Le Heat part en vacances la tête basse : coup de balai terrible face aux Bucks, septembre 2020 parait déjà si loin

Le 29 mai 2021 à 23:00 par Giovanni Marriette

Pleurs Erik Spoelstra
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De série il n’y aura finalement jamais eu. Pourtant portée par un groupe assez similaire à celui qui avait réussi à se hisser jusqu’en finale la saison passés dans la bulle d’Orlando, la franchise floridienne n’aura fait qu’illusion. Un premier match perdu sur le fil puis… trois branlées, littéralement, simplement, suavemente.

Dire que l’on n’a pas reconnu le Heat pendant cette série serait finalement un demi-mensonge, tant c’est en fait tout au long de la saison que les finalistes 2020 se seront cherchés. La faute à Jean-Pierre Covid tout d’abord, le virus condamnant dans un premier temps l’équipe à se priver de beaucoup trop de ses éléments, puis à un manque de rythme qui aura pesé tout au long de la saison, les courtes séries de victoire s’enchainant avec les nombreuses périodes de doute. Quelques garanties tout de même, une saison XL de Bam Adebayo et XXXL de Jimmy Butler, et forcément ce souvenir d’il y a un an à peine, suffisant sans doute pour se dire que quoiqu’il arrive et quelque soit la place du Heat au final… on avait là l’un des challengers sérieux à l’Est en Playoffs. 

40-32 en régulière, ça passe hein, et lors de la dernière semaine ce tournant, qui pour beaucoup n’en était pas un mais qui s’avèrera au final avoir sa petite importance. Un simple match de régulière face aux… Bucks, deux équipes déjà qualifiées pour les Playoffs et une victoire du Heat qui offrirait pour le premier tour les Hawks à Miami, alors qu’une défaite des Bucks précipitait les Knicks dans l’étau des Daims. Logique, on se dirige donc vers une victoire politisée des hommes de Coach Spoelstra… oui mais non. Oui mais non, Jimmy Butler est laissé au repos, les Bucks l’emportent car ils veulent sans doute leur revanche de la saison passée, et le Heat se voit donc dans l’obligation de se fader le double-MVP d’entrée de jeu.

Et cette fois-ci malheureusement, à aucun moment ou presque le Heat n’aura eu le temps d’y croire. A l’exception d’un Game 1 compliqué mais que South Beach aurait pu braquer sans un game winner de Khris Middleton, Miami n’aura… jamais existé. Un Jimmy Butler en perdition en attaque, un Tyler Herro qui cristallise les critiques, Goran Dragic qui fait ce qu’il peut, Dewayne Dedmon qui joue les pompiers de service et quand on a dit ça on a tout dit. Un Game 2 catastrophique quand les Bucks exécutaient parfaitement, un Game 3 lors duquel in y aura cru un demi quart-temps, et un Game 4 abordé plus sérieusement mais finalement abandonné face à une équipe simplement plus focus, simplement meilleure. Udonis Haslem fracassera même une chaise sur le parquet devant tant d’impuissances, et c’est donc devant un public aussi nombreux que… désabusé que le Heat de Miami quittera la scène 2020-21, bien loin des fastes qui avaient accompagné leurs derniers Playoffs.

Milwaukee s’était promis de gonfler les pecs, de prendre sa revanche. Ce Heat-là n’était pas à l’heure au rendez-vous, ce Heat-là n’était tout simplement pas au niveau. Pat Riley a du boulot, pour solidifier ou nom l’édifice, car la vérité d’un été n’est que rarement celle du printemps suivant. Allez ouste, du balai, bonne vacances et, surtout, au travail.


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