LeBron James et Anthony Davis sur le flanc et un calendrier bien relevé : les Lakers sont en danger… mais à quel point ?
Le 28 mars 2021 à 12:27 par Alexandre Taupin
Avec deux leaders blessés et des résultats qui piquent du nez depuis quelques matchs, on se demande bien à quoi ressemblera la fin de saison du champion en titre : les Los Angeles Lakers.
46 matchs joués, 29 victoires pour 17 défaites et une quatrième place à l’Ouest. Pour le moment, rien de bien perturbant. Pourtant, quand on y regarde de plus près, on voit quand même des signaux qui ne trompent pas. Anthony Davis blessé depuis un mois et demi, LeBron James a mis les bouchées doubles pour garder le navire à flot mais il y a eu des trous d’air comme cette série de quatre revers mi-février. Les Lakers avaient relancé la machine avec six victoires en huit matchs et puis il y eut la blessure du King contre les Hawks. Depuis ? 4 défaites en cinq matchs (si on compte Atlanta) et une équipe qui semble en souffrance pour développer son jeu. Mauvaise nouvelle : le calendrier sur les prochaines semaines n’est pas une promenade de santé. Sur les vingt-six matchs à disputer, seize sont des oppositions avec des Top 8 et il y a aussi des équipes qui se battent pour le Play-in (Indiana, Toronto, New Orleans, Washington). Autrement dit, à part une double opposition contre le Magic et éventuellement Houston, il n’y aura rien de simple d’ici la fin de saison. Cerise sur le gâteau, si on en croit les dernières updates, on ne devrait pas voir Anthony Davis et LeBron James avant quelques temps, possiblement la seconde moitié d’avril. Il faudra donc faire sans eux d’ici là.
Calendrier des Lakers jusqu’à fin avril :
Magic, Bucks, @Kings, @Clippers, @Raptors, @Heat, @Nets, @Knicks, @Hornets, Celtics, Jazz (x2), @Mavs(x2), @Magic et @Wizards.
Une première question se pose : combien de matchs pourront-ils jouer tous ensemble, si possible en bonne santé, avant les Playoffs ? Si on imagine que BronBron et AD ratent tout le mois d’avril, il resterait alors dix matchs à jouer avant le début de la postseason. Encore faut-il qu’il n’y ait pas de rechute et que tout le monde puisse participer pleinement. Autre question importante : où seront les Lakers à ce moment-là ? La dynamique du moment n’est clairement pas bonne, le podium est déjà tombé et le duo Denver-Portland, respectivement cinquième et sixième n’est pas si loin. Heureusement pour L.A, il existe un petit gap avec San Antonio, septième et premier concerné par le Play-in mais il ne faudrait pas tenter le diable pour autant. Il faut garantir un minimum de résultats pour s’offrir une fin de saison un peu plus tranquille afin de pouvoir travailler sereinement. Le point positif : l’avantage du terrain devrait, une fois de plus, être aussi utile qu’un maillot de bain dans le désert. Finir sixième ne serait donc pas forcément une catastrophe mais il serait sans doute plus facile de jouer un Portland ou un Denver au premier tour que les Suns ou les Clippers. Autre information importante : la probable signature d’Andre Drummond. Avec Dédé sous les panneaux, les Lakers s’offriraient un gros renfort et avec le roster en place, on se dit qu’il y a quand même moyen de gagner quelques matchs d’ici fin avril. Bien sûr, il faut aussi que certains joueurs step-up ou gagnent en régularité comme Dennis Schroder, KCP ou Kyle Kuzma mais Frank Vogel a de quoi travailler avec ce qu’il a sous la main. Responsabiliser les lieutenants ne pourra qu’être bénéfique sur le long terme et les stars ne seront que mieux entourées au moment où ça comptera vraiment. Il faut donc prendre cette période difficile pour ce qu’elle est : un vrai test pour voir la solidité de ce groupe et sa capacité à se sortir de la mouise. C’est bien de profiter des boulevards créés par LeBron et AD mais il faut aussi être capable de sortir du bois quand l’équipe est dans le dur.
Avec des stars sur le flanc pendant quelques temps et un calendrier bien béton, L.A peut craindre de perdre quelques places mais il est trop tôt pour tirer la sonnette d’alarme. Double objectif pour cette fin de saison : pouvoir travailler une dizaine de matchs avec tout le monde en forme et si possible sécuriser un top 5 pour pouvoir se mettre en température avant de se coltiner un gros morceau.