Damian Lillard arrache le money time à Dallas : duel d’anthologie avec Luka Doncic, mais le Dame Time avait choisi son camp
Le 15 févr. 2021 à 05:11 par Alexandre Taupin
Damian Lillard et Luka Doncic qui se la donnent, on ne pouvait que cliquer sur cette rencontre cette nuit. Bonne intuition : le match a été incertain jusqu’au bout et les deux leaders ont évidemment sorti le grand jeu pour mener leurs équipes respectives.
Quand deux showmen se donnent rendez-vous un soir de Saint-Valentin, on se pointe vite pour mater les étincelles et on n’est rarement déçu. Luka Doncic et Damian Lillard ont mis le temps pour être sur la même longueur d’onde mais le money time leur a permis de se retrouver finalement au meilleur des moments. Pourtant, chacun avait commencé avec le bleu de chauffe, Luka enchaînant les euro-steps et Dame se promenant dans une défense de Dallas comme (trop) souvent abominable. On en profite pour rappeler qu’Enes Kanter et Kristaps Porzingis ont probablement passé de longues vacances ensemble à parler défense, et ça fait saigner les yeux. Portland prend les devants mais Lillard est un peu chaud avec le corps arbitral, il s’agace et sort de son match. Les hommes en gris font malheureusement parler d’eux ce soir avec beaucoup de coups de sifflets douteux. La seconde faute sifflée au meneur de l’Oregon est par exemple une vaste blague. Si tu ne peux plus poser une main sur ton adversaire à l’arrêt alors les joueurs des années 90 auraient fini les matchs en 3vs3. Come on. Le coup de moins bien de Lillard et le boost de la second unit ramène Dallas dans le match même si Carmelo Anthony nous sort une version 2009 de lui-même. Les Blazers prennent l’eau et c’est alors miraculeux si l’écart n’est pas plus large à la pause.
Seconde mi-temps et une histoire qui change du tout au tout. On le dit souvent, certains ont plusieurs vies en une, et Damian Lillard a lui vécu plusieurs matchs dans le même. Car il réenclenche alors la machine et c’est tout le collectif qui suit. Covington et Simmons se décident à être létaux et c’est une pluie de 3-points qui s’abat sur les hommes de Rick Carlisle. Le magicien slovène est incroyable mais il ne peut pas tout faire tout seul. Finney-Smith a apporté son abattage habituel des deux côtés du terrain mais malheureusement… pas Porzingis. Si certains se demandent le point commun entre la Licorne et LaMarcus Aldridge, nous on connaît la réponse : le bain moussant. Apathique en défense, mou, et ses 18 rebonds ne sauveront pas un match bien pauvre pour celui que l’on attend toujours bien meilleur et surtout plus constant dans l’effort. Face à ce manque de supporting cast, Doncic a donc fait ce qu’il sait faire le mieux : jouer les héros. Second match de suite à plus de quarante pions et le troisième en cinq matchs, signe d’une efficacité retrouvée pour celui qui ne se trouvait pas au niveau ces derniers temps, pour celui qui aurait pu sortir les siens d’une énième tuile si Damian Lillard n’avait pas un short XXL et les shoots qui vont avec.
Ice. Cold. Damian. Lillard. #NBAAllStar pic.twitter.com/nGvGm5kpxl
— Portland Trail Blazers (@trailblazers) February 15, 2021
Et allez, encore un nouveau “bad shot” pour la star et un coup de dague sur la poire des Texans dans le money time. On l’oublie vite mais Portland reste cinquième à l’Ouest avec un bilan meilleur que beaucoup d’équipes solides (Milwaukee, Brooklyn, Denver, Boston). Toujours privé de ses copains Nurkic et C.J. McCollum, le capitaine est obligé de sortir les grands moyens et sa saison est juste gigantesque. Le mec est en 29/7, il porte son équipe tous les soirs avec deux titulaires blessés et Portland est toujours dans la course pour un bon spot en fin de saison. De quoi récupérer quelques bulletins pour le MVP en fin de saison ?
Damian Lillard et les Blazers prennent donc le meilleur sur Luka Doncic et les Mavs et c’est mérité. Malgré un Slovène stratosphérique, les lieutenants ont davantage répondu présent côté Portland et c’est donc une quatrième victoire de suite pour les hommes de Terry Stotts avant d’aller retrouver le Thunder, qui vient juste de faire chuter les Bucks. Un match piège à ne pas sous-estimer.