Coup d’œil sur les plus gros salaires en NBA… il y a 10 ans : un Chris Paul à 16 millions l’année, sacré coup de vieux quand même
Le 26 août 2021 à 18:01 par Paul Boiteau
La tendance de cette période étant à la vieille breaking un peu foireuse, penchons-nous sur ce qui anime les discussions de tablées familiales en cette Free Agency 2021 : le flouze. Quel était le Top 20 des salaires à l’aube de la saison NBA 2011-12 ? Un saut dans le passé qui nous rappelle à quel point certains joueurs ont braqué la banque, et d’autres ont loupé le bon wagon. On débrief.
Petit flash-back. Et si l’on se replongeait dans les salaires NBA, 10 ans en arrière ? Remontons aux aurores de la saison 2011-12, à l’époque où Colonel Reyel enflammait nos soirées boom et Keen’V beuglait à l’horizontal. Les Dallas Mavericks de Dirk Nowitzki viennent d’être sacrés champions en battant le Heat de LeBron James, 4 – 2. De son côté, Kyrie Irving vient d’être drafté en première position par les Cavs. Une nouvelle saison s’apprête alors à démarrer mais on ne le sait pas encore, elle sera retardée par un lock-out et ne débutera finalement qu’à Noël. À cette période – et sans aucune transition, faisant de nous d’affreux journalistes affamés de grosses liasses – quels étaient les vingt meilleurs salaires de la Grande Ligue ? Retour sur le classement des joueurs qui chaque mois touchaient les plus gros lotos, édition 2011-12.
Premier constat qui fend la rétine, les rémunérations de l’époque ne sont vraiment pas les mêmes que celle d’aujourd’hui. En dix ans, le marché a véritablement explosé, vieillissant le classement ci-dessus. Premier exemple assez simple, le très regretté Kobe Bryant – salaire le plus conséquent de l’époque – touchait alors 25,2 millions de dollars sur la saison. Avec cette somme, il serait seulement 44ème aujourd’hui entre DeMar DeRozan et Draymond Green. On parle de Kobe Bryant quand même, pas de D.J. Wilson. Même analyse pour le cas Zach Randolph qui ferme ce top 20 avec ses 15,2 millions annuels. Aujourd’hui ? Z-Bo serait entre… Derrick White et Dejounte Murray à la 86ème position du classement. Cependant, si l’on revient sur le classement 2011-12, on retrouve une certaine cohérence par rapport à la hiérarchisation des stars : Kevin Garnett, Tim Duncan, Dirk Nowitzki, Pau Gasol… tous ont assez logiquement une rémunération à la spot qu’ils occupent.
Parmi eux, un intrus, Rashard Lewis – alors joueur des Washington Wizards – qui se trouve en 4ème position. Certes, Sweet Lew fut un bon joueur, notamment au début des années 2000 à Seattle. Toutefois, sa position dans ce classement reste une aberration lorsque l’on connaît son niveau version 2011-12. L’ami Rashard profitait surtout d’un bon gros vol réalisé quelques années auparavant, lorsqu’il a signé un des plus gros contrats de la NBA avec le Magic : 110 millions de dollars sur 6 ans. Parmi les autres braqueurs du classement, on peut citer Elton Brand et Andrei Kirilenko. Bien qu’ils soient tous deux d’honorables joueurs, le cercle des plus grands franchise players de l’époque n’est – et très logiquement – pas leur chambre à coucher.
Du côté des bonnes affaires, on peut mentionner le Heat qui allait remporter le titre la saison suivante. Oui les « Tres Amigos », LeBron James, Chris Bosh et Dwyane Wade sont tous dans le classement, mais aucun ne squatte le Top 12 (Bosh et LeBron sont à la 13ème et 14ème place avec chacun 17,5 millions l’année). Autre superstar descendue très bas dans le classement, Kevin Durant, qui n’est que 18ème alors qu’il mènera pourtant les jeunes loups du Thunder jusqu’en Finales. À l’époque, KD vient de prolonger 5 ans à Oklahoma City en sortie de contrat rookie. Une allonge qui l’emmènera jusqu’à un fameux 4 juillet 2016 où… bref, vous connaissez la suite. Pour faire dans l’actualité, deux autres joueurs du classement foulent encore les parquets : Chris Paul (15ème) qui vient de rejoindre les Clippers et Dwight Howard (10ème) encore dans l’impénétrable raquette d’Orlando. Si la position de l’intérieur peut paraître très élevée au vu de son rôle sur les dernières années, glissons un brin de sérieux dans cette discussion en rappelant que le Superman de l’époque était ultra dominant. Pas un bon Andre Drummond ni un Hassan Whiteside prime hein, un Dwight Howard qui sort d’une saison 2010-11 stratosphérique sur le plan personnel et dont les aptitudes défensives rappellent Dikembe qui aurait pris des pots protéinés.
Toujours sympa de se replonger dans des petits classements de ce style. On retrouve toujours des intrus qui ont enfilé une belle cagoule de braqueur, coucou Rashard Lewis. Le plus marquant reste quand même cette flambée des salaires qui – en dix ans – ont quasiment doublé. C’est fou, la mondialisation (rien à voir).
Source texte : ESPN