Luka Doncic n’a pas raté son rendez-vous avec Boston : mode leader activé, et des Celtics qui continuent de se chercher

Le 01 avr. 2021 à 05:40 par Giovanni Marriette

Luka Doncic 1er avril 2021
Source image : YouTube

Gros choc cette nuit entre la nouvelle bande de potes d’Evan Fournier et les Mavs du duo Luka Doncic / Kristaps Porzingis, et si au final le score vous donnera une une impression de match équilibré, sachez que Dallas n’a en fait pas vraiment tremblé. Car si le meneur slovène est le parfait maître à jouer de la franchise texane, côté Boston ça peine quand même pas mal pour se passer la balle.

La boxscore maison, c’est juste ici

Sur le papier ? Un roster pas loin d’être monstrueux. Jayson Tatum, Jaylen Brown, Kemba Walker, Marcus Smart et le dernier arrivé Evan Fournier, tous capables, au talent, de scorer un peu par tous les temps. Sauf que dans les faits, cette nuit ce fut un peu plus compliqué qu’un simple conglomérat de snipers rassemblés sur un parquet. L’impression laissée par ces Celtics ? Comme un air de chacun son tour, Marcus Smart étant le seul joueur de Brad Stevens semblant être intéressé par ses partenaires, tentant d’organiser le jeu comme il pouvait entre les tentatives souvent bien individuelles de Jayson Tatum notamment. Team stats au rapport, wow Tatum il est trop fort, 25 points, 9 rebonds, 3 passes, 3 steals, 4 blabla et 2 gneugneu. Grande nouvelle un match ne se résume pas seulement à la boxscore et cette nuit c’est le mauvais côté de l’héritage de Kobe qui a transpiré, celui d’un joueur attiré par le cercle comme un restaurateur par la sortie de crise, et bien souvent avec une belle paire d’œillères. Mode forcing enclenché donc, pour Kemba Walker également mais ça, ça commence à devenir une habitude, pour Payton Pritchard également mais à qui on en demande moins donc ça passe un peu mieux, et au final c’est peut-être bien… Evan Fournier qui en aura le plus pâti. 6 points à 3/6 pour lui ce soir, un premier tir rentré dès son entrée en jeu histoire de débloquer le verrou d’une première ratée, du solide quasiment à chaque fois qu’il a touché le ballon hormis un lay-up repoussé par Porzingis et un tir pris un peu vite, mais l’impression laissée par le deuxième match de Vavane avec les C’s est surtout celle d’une rencontre passée à… ne pas voir la gonfle. Souvent oublié au détriment du hero-ball mentionné ci-dessus, trailer malin mais oublié sur deux contre-attaques de Jayson et Jaylen, et globalement inutilisé en attaque malgré un jeu sans ballon pourtant plein d’efforts et visible à l’œil nu.

Une défaite de cinq points grâce à un push au dernier quart, mais une défaite qui ne souffle d’aucune contestation donc, à cause de cette bouillie d’attaque pendant 35 minutes. Le talent individuel sauve les meubles, mais la défense aura également pris l’eau, à l’intérieur dans un premier temps, secteur dans lequel l’absence d’un Robert Williams malade aura pesé, puisque jamais les méritants Moritz Wagner ou… Luke Kornet n’auront véritablement réussi à freiner un Porzingis travailleur et efficace de loin. Des Mavs qui auront également pu compter sur l’inévitable Jalen Brunson, la papatte gauche la plus sûre du Texas ayant une fois de plus confirmé son quasi 50/40/80 de moyenne avec 21 points à 8/10 en sortie de banc, pour accompagner au mieux une nouvelle partition du héros local. Non, pas Boban Marjanovic, l’autre, Luka Doncic, auteur d’une nouvelle mixtape en attaque avec 36 pions à 11/15 au tir dont 7/11 de Ljubljana, et offrant aux courageux restés éveillés quelques douceurs de stepbacks dont il a le secret. Un chouïa énervé et sanctionné d’une faute technique en fin de match par le CPE, le joufflu meneur des Mavs finira néanmoins par offrir une victoire essentielle à son équipe, ça y est c’est officiel elles le sont toutes, pour tenter de rester au contact d’un Top 6 qui va très vite à l’Ouest. Les Celtics ? Voilà qu’ils glissent toujours plus dangereusement vers le ventre mou de la conférence Est avec désormais 23 victoires pour 25 défaites et une huitième place bien inconfortable à un mois et demi de la fin de la régulière…

Victoire maitrisée des Mavericks malgré une fin de match rendue bêtement difficile, et un Luka Doncic qui a démontré en deux bonnes heures ce qu’il manquait pour l’instant aux Celtics : un maître à jouer, un leader quoi. On le sait hein que c’est Jayson Tatum ce joueur, sauf que lui, parfois, il ne le sait pas.


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