Hall of Fame 2020 : ok la cuvée est légendaire, mais on en connaît cinq autres qui sont pas mal non plus
Le 15 mai 2021 à 16:58 par Gustave Pitet
Oui, la classe 2020 du Hall of Fame est déjà considérée comme une des meilleures all-time, mais on va vous rafraîchir la mémoire et vous montrer d’autres cuvées qui pourraient faire partie du Hall of Fame du Hall of Fame.
2018
C’est un petit peu la classe des intellos, avec un QI basket surdimensionné. On commence par le Canadian God, Steve Nash, deux fois MVP (2005 et 2006), troisième meilleur passeur de l’histoire de la NBA, vive les caviars. Pour les plus jeunes d’entre vous : non, Steve n’est pas au Hall of Fame parce qu’il est coach d’une équipe légèrement cheatée. Ensuite, nous avons Jesus Shuttlesworth lui-même, Ray Allen, deux fois champion NBA, une fois champion olympique, le plus de tirs à 3-points de l’histoire (plus pour très longtemps mais ça c’est une autre histoire, hein Steph), et sûrement un des shoots, si ce n’est LE shoot le plus clutch de l’histoire de la NBA, la WNBA, la Ligue 1, et la Ligue de Pétanque. Passons à Jason Kidd, Mr. Triple-Double, deuxième meilleur passeur et intercepteur de la NBA, deux fois champion olympique, champion NBA, quatrième au nombre de triple-doubles all-time, on pourrait s’arrêter là mais on va quand même insister sur l’intelligence, le flair de J-Kidd. Ensuite, place à un des plus grands what if de l’histoire, Grant Hill, champion olympique en 1996, il était considéré comme la relève de Michael Jordan, mais les blessures ont brisé son ascension. Il est quand même au Hall of Fame, preuve du talent du bonhomme. Tina Thompson est également intronisée cette année-là, pour avoir eu une carrière, comme dirait Jim Carrey : splendide. Quatre fois championne WNBA, deux fois championne olympique… Il reste enfin Maurice Cheeks, champion NBA en 1983, quatre fois All-Star et excellent défenseur à son époque. Plutôt pas mal comme cuvée pour commencer, non ?
2016
Est-ce qu’on pourrait avoir du lourd, sur une sauce de très lourd avec son supplément lourd s’il vous plaît ? On peut commencer par The Diesel, Shaquille O’Neal ! MVP en 2000, quatre fois champion NBA, une médaille olympique, une médaille de champion du monde, une carrière de présentateur télé juste démentielle. Le Shaq, c’était juste méga-domination sur domination, c’est comme si – pour les plus jeunes – il avait en lui deux Zion Williamson. Place ensuite à celui qui le temps d’un match a fait douter la domination du Shaq, Yao Ming, l’icône chinoise du basketball, 2m29, c’est juste le Yao qui mérite amplement cette intronisation. Fini les géants pour cette année, The Answer est également intronisé. Allen Iverson, le joueur qui même s’il n’a pas de bague, a juste apporté à la NBA un nouveau style. Révolution vestimentaire, mais aussi un art du dribble juste incroyable, un scoreur all-time et un cœur gros comme ça. A.I. a donné un côté street à la Ligue, et ça on le remercie. Mention aussi pour le légendaire coach de Michigan State Tom Izzo.
2009
Bon, celle-là, elle est aussi sympa. C’est le genre de millésime où la réaction c’est : « ah oui quand même ». Départ en trombe, le GOAT, Matthew Dellavedova Michael Jordan. On va pas non plus s’attarder, tu peux regarder The Last Dance si t’es pas trop au courant du parcours du bonhomme. Six fois champion NBA, deux fois champion olympique, cinq fois MVP, meilleur scoreur à dix reprises, Baseball Hall Of Fame, des chaussures sympatoches, la liste est vraiment trop longue désolé… Même si c’est dur d’être intronisé en même temps que MJ, un certain John Stockton n’a pas trop à rougir. Une fois champion olympique, meilleur passeur et intercepteur de l’histoire de la NBA, et pas qu’un peu. Avec son copain Karl Malone, ils peuvent prétendre à renommer le pick and roll le Stockton to Malone. David Robinson fait aussi partie de cette classe relevée, c’est le moins qu’on puisse dire. L’Amiral compile du haut de ses 2m16 un titre de MVP, deux titres de champion NBA, deux titres de champion olympique, un titre de champion du monde, et un petit quadruple-double historique à la clé. Mais que serait une équipe sans un coach ? Ne demandez pas à LeBron. Jerry Sloan a marqué la NBA, notamment durant l’ère Stockton – Malone. Même s’il n’a pas de titre NBA et aucun titre de Coach de l’Année, Sloan est intronisé au HOF. Il a le plus grand nombre de fautes techniques, ça c’est pas mal comme argument d’intronisation. Plus sérieusement, il a coaché durant 23 saisons le Jazz (record de fidélité) et se place à la quatrième place des entraîneurs les plus victorieux (plus de 1 200 victoires, pas mal).
2008
Comme dirait notre ami Biggie, « It was all a dream ». En effet, Hakeem “The Dream” Olajuwon a atteint le Nirvana du basketball en 2008. Il est élu MVP en 1994, remporte deux titres NBA, réalise un quadruple-double, mais il est surtout le meilleur contreur de l’histoire de la NBA. Même époque, même taille, mais avec deux bagues en moins, Patrick Ewing est lui aussi récompensé pour sa grande carrière aux Knicks. Et il est quand même deux fois champion olympique. On enchaîne avec Pat Riley. Le gars Patoche est plutôt complet : champion NBA en tant que joueur en 1972, cinq fois champion NBA en tant qu’entraîneur, trois fois entraîneur de l’année, trois fois champion NBA en tant que dirigeant, une fois élu dirigeant de l’année. Donc un CV chargé pour le Godfather, qui devait bien être en haut de la pile des nominés pour le Hall of Fame.
1980
On va y aller un peu plus old-school pour cette classe, une classe assez copine puisque les trois grands noms de cette cuvée sont champions olympiques en 1960, tous ensemble. On commence par quelqu’un que tu vois bien plus que tu ne le crois, Jerry West, le logo de la NBA. Il pourrait être intronisé juste pour ça mais il a aussi d’autres arguments : champion olympique donc, champion NBA, mais aussi MVP des Finales 1969, qu’il a perdues face à Boston (la seule fois de l’histoire où un joueur de l’équipe perdante remporte ce trophée), il est aussi six fois champion NBA en tant que dirigeant des Lakers (huit en tout), et deux fois dirigeant de l’année. Ensuite, Oscar Robertson. Ok Russell Westbrook l’a atteint et l’a battu au nombre de triple-doubles, n’empêche que Big O était un sacré phénomène. Il est le premier joueur à enregistrer un triple-double de moyenne en une saison, il est… deuxième all-time au nombre de triple-doubles, il est champion olympique, il possède un titre de MVP et un titre de champion NBA. On finit par Jerry Lucas, qui mérite sa mention rien que pour avoir aidé les Knicks à remporter un titre NBA en 1973.
On peut débattre longtemps sur la meilleure classe de l’histoire. Celle de 2020 a énormément d’arguments, mais les cinq citées ci-dessus aussi. Le Hall of Fame nous permet en tout cas d’admirer et de se rappeler de la grandeur, du talent et de l’apport de ces légendes. Merci Springfield, à ce soir pour une nuit mémorable.
Source : basketballreference