Les Hornets toujours plus haut : LaMelo ou pas LaMelo, ça continue de gagner, par ici le Top 4 de l’Est
Le 31 mars 2021 à 09:15 par Nicolas Meichel
Avec la blessure de LaMelo Ball, on pensait que la campagne surprise des Hornets allait prendre un mauvais tournant. Mais on a sans doute sous-estimé un peu les ressources de cette équipe de Charlotte qui continue de nous faire kiffer. Nouvelle victoire cette nuit contre les Wizards, belle quatrième place à l’Est, de bon augure avant une série de cinq matchs à l’extérieur.
Battre une équipe de Washington en back-to-back et privée de Bradley Beal n’a – en soi – rien d’exceptionnel. Par contre, enchaîner les victoires alors que le favori pour le titre de Rookie de l’Année est à l’infirmerie, ça c’est déjà une autre histoire. Le bilan des Hornets depuis la blessure de LaMelo Ball au poignet ? Cinq matchs, quatre victoires, au calme. Seuls les Suns ont réussi à éviter la piqûre des Frelons, et encore l’affaire s’est terminée en prolongation après un gros run des Hornets dans le quatrième quart-temps, prouvant ainsi une nouvelle fois leur capacité à faire mal dans le clutch. Les Spurs, les Rockets, le Heat et donc les Wizards n’ont rien pu faire et Charlotte se retrouve aujourd’hui avec un bilan de 24 victoires pour 22 défaites, synonyme de quatrième place à l’Est devant les… Knicks (aucune faute dans cette phrase). Sans vraiment bouger à la trade deadline et toujours limités sur le poste de pivot, les Hornets tiennent donc le coup malgré l’absence de LaMelo, qui facilitait pas mal de choses dans le collectif de Charlotte. Les cadres assurent, d’autres step-up, et ça gagne ensemble. Terry Rozier, nommé joueur de la semaine à l’Est lundi, symbolise bien le succès actuel des Hornets. Gordon Hayward a lui brillé cette nuit dans la capitale (26 points, 11 rebonds, 6 passes) après un coup de moins bien, tout comme le pivot Cody Zeller, auteur d’un gros double-double (16 points, 13 rebonds) en sortie de banc derrière Bismack Biyombo, histoire de montrer que les Hornets ne sont pas si démunis que ça à l’intérieur. On n’oublie pas non plus les perfs de Malik Monk (plus de 20 points de moyenne sur ses trois derniers matchs dont une pointe à 32 contre Miami) malgré son absence lors des deux derniers matchs de Charlotte, ni la production de Devonte’ Graham – désormais titu à la place de LaMelo – ou encore la contribution toujours précieuse de P.J. Washington. Ça défend (seulement 100,8 points encaissés en moyenne sur les cinq derniers matchs), ça ne lâche rien, et bien évidemment ça n’oublie pas de faire le show, n’est-ce pas Miles Bridges ?
Tout ça pour dire que ces Hornets sont probablement plus solides qu’on le croit. Maintenant, ça ne sera pas facile d’enchaîner. La victoire à Washington a permis de bien entamer un road-trip de six matchs, mais le plus dur est à venir. Jeudi, Charlotte va devoir se coltiner les Nets à Brooklyn, on peut déjà leur souhaiter bonne chance car y’a du monde en face. Derrière ? Indiana et Boston, deux équipes moins bien classées que Charlotte mais probablement plus fortes sur le papier, et surtout deux équipes qui veulent profiter de la deuxième partie de saison pour revenir dans les hauteurs de l’Est. C’est pas gagné pour les Frelons, surtout que le match des Pacers sera en back-to-back. Le petit déplacement à Oklahoma City devrait permettre d’ajouter une victoire au compteur, avant un déplacement plutôt hard du côté de Milwaukee. Terminer un road-trip sur le parquet des Bucks, on a connu plus simple. Bref, programme chargé et quatrième place potentiellement menacée pour les Hornets (seulement 2,5 matchs d’écart entre Charlotte et le neuvième de l’Est, Indiana), même si on a appris à ne pas les sous-estimer. Si l’on dézoome un peu, les hommes de James Borrego possèdent le 19e calendrier le plus difficile de la NBA à l’heure de ces lignes (26 matchs à jouer, pourcentage de victoire de 49,3% pour les adversaires restants) selon Tankathon. De quoi envisager de plus en plus une place en Playoffs, surtout si LaMelo venait à faire son retour en fin de régulière. On n’en est pas encore là et va déjà falloir bien négocier les échéances à venir, mais les Hornets pourraient bien faire partie du paysage NBA à la fin du mois de mai.
Même sans LaMelo Ball, les Hornets continuent leur bonhomme de chemin, eux qui représentent l’une des belles histoires de la saison. Ils gagnent des matchs, ils sont devenus une équipe League Pass, et peu importe les coups durs, ils continuent de croire en leurs chances. Alors nous aussi on y croit.