Les Sixers remportent une guerre de gangs face aux Knicks : pas de Joel Embiid, mais Tobias Harris et beaucoup de cœur

Le 17 mars 2021 à 06:48 par Arthur Baudin

tobias harris
source image : NBA League Pass

« Retirez moi mon poumon, il m’en reste un autre. Retirez moi l’autre, je respire par le cœur ». Bien que Winston Churchill soit idiot de penser que l’on peut survivre sans poumons, il est également important de souligner qu’il n’a jamais dit ça. Non, c’est juste que ça image parfaitement le travail des Sixers. Débrief.

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Quoi que l’on puisse dire, ces Sixers ont du cran. Privés de Joel Embiid jusqu’à nouvel ordre, Tobias Harris et ses potes ont pris pour habitude de donner corps et âme sur les parquets. Des combats de gladiateurs donc, parmi lesquels cette somptueuse joute nocturne face aux Knicks. Tout commence avec cette parfaite mise en route des New-Yorkais : Julius Randle s’impose dans la peinture, et Reggie Bullock allume le camtar depuis les sept mètres. De l’autre côté, la défense off-ball des Knicks frôle la perfection, symbole de la rigueur imposée par Tom Thibodeau. Les petits gars du Madison profitent à merveille de l’absence de Joel Embiid, juste avant que Philly ne se réveille. En contre-attaque, Danny Green envoie Ben Simmons sur orbite, puis Tobias Harris sort les outils de chantier : le power guard terminera la rencontre avec 30 points, 6 rebonds, 2 assists, 2 contres et 1 interception à 55% au tir, dont 67% du parking. Trop esseulé dans le deuxième quart-temps, Tobi ne peut que constater l’alchimie new-yorkaise : Julius Randle est partout, R.J. Barrett se met en route et Alec Burks excelle en sortie de banc. Les attaques des Knicks sont fluides et saillantes, nous gratifiant de jolis highlights avant la pause (Knicks 56 – 48 Sixers).

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— NEW YORK KNICKS (@nyknicks) March 17, 2021

Les deux équipes reviennent sur le parquet avec les mêmes envies qu’en première période : du sang, des coudes et de la défense. Nous sommes donc instantanément transportés dans les 90’s et une odeur de viande grillée s’empare du Madison Square Garden. Il est peut-être un génie incompris, mais Frank Ntilikina commence sérieusement à faire flipper : 0/4 au tir et 2 fautes en 14 minutes sur le parquet. Deux ans auparavant, on aurait sûrement lâché des grands « What a defense by my boy Frank » ou « Unstoppable Frank, a steal who steal », c’en est fini. L’Hexagone se voit rapidement consolé par l’haletante fin de rencontre que nous proposent les deux formations. Après un mauvais passage du banc, les Sixers recollent de par l’intermédiaire de Seth Curry : le petit frère de Steph s’en va claquer le 3-points de l’égalisation. Puis, quelques secondes après que Dwight Howard ne détruise Julius Randle – méconnaissable dans le dernier quart-temps – Tobias Harris place le fadeaway de la victoire sur Reggie Bullock. L’ancien des Clippers montre les biscotos et crie de rage, symbole d’une joute on ne peut plus disputée. Toujours discret mais très propre, Ben Simmons envoie 16 points, 13 rebonds et 7 assists à 57% au tir. Toujours discret et très vieux, Obi Toppin envoie 0 point, 0 assist et 2 rebonds. Les Knicks descendent à la huitième place de la Conférence Est, tandis que les Sixers décrochent un sixième succès de rang. Oui, plus que jamais en tête de leur royaume, les coéquipiers de Joel Embiid montre un visage hypant. À deux doigts de transférer le Camerounais contre des tours de draft.

Y'all already know what tonight's #ULTRAMoment is.

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— Philadelphia 76ers (@sixers) March 17, 2021

Depuis l’accident de Big Jo, Tobias Harris se mue en All-Star. De quoi dissiper les doutes quant au niveau de jeu des Sixers sans Embiid ? Attendons encore un peu, même si pour l’instant, cette équipe est très agréable à regarder jouer.


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