Phoenix en patron face aux Sixers : Joel Embiid a encore taffé, mais Chris Paul reste le plus merveilleux chef d’orchestre de notre génération

Le 22 avr. 2021 à 05:44 par Giovanni Marriette

Chris Paul 11 février 2021
Source image : YouTube

C’était le choc de la nuit en NBA, entre le leader de la Conférence Est et le second à l’Ouest, entre l’équipe d’un Joel Embiid en mission MVP et une autre dont le collectif et la consistance des victoires commence à faire sacrément causer. Au final ? Un vrai match de basket, comme prévu, et si le pivot des Sixers a déposé une nouvelle fiche de glouton, Jojo était un chouïa trop seul face à une armada une fois de plus drivée par un merveilleux Chris Paul.

La boxscore du main event, c’est juste ici

Posséder en son sein un joueur aussi dominant que Joel Embiid vous assure clairement un level minimum, suffisant pour regarder n’importe quelle équipe de basket dans les yeux. Privés une fois de plus de Tobias Harris (genou) et de Ben Simmons (parti chercher les raisons de sa future deuxième place au classement du DPOY), les Sixers ont malgré tout joué le jeu, face à une formation pourtant bien difficile à bouger et en nette montée en puissance au meilleur des moments. Deux titulaires en moins mais pas question de s’apitoyer sur son sort, il y a une première place à garder au chaud, et ce soir les motifs de satisfaction auront été nombreux pour Doc Rivers malgré la défaite. Un Joel Embiid toujours aussi injouable pour commencer (38 points à 14/23 et 17 rebonds), auteur d’une nouvelle démo et à deux doigts de rentrer le tir le plus WTF du millénaire au buzzer, on vous laisse checker la vidéo ci-dessous mais uniquement après avoir lu les délicieuses lignes qui vont suivre. Le Process donc, toujours focus dans sa quête de MVP, mais également George Hill, qui ne sera jamais Jason Kidd mais qui rend bien des services, et surtout les jeunes Matisse Thybulle et Tyrese Maxey, le premier ayant encore lâché une mixtape défensive digne des plus grands, alors que le second fut une fois de plus responsabilisé avec réussite. Rajoutez à cela un duo Danny Green / Furkan Korkmaz adroit de loin et vous obtenez un ensemble que peu d’équipes peuvent se targuer cette saison d’être capable de dominer. Spoiler : les Suns en font partie et peuvent se féliciter ce matin d’avoir géré de manière très sérieuse ce nouveau choc.

Car si pour les Sixers Joel Embiid a clairement donné le ton, les hommes de Monty Williams ont quant à eux appliqué leur plan à la lettre. Un Devin Booker transcendant par séquences mais globalement bien tenu par Thybulle ? Pani pwoblem, le dénommé Chris Paul prend les choses en main. 28 points et 8 passes pour le Point God, zéro ballon perdu une fois de plus au cœur d’une saison dont la propreté devient dérangeante, et globalement une mainmise impressionnant sur ce match, une main dans le falzard et l’autre à guider sa petite armée avec assurance. Comme souvent les copains prendront l’aspiration et profiteront de la lumière offerte par CP3, et ce soir c’est  un Jevon Carter très utile dans les temps forts et un Cameron Johnson de plus en plus polyvalent qui auront été les catalyseurs du succès des Suns, tandis que les bras de six mètres de long de Mikal Bridges étaient bien utiles pour gratter les rebonds importants dans le money time.

Un money time qui a donc bien failli entrer dans la légende mais un in and out en a décidé autrement, juste assez pour offrir aux Suns leur 42ème victoire de la saison, pas la plus facile mais l’une des plus marquantes, une victoire qui confirme la solidité de Phoenix soir après soir, à trois semaines de Playoffs qui seront synonymes de grande ambition dans l’Arizona. Et tant que Chris Paul garde la baraque, les Suns peuvent voir venir.