Les Hawks ont éteint le Madison Square Garden pour de bon : Game 5 maitrisé face à des Knicks essoufflés, 4-1, ce fut Trae et sans bavure

Le 03 juin 2021 à 05:02 par Giovanni Marriette

Clint Capela 3 juin 2021
Source image : YouTube

Le Madison Square Garden s’était évidemment paré de bleu et d’orange. Game 5 de premier tour mais ambiance de Game 7 des Finales, tu m’étonnes après tous ces mois passés enfermés, tu m’étonnes après toutes ces années de sevrage au printemps. Malheureusement pour les fans new-yorkais, les Knicks seront tombés dans cette série sur une équipe en pleine possession de ses moyens et sûres de ses forces, quand le squad de Tom Thibodeau était tout simplement sur les rotules après une saison incroyable mais incroyable…ment usante. Les Hawks filent en demi, les Knicks filent en vacances, mais tout le monde aura droit à ses applauses.

Les stats de la mise à mort des Knicks et de l’envol des pioupious c’est juste ici

La marche était trop haute pour les Knicks, surtout face à une équipe d’Atlanta tellement en place que l’issue de cette série ne souffre d’aucune contestation. Sur ce Game 5 à la maison ? New York aura au moins eu le mérite de se battre, de réagir après deux claques psychologiques, mais au final la meilleure équipe s’impose épicétou. Un début de match où chaque panier est un miracle et est accueilli par le Madison comme un game winner de Game 7. Les Knicks vendangent de près, les Hawks vendangent de loin, mais Reggie Bullock, lui, trouve la mire, et l’abattage de Julius Randle fait la balance avec sa maladresse chronique. Les contacts sont rudes même s’ils n’ont rien à voir avec un attaquant batave des années 2000, ni avec un tennisman à Roland d’ailleurs, chaque faute se transforme en mini-échauffourée, et après un quart-temps le 21 partout a déjà laissé des traces de griffures en tous genres. On sent alors les Knicks, déjà, sur la corde raide, avec une avance de cinq points pour Atlanta à la pause qui ne laisse rien présager de bon lorsque l’on sait que les pioupious tirent alors avec un bandeau sur les yeux.

On attend alors avec impatience la deuxième mi-temps, parce que Nerlens Noel, Solomon Hill et quelques soldats se sont encore chicotés au retour aux vestiaires, mais surtout car les Hawks ont prouvé lors de cette série que les troisièmes quarts étaient bien souvent l’heure choisie pour tabasser l’adversaire et lui enfoncer définitivement la tête sous la vase. Résultat des courses ? Atlanta ne met pas forcément plus de tirs, ceux qui comptent en tout cas, mais Atlanta hausse surtout le rythme en défense, De’Andre Hunter et Clint Capela notamment imposant un combat incroyable et… impossible à gagner pour des Knicks beaucoup trop crevés. Le pivot suisse a parlé et il a assumé, l’ailier sophomore continue de prouver qu’il est un véritable leader, et en face ça craque physiquement, sous les yeux d’un Madison qui continue à hurler des Trae Young su*ks mais sans vraiment savoir pourquoi. Un Trae Young qui ponctuera son immense série en terminant la bête blessée au dernier quart, avec 36 points, 9 passes et une climatisation dont le Madison se souviendra longtemps. L’image de ce match, de cette série ? Une salle qui se lève à deux minutes de la fin, alors que l’écart était déjà définitif, une salle qui se lève pour acclamer ses drôles de héros et Trae Young… qui plante à dix mètres. Zéro respect mais finalement… n’est-ce pas comme ça que l’on respecte le mieux la Mecque du basket.

103-89 au final et une série maitrisée de bout en bout par les Hawks, dans une confrontation au très bon goût de Playoffs made in East Coast. On applaudit les Knicks pour cette dinguerie de saison, mais on applaudit encore plus fort ce petit génie de Trae Young, et on applaudit plus fort encore ces Hawks qui auront finalement respecté le plan à la lettre, face à une équipe dont on aura très vite vu les limites. C’était malgré tout une vraie série, alors merci pour tout messieurs, merci à tous, vraiment.