’ici et on continue de le faire ici car c’est vraiment un dossier à lui seul. Dans ce tableau où tous les salaires sont un minimum mérités et ne font pas trop peur, JW est l’exception qui confirme la règle. C’est simple, si l’on additionne les revenus de Jae’Sean Tate, KPJ, Jalen Green, Christian Wood et Eric Gordon, on n’arrive même pas au paycheck de l’ancien Wizard, qui est d’ailleurs le deuxième joueur le mieux payé de la Ligue cette saison. Un cambriolage en puissance on vous dit. Bien que la séparation entre le joueur et la franchise soit déjà prévue, on voit mal comment elle sera actée. Malheureusement pour Rafael Pierre, on ne voit pas d’équipes suffisamment désespérées pour récupérer le pote de Bradley Beal dans un transfert, à moins que le GM foutte l’avenir de la franchise en l’air en refourguant toutes ces pépites en compensation dans le trade. Un buy-out avec autant de sous en jeu semble également très peu envisageable car le meneur y perdrait bien trop. Le mystère Wall doit – et va -donc être élucidé prochainement, mais bonne chance à Raf Stone pour qu’il trouve la réponse à cette énigme.
- Christian Wood : Le big man a signé son deal il y a moins d’un an mais il faut déjà songer à le re-signer. En effet, à la fin de l’année il ne restera qu’une saison à Christian Bois sur son contrat et les autres franchises vont donc se ruer pour le récupérer, que ce soit à la Free Agency 2023 ou plus tôt grâce à un trade. CW est un vrai steal pour l’instant et produit bien plus que ce que son contrat pourrait laisser croire. Il ne fait donc aucun doute que si les blessures veulent bien l’épargner pour les deux prochaines saisons et qu’il continue à progresser comme il l’a fait jusqu’ici, le garçon de 25 ans demandera le salaire qu’il mérite lorsqu’il le pourra. Et il faudra lui donner. L’afro géante est encore jeune et s’inscrit donc parfaitement dans le projet Rockets. Un must-have pour GM Stone.
- KPJ et Jae’Sean Tate : On triche en mettant deux joueurs ensemble mais les situations sont quasi les mêmes. Les deux cracks seront éligibles à la team option à l’été 2022 et se verront proposer une qualifying offer en 2023. D’ici là, le duo aura la possibilité de signer une extension à la hauteur de leurs talents respectifs. KPJ n’a pour l’instant que 21 ans mais a déjà montré un potentiel monumental qui pourrait bien lui valoir un jour un contrat proche du max s’il arrive à stabiliser son comportement et régulariser son jeu et ses performances. De son côté, JST a déjà 25 ans mais a montré une vraie mentalité de gagnant et un leadership impressionnant dès sa saison rookie. Il faudra donc suivre leurs courbes de progression et l’attachement qu’ils portent à la franchise texane et attendre de voir combien ils demanderont – ou pas – pour leurs futurs extensions contractuelles.