Vincent Poirier passe son petit coup de gueule : le Français a mal encaissé la fin de son passage aux Sixers
Le 31 mars 2021 à 17:11 par Killian Picaud
Coupé par les Knicks lors de la trade deadline, l’aventure de Vincent Poirier en NBA semble compromise. Bien qu’il soit sans rancune et accepte la situation, il a exprimé dans une interview au Parisien son amertume quant à l’épisode de son trade des Sixers vers les Knicks, qui a ensuite amené à son statut d’agent libre.
La NBA n’a pas lieu seulement à Dallas, mais elle reste un univers impitoyable, et Vincent Poirier peut le confirmer. Comme beaucoup de joueurs moins en vue dans la Ligue, il a eu le sale rôle de l’élément dont on se débarrasse à coup de bras pour libérer de la place dans l’effectif. Mais au-delà de son cut par les Knicks, c’est surtout la fin de son passage aux Sixers qu’il a du mal à digérer.
“Elton Brand est venu m’annoncer qu’ils allaient m’envoyer aux Knicks et qu’il me remerciait de mon passage. J’ai juste eu le temps de poster une photo avec Frank [Ntilikina] mais rapidement mon agent m’a prévenu que les Knicks allaient sûrement me couper.”
– Vincent Poirier au Parisien.
Plus que le fait d’avoir été tradé puis coupé, c’est la façon très rude et très rapide dont les choses se sont déroulées qui a rendu l’épreuve compliquée à vivre pour le pivot français. C’est l’une des situations que peut rencontrer un joueur NBA durant sa carrière. Dans le même genre, plusieurs joueurs ont déjà déclaré qu’ils avaient appris leur trade via les médias et non de la part de leur franchise. Poirier n’a pas vécu ça, mais cela n’enlève rien à la difficulté rencontrée. Il semble même être compréhensif et mesuré par rapport à cette situation “c’est violent, mais il faut prendre du recul, je n’ai pas non plus à me plaindre car je vais toucher la fin de mon contrat. C’est le business”. Malgré les inconvénients du système, il semble en accepter ses rouages et il se montre plutôt lucide sur ce point.
Cependant, là où réside son amertume est sur le manque de communication des Sixers et notamment de la part du coach Doc Rivers, qui ne lui a jamais fait de quelconque retour sur ce qu’il souhaitait faire de lui. Sous les ordres du Doc, Vincent Poirier n’a pas eu beaucoup d’opportunités pour s’exprimer, même durant la période d’indisponibilité de Joel Embiid, qui aurait pu lui permettre d’avoir un peu de temps de jeu. Mais le retour en forme de Dwight Howard et les perfs de Tony Bradley n’ont laissé aucun moyen à Poirier de pouvoir bénéficier de minutes.
“Le coach ne m’a même pas envoyé un message alors que je sais qu’il en a envoyé à d’autres. Je ne demande pas à ce qu’il me fasse des compliments mais juste un message pour me souhaiter bonne continuation. On n’est pas de la marchandise, on reste des êtres humains.”
– Vincent Poirier
Désormais, la prochaine étape pour lui sera de trouver une nouvelle équipe où il aura un temps de jeu suffisant pour pouvoir jouer assez en vue d’une participation pour les Jeux Olympiques. Après cette expérience très discrète en NBA, où il n’aura foulé les parquets que 32 fois en deux ans, le joueur pourrait éventuellement revenir en Europe, là où il a déjà fait ses preuves, pour rattraper son retard accumulé depuis le début de la saison et augmenter ses chances de sélection pour les JO. Toutefois, il déclare avoir “deux, trois pistes en NBA”, sans préciser lesquelles.
Les événements ont été rudes pour Vincent Poirier, mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, la rancune ne reste que minime et il ne laisse pas de place pour les grands états d’âme. Le temps presse, et la mission maintenant est de trouver un point de chute au plus vite pour espérer être présent avec les Bleus cet été.
Source texte : Le Parisien