Les Suns de retour en Finales NBA : à Phoenix, on espère ne pas vérifier le dicton “Jamais 2 sans 3”

Le 05 juil. 2021 à 15:43 par Mathis Boronat

Charles Barkley
Source image : Youtube

Ce mardi, les Phoenix Suns vont participer aux troisièmes Finales NBA de leur histoire. Les deux premières fois, les Cactus avaient avaient vu le Trophée Larry O’Brien leur passer sous le nez. Cette saison, Devin Booker et les siens sont bien déterminés à contrer l’expression jamais deux sans trois pour débloquer le compteur de la franchise de l’Arizona, 53 ans après sa création. Et si on revenait sur le passif des Suns en Playoffs ? Allez, sortez vos manuels à la page 93.

Les Playoffs et les Suns, c’est une histoire qui a commencé seulement deux ans après la création de la franchise, lors de la saison 1969-70. Rapidement sortis par les Lakers d’Elgin Baylor et Wilt Chamberlain (ça joue au moins le titre de N3 ça) au premier tour, les Cactus attendront l’arrivée d’un certain Paul Westphal six ans après pour rejouer en postseason. Le champion NBA avec les Celtics en 1974 (le tout premier Playoffs P ?) offrira à Phoenix les premières Finales NBA de son histoire en 1976, échouant malheureusement face aux… Celtics, dans une série marquée par le Game 5 joué en trois prolongationsSi les Suns ont continué à prendre l’habitude de jouer au mois de mai, ils ont dû attendre l’arrivée de Kevin Johnson et de Tom Chambers, entre autres, pour devenir des adversaires redoutables. Sous l’impulsion de ce duo, bien aidés par Jeff Hornacek, Phoenix validera une série de treize qualifications consécutives en Playoffs entre 1989 et 2001. Mais l’équipe de Cotton Fitzsimmons manque encore d’un petit quelque chose pour se hisser tout en haut de l’Ouest, comme en 1992, éliminés par les Blazers de Clyde Drexler en demi-finale de Conférence. Une série, encore une fois, historique grâce au Game 4 remporté par Portland au terme de deux prolongations (153-151, ne cherchez pas, c’est le record pour un match de Playoffs). Décidément, quand il s’agit de perdre des matchs all-time, les Suns savent faire.

Avec quasiment 20 ans sans atteindre les Finales NBA, la franchise commence à s’impatienter et cherche la solution. Le secret ? En 1992, Charles Barkley arrive dans un trade en provenance de Philadelphie contre Jeff Hornacek, Andrew Lang et Tim Perry. Dès sa première saison sous ses nouvelles couleurs, Sir Charles repart avec le titre de MVP de saison régulière sous les ordres de coach… Paul Westphal, passé de l’autre côté du miroir. En Playoffs, ça déroule : salut James Worthy, bonnes vacances David Robinson. Shawn Kemp et Papa Payton font galérer un peu plus les Cactus mais Chuck sort un match à 44 points et 24 rebonds dans le Game 7. Et voilà, les Suns tiennent leurs deuxièmes Finales NBA. En face, Michael Jordan est plutôt remonté avec 41 points à 51% au tir, 8,5 rebonds et 6,3 passes de moyenne dans la série et Scottie Pippen est pas mal dans le rôle du bras droit. Mais les Cactus vont se battre jusqu’au bout et livrer eux aussi une série HIS-TO-RIQUE, remportant trois deux matchs (merci le shoot de John Paxson au Game 6). Vous vous souvenez du match en triple prolongations perdu par les Suns lors des Finales 1976 dont on a parlé tout à l’heure ? Eh bien, Charles avait bien révisé ses classiques, remportant le Game 3 au bout de trois overtimes face à Sa Majesté. Les Suns auront donc joué les deux seules rencontres en triple prolong’ de l’histoire des Finales NBA. On disait quoi déjà sur les matchs all-time ? Si Phoenix aura réussi à faire douter les Bulls, ils n’auront finalement pas pu empêcher le threepeat de l’équipe de l’Illinois et depuis, les Suns ne seront jamais retourné en Finales… jusqu’à cette saison, grâce à CP3, Devin Booker et toute la clique.

D-Book compte bien offrir à la franchise qui l’a drafté sa première bague de champion NBA après deux Finales non fructeuses. Attention à ne pas se fier aux bilans de saison régulière des Suns et des Bucks car en 1993 les Bulls aussi avaient moins de victoires au compteur. Bon, l’avantage, c’est que les Bucks sont pas encore au stade du threepeat et ça promet des belles Finales. Si la franchise de l’Arizona venait à échouer, espérons qu’ils ne doivent pas encore attendre vingt ans pour tenter à nouveau de remporter le titre.


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