Les Clippers ont parfaitement réagi face à un Jazz à deux vitesses : victoire au Game 5 grâce à un Paul George bouillant !

Le 17 juin 2021 à 08:03 par Giovanni Marriette

Paul George 17 juin 2021
Source image : YouTube

C’était plutôt mal barrée c’t’affaire, c’est l’voisin du d’ssous qui nous l’avait dit. En effet, à 2-2 dans leur série face à la meilleure équipe de la saison régulière et désormais privés de Kawhi Leonard, les Clippers avaient tout de la victime expiatoire et, le pire, dans tout ça, c’est qu’on n’aurait rien eu à redire là-dessus, même pas une petite vanne. Sauf que, comme souvent, la NBA nous a donc offert l’exact inverse de ce à quoi on s’attendait. Depuis le temps, on devrait le savoir.

Un match en deux chapitres cette nuit à la Vivint Smart Home Arena. Dans un premier temps ? Une pluie de météorites qui s’abat sur les Clippers. Bojan Bogdanovic affiche un in(can)descent 6/6 du parking après huit minutes de jeu, Jordan Clarkson est à 4/5 au milieu du deuxième quart, et globalement le bilan sanguin du Jazz à 3-points est de… 15/23 après un gros quart d’heure de jeu. Difficile de tenir le choc dans ces cas-là mais c’est pourtant ce que font les Clippers, et l’on se rendra très vite compte que c’est bien le fait d’avoir résisté à la tempête en début de match qui les fera au final gagner ce match. Car si les hommes de Quin Snyder se croient au stand de tir, ceux de Tyronn Lue ne sont pas en reste, notamment Paul George et Marcus Morris qui jouent les vétérans, alors que Nicolas Batum s’occupe de scorer, de défendre, de guider le peuple et même de mettre en place le 11 de l’Equipe de France face au Portugal. Il est partout le Nico, et ses Clippers nous jouent alors le remake du roseau qui plie mais ne rompt pas, la fable du zinc de Just Fontaine. A la mi-temps le Jazz mène 65-60 dans un match dont le rythme semble leur convenir, et les quelques accrochages virils mais corrects entre Rudy Gobert, Marcus Morris, Patrick Beverley, Royce O’Neale et/ou Paul George symbolisent pour leur part la tension inhérente à un Game 5. Narmol.

La deuxième mi-temps ? Elle verra un revirement complet des skills du Jazz, un peu comme si Emilien prenait la place de Daniel au volant de sa 406 blanche. Donovan Mitchell est discret, une fois n’est pas coutume, et tout autour de lui les présumés snipers laissent à penser que c’est de la Suze qui a tourné dans les gourdes aux vestiaires. En face Paul George joue à la perfection le rôle de patron, Terance Mann fait honneur à son statut de titulaire, et le Jazz est tellement indigent en attaque que c’est… Rudy Gobert himself qui se charge d’alimenter la marque au rebond offensif. Les Clippers font désormais la course en tête et quatre hommes vont faire le bonheur de Lob City dans le dernier quart. Paul George tout d’abord, auteur au final d’un match énorme avec 37 points et 16 rebonds (record en carrière), Marcus Morris, dont le vide entre les deux oreilles n’a parfois d’égal que son talent quand les nerfs se tendent, l’incroyable Reggie Jackson, ancienne punchline, look de bactériologiste mais surtout incroyable leader d’attaque des Clippers durant ces Playoffs et une nouvelle fois lors de ce Game 5, et, pour finir, the man Terance Mann qui parachèvera cette victoire de darons en postérisant Rudy Gobert, Jean-Pierre Foucault, Mireille Mathieu et toutes les Miss France depuis vingt ans.

La fin de match ne sera que la confirmation de la mainmise virile des Clippers sur ce match, et la bande à T-Lue repartira donc de l’Utah avec un avantage de 3-2 dans les mimines, avec l’occasion donc de finir le travail demain soir à la maison. Et selon les circonstances, ce serait tout simplement incroyable. Bravo les Clippers, très bons au bon endroit et au bon moment… et en Playoffs, on croit rêver en écrivant cette phrase.


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