La folle journée d’Evan Fournier et Nicolas Batum : contrat NBA à 9h, victoire avec les Bleus à 17h… et vous, la journée c’était comment ?

Le 03 août 2021 à 16:03 par Giovanni Marriette

Nicolas Batum 3 août 2021
Source image : FIBA

Evan Fournier, Nicolas Batum, Nico Batum, Vavane Fournier. Batman, More Champagne, le capitaine et la calvoche préférée de ton coiffeur. Deux destins croisés, deux destins liés, avec une incroyable victoire cet après-midi en quarts de finale des Jeux Olympiques mais avant cela… une nuit débutée de la meilleure des manières par deux très bonnes nouvelles. Y’a des journées comme ça, tu peux pas test.

2h04 du matin la nuit dernière, Adrian Wojnarowski lâche une bombe qui fait l’effet… d’une bombe pour la France du basket. Evan Fournier rejoint les Knicks de New York pour quatre ans et 78 millions de billets, réalisant là l’un de ses rêves les plus fous : évoluer dans la Mecque du basket. Puis… une minute plus tard, comme un symbole, c’est cette fois-ci Shams Sharania qui annonce la prolongation pour deux ans chez les Clippers de Nicolas Batum, récompense logique après une année passée à jouer les couteaux suisses XXL jusqu’en finale de conférence à l’Ouest. Deux annonces successives qui secouent alors la fanbase française mais qui n’ont finalement rien de très surprenantes, tant les deux Frenchies avaient la cote ces dernières semaines en vue de l’ouverture de la Free Agency. Evan Fournier avait passé trois moins compliqués à Boston mais n’en avait pas moins perdu sa grinta, Nico avait contribué à faire des Clippers amoindris l’un des groupes les plus valeureux vus en postseason tout en offrant à sa franchise… la première finale de Conf de son histoire, bref deux profils qui plaisaient et qui n’auraient de toute manière pas trainé à trouver preneur. Vavane avait semble-t-il tapé dans l’œil des Mavs et donc des Knicks, Nico était pressenti du côté de Miami, Golden State et pas mal de franchises qui aiment le goût de la victoire, mais c’est donc dans deux énormes marchés que l’on retrouvera deux de nos fiers représentants bleus la saison prochaine. Deux gros matchés pour deux gros clients, labaz.

Mais dans la continuité de cette belle journée, Nico et Evan ont fait encore mieux puisqu’ils ont comme qui dirait mis la cerise sur le gâteau dans l’après-midi. Une victoire face à l’Italie en quarts de finale du tournoi olympique, pour offrir à la France sa première demi-finale depuis Sydney en 2000, pour s’offrir donc une place dans le dernier carré des Jeux pour la première fois de leur carrière. Leur rôle dans cette victoire ? Prépondérant, majuscule. 21 points, 3 rebonds et 4 passes pour Evan , auteur d’une grosse première mi-temps, maladroit par la suite mais finalement gravement clutch pour assurer la win bleue. Nico ? Incroyable et peut-être auteur de l’un de ses, allez, trois matchs les plus aboutis avec l’Equipe de France, dans la lignée de ses matchs en fin de tournoi en 2014. 15 points, 14 rebonds, 3 passes, 3 contres et 2 steals, une défense incroyable et globalement une activité de… capitaine, une activité de patron, et même le petit shoot qui participe à garder la tête des Italiens sous l’eau en toute fin de match.

Voilà donc à quoi ressemble la journée parfaite pour un basketteur, une journée qui débute par un SMS trognon de ton agent et qui se termine dans un jacuzzi à se refaire le film d’une victoire qui fera date, à se refaire le film de cette journée tout court. Le plus fous dans tout ça ? C’est que ça pourrait être encore plus beau jeudi, et encore ENCORE plus beau samedi mais ça, c’est encore une autre histoire.